Christophe Hulé. Art et écrits.

  - Sac à rêves, tu ne fais partie de rien, tu ne crois en rien, et peux-tu me dire à quoi tu sers ? Tu ne votes jamais et tu te fous bien de ce qui peut arriver. Tu fuis les fêtes ou les manifs, et puis tout ce qui est populaire à tes yeux. As-tu seulement une fois considéré l’autre comme une personne exaltée, déchirée, ou simplement ordinaire ? Ta drogue c’est ton petit univers, que tu as construit sur tes craintes et ton indifférence, pour le bien de toi-même exclusivement. - Tout est vrai, tu m’as percé à jour, mais je n’ai rien fait pour cacher quoi que ce soit. En attendant dis-moi qui de toi ou moi est le plus heureux. - Voilà bien un réflexe bourgeois, l’engagement t’ennuie, même si je crois surtout qu’il te fait peur. - Engagez-vous disait l’autre, et pourquoi et pour qui, je m’adresse au philosophe du dimanche ou au gourou plus ou moins subventionné. Il suffit de se pencher un peu sur l’histoire pour savoir combien d’altruistes illusionnés sont passés à a casserole. - Hom...

  On peut pas être et avoir été, et gna gna gna ! Les biscoteaux, les pectoraux, la tablette de chocolat, et j’en passe. A une heure de grande écoute, je n’aborderai pas un sujet autrement plus préoccupant, mais je crois que les adultes auront compris. Ceci dit, les gamins d’aujourd’hui sont plus déniaisés que nous l’étions. C’est un carré blanc sur une jambe de bois. Oui Môssieur, contrairement à vous, j’ai déjà été beau et tombeur, voilà qui me laisse de francs souvenirs que vous n’aurez jamais eus. Blond vénitien, bohème, baba, l’époque aidant, « ma sœur, dans mes bras, mon frère reculez un peu je vous prie ». Voilà qui va m’attirer les foudres des transgenres et compagnie, contre qui, Votre Honneur, je n’ai jamais eu aucun grief, chacun vit sa vie comme iel veut. Mais de nos jours, les grands principes des philosophes de la République se sont totalement dévoyés. Le peuple à la botte des minorités, et les minorités c’est comme dans l’associatif, il y a de tout et du n’importe qu...

  Les « Grands », auto-proclamés ou désignés d’office par les instances qui nous dépassent forcément, sont forcément grands, enfin de gros moyens ont été déployés pour que les « petits », dès la petite enfance, s’approprient le concept, pourtant déjà gravé dans les gènes, comme le biface de la préhistoire. Mais enfin, deux précautions valent mieux qu’une. Mais les « Grands » qui sont-ils ? Les financiers avec leur flotte de yachts et la liste impressionnante de résidences secondaires. On serait tenté d’y croire, quelle bande de salopards, avec leurs comptes « off shore », en bon français, même si, paraît-il, les paradis fiscaux ne sont plus de ce monde. Ouais, ouais … Les vedettes des entreprises, fleurons, de France ou d’ailleurs, avec leur parachute. Bon, c’est vrai que quelques-uns ont dérapé, parfois de façon rocambolesque, mais pas de nom, je ne veux pas d’histoire. Un peu comme les marques qu’on ne peut pas citer, pourtant écrites sur le (putain) de bandeau en bas d’écran ou ...

  - Monsieur désire? - Comme nous tous je suppose. - Monsieur a de l’humour et c’est une qualité de nos jours. Pouvez-vous cependant être plus explicite? - Je veux tout et son contraire. - Et c’est votre droit, le consommateur est roi, mais vous devez détailler la liste, en 2 colonnes, puisqu’il vous plaît de marier les contraires, pour que nous puissions préparer la commande. - Eh bien j’attends vos suggestions, c’est vous le professionnel. - L’humour de Monsieur devient, comment dire, un peu désarmant. - Vos « Monsieur » me dérange, savez-vous qu’il y a eu une Révolution ? - Monsieur me l’apprend, comme à la grande majorité d’entre nous, enfin je parle de ceux qui triment et n’ont pas ce luxe du temps à perdre. - Je savais que vous alliez réagir de la sorte, les petites gens offrent peu de surprise. - « Petites gens » toi-même ducon, tu devrais débouler au siège à Paris et leur déblatérer tes conneries. - Eh bien je ne donne pas cher de votre avenir. - Et moi je plains votre prés...

  Alors il est de bon ton de taper sur le fonctionnaire, une espèce invasive qui se nourrit d’eucalyptus et souffre de la phobie de l’horloge. La hiérarchie étant le principal prédateur, le fonctionnaire cherche les eaux boueuses et poussent les collègues revendicatifs dans l’eau clair pour l’exemple. Une fois calmés, les petits chefs repartent jusqu’à la prochaine expédition punitive. Les gars du privé se gaussent, car c’est bien connu, ils sont ultra performants. Ils ne voient dans ces sangsues que des sacs à privilèges, des vacances et des arrêts maladie abusivement concédés. Les chefs des gars susdits conchient le Service Public, sauf quand il y a effet d’aubaine ou panne de trésorerie. Et qui qu’a payé le « quoi qu’il en coûte » ? Et que l’État reste à sa place, c’est quoi cette histoire de « donnant donnant » ? La main invisible et baladeuse peut bien faire ce qu’elle veut. Une armée de fainéants face aux braves travailleurs soumis aux aléas du marché, tout comme nos paysans ...

  Les lumières s’éteindront quand tu t’éteindras, et pas que pour moi, tu dois le savoir, quand tu désespères, ce n’est jamais pour toi mais pour les autres. Tu fais partie de ces anges qui passent inaperçus et disparaissent dans l’indifférence générale, oui mais, sauf pour ceux que tu as sauvés, sans le savoir peut-être. Nul trace dans les livres d’histoire ou les manuels scolaires, et c’est bien dommage quand on y pense. Le « très gentil », le « bien brave », dans ce monde de loups ou de roquets aigris tu détonnes. Tu souris, tu accueilles, tu écoutes, mais même si tu ne peux pas faire grand-chose, tu en fais plus que tu ne pourrais croire. Cet ancien légionnaire en godillots et treillis, enfin si on croit ses dires, te serre la main trop fort car tu lui as refilé 5 euros, et la même somme à son compagnon d’infortune. Quand tu l’interroges sur son passé, il te dit que c’est secret, pareil quand tu lui demandes ce qu’il fait à présent. Les esquintés de la vie, loin de les éviter, ...

  Les nantis de ce monde seront damnés dit-on. Et qui donc croit encore à ces fables ? Tu n’as ni la piscine, ni la vue imprenable sur la côte d’azur, et tu t’en fous à raison. Bien sûr ça arrange tout le monde de les savoir alcooliques et psychopathes, mais le bon peuple se console comme il peut. Bon, ils vivent leur vie sur une autre planète et ne sont pas plus malheureux que nous tous. Ouais mon gars, faut t’y faire, les riches ont toujours existé, avec leurs petits et grands (faut pas s’tromper) malheurs. L’important n’est-il pas d’être heureux, chacun dans sa case, certains se contentent de peu, tant que la dignité est là. Moi je déteste les voyages en hôtel, de luxe ou pas, et ces employés obséquieux qui vous donnent du « Monsieur ». Je suis Monsieur tout l’monde et fier de l’être. Je laisse volontiers les pauvres gens penser autrement. Entendons-nous bien, il n’y a aucun mépris dans mon propos, quand dans la vie ou (surtout) au boulot on vous traite comme une merde, je compr...

  Je suis un peu comme Lucky Luke, l’homme qui dégaine des conneries plus vite que son ombre. Comme lui je fume des roulées que je rate si je suis ému. Si je débite des conneries, surtout au boulot, c’est pour ne pas pleurer. Que de tristes sires, que d’empêcheurs de tourner en rond, enfin que d’emmerdeurs pour faire court. Comme je fais marrer, je suis un extra terrestre pour le système. Il importe de se faire la gueule, de pourrir la vie des collègues et des usagers. - Désolé mais il faut l’aval de la Direction, la Direction n’étant pas dans les locaux (golf, piscine ou dilettante de convenance). Moi je conchie toutes ces conneries, beaucoup plus graves, et tous ces connards dans la foulée. Après les 37 ans et demi, voici le spectre des 41 à 43 ans de servitude, sachant qu’il faudra travailler plus pour gagner moins, avec une retraite en peau de chagrin. Bon, faut positiver, pour les chômeurs c’est encore pire. La fin de l’adolescence, de l’insouciance, de l’innocence peut-être, ...

  Monsieur le Directeur, Madame la directrice, Messieurs les principaux, proviseurs, adjoints ou pas, ou Mesdames les principales ou provisrices ou adjointes. En qualité de pauvre secrétaire, remarquez le pléonasme, j’ai osé l’idée d’une salle de torture pour les élèves récalcitrants, car c’est bien connu, toute initiative sera récompensée dans la fonction publique. J’ai d’emblée banni le bon vieux bottin, non contondant, aujourd’hui disparu hélas, ainsi que la bonne vieille gégène, trop coûteuse en ces temps de budgets restreints, qui ressemblent tant à ceux qui ont précédé. Le fouet est trop ringard, et les fédérations de parents d’élèves pourraient nous causer des ennuis, pour rester poli. Alors je propose une immersion totale, forcée et longue avec les outils informatiques que nos petits c…, pardon chérubins (un appel urgent de ma mère) verront autrement (je bannis exprès l’expression « d’un autre œil », sachant que chacun, enfin en principe, n’en a que deux, je parle des yeux ...

  Je suis sans doute un vieux con, comme il y en a eu, comme il y en aura encore, même si la majorité pense passer entre les gouttes. Mais je n’ajouterai pas « qui a trop vécu », car jamais personne n’aura « trop vécu » pour faire le tour de la connerie, passée, présente ou à venir. Qu’on se le dise, les mêmes erreurs se sont répétées avec ou sans la « haute technologie », depuis l’appel du 18 juin, ou avant le gramophone, tout n’est qu’une question de diffusion (des mêmes conneries), on peut tout aussi bien remonter jusqu’à Gutenberg. Des incunables aux (éternellement) incurables. Alors mes amis ici présents, même si j’ai quelques doutes pour certains, de même que vous pensez la même chose pour moi ou d’autres, enfin tout est dit, la vie est une vaste blague, qui pourrait faire rire s’il n’y avait la violence, l’oppression, l’injustice et j’en passe et de bien pires. Mes amis de circonstance, nous pourrions nous liguer pour guider les jeunes, mais d’autres avant nous ont tenté la ...

  Il pleut à fond les chaussettes. Premier coup de déprime au saut (enfin dans mon cas …) du lit. J’ai encore fait un putain de rêve, comme toutes les nuits, demain c’est lundi, alors 5 fois fois 5 heures et demi du matin. Avant hier c’était le dernier jour de mai 2024, et il est où le réchauffement, pluie battante voire déluge, depuis le 1er du mois. C’est la faute à Macron ! Les fruits ont besoin de soleil, moi j’admire les paysans, le gel, les 10 minutes de grêle qui scellent le travail d’une année, les inondations, les normes européennes, qui, comme la voiture électrique, ne proposent rien d’autre en attendant.  « Je rêve tellement d’avoir été » (Thiéfaine). Tous mes bouquins prennent la poussière, j’aimerais tant les relire. Mais perdu dans des velléités imbéciles et n’ayant pas d’éternité devant, j’ai renoncé à le faire. Parfois, enfin souvent, je me demande à quoi ça sert, pourquoi se mettre la rate au court bouillon, si Dieu existe, etc. Aucune nouvelle du voisin, il d...

  Les vieilles pies (VIP). Celle-là n'est pas de moi mais de mon supérieur hiérarchique, en parlant de ces dames d'un pouvoir relatif dans un ministère que je ne nommerai pas. D'ailleurs le pouvoir est toujours relatif, sauf si on est Dieu le Père évidemment. Tout est merveilleux dans nos souvenirs d'enfance. Moi j'ai habité 13 ans à Granville jusqu'à la mi-quatrième, le peu de pèlerinages que j'ai fait m'a donné l'impression que tout était plus petit que dans mes souvenirs. Surveiller le bouchon avec jouissance, même si la canne plie parfois pour une godasse ou un pneu. Pourtant l'oignon fait pleurer la ménagère de 50 ans. D'après l'inssé rien du tout. A peine caricaturé! Pour emmerder la majorité on s'abstient même sur des mesures de bon sens. Poutine cédera quand Macron aura des dents, mais d’ici là, le dauphin en culottes courtes se sera changé en loup. Ce qui ne peut être numérisé restera, et c'est pas rassurant. Ré-enchanton...