Christophe Hulé. Art et écrits.

  On a fait grand cas de ces incidents, mais enfin on est plus au temps des Barbares, relisez donc les ouvrages historiques. L’histoire est bien pratique pour excuser les naufrages du présent. C’est vrai on torture aujourd’hui ici et là, mais quel progrès, avant c’était le cas partout. Et les Droits de l’Homme et ceux de l’enfance, on s’assoie dessus ! L’action sur la vie humaine a grimpé à la Bourse. Bon Messieurs, quand vous aurez fini on pourra peut-être aborder le sujet qui nous occupe. Occupons-nous en justement. On brûle les écoles primaires ou maternelles , une bagatelle en sorte au vu des pillages d’autrefois. On tue nos policiers et on caillasse nos pompiers, des détails. Bientôt nos médecins urgentistes porteront un gilet pare balles. Mais enfin c’est peu de choses comparé à la grande Histoire. Nos morts dans le Sahel sont des broutilles quand on repense aux folies de Napoléon, qui est au Panthéon comme tout le monde le sait. C’est 40 ans ou plus de politique de la ville, et

  Un monde tout gris, les pavots poussent dans les champs, sous les gravas et au beau milieu des rues. Noir, blanc et rouge. (avec Nyckie). L'empathie véritable s'appelle l'amour, jusqu'à l'abnégation. On aimerait tous avoir un ange à ses côtés pour redonner confiance et espoir, pour ré apprendre à rire. (avec Nessa). Bravo pour les réflexions sur le scénario, ou l'absence de scénario. Les ficelles trop grosses valent bien l'absence de ficelles! Dans le labyrinthe des fausses pistes, il doit y avoir de vrais indices, sinon, tout à fait d'accord, c'est de la triche. (avec Arthus). Audimat : Plus il est élevé plus il y a urgence à zapper. Mollusque : Fonctionnaire maté par la hiérarchie. Diatonique : Deux doigts de Gin. Médisance : Pour tuer le temps au travail. Le Roi Athur : Roi des cocus, femme de petite vertu (Guenièvre) et chaud lapin(Lancelot). Hystérique : Femme (là c'est sûr, j'vais être viré!). Lendemain : Là où on découvre avec

  L’étang s’étire du roseau au saule pleureur Les oies et les canards s’affairent Le cygne majestueux parade au milieu Les grenouilles papotent Les poissons frétillent Les gamins se baignent Les parents se reposent à l’ombre Le ciel est généreux Un samedi tranquille au bord de l’eau Les cloches sonnent au loin Quelque baptême ou mariage Il fait trop beau pour penser à une messe macabre Demain peut-être L’étang se pare de mille paillettes Les libellules filent Les enfants rient Les parents se sont endormis Les cloches ne sonnent plus Écrasés par la chaleur Les villageois sommeillent Derrière les volets fermés Le soleil prend son temps Pour se coucher à son heure On allume les lanternes et les bougies On sort guitares et tambourins Et le vin du pays Les filles rient et les gars fanfaronnent Tout va bien Pas de drame Demain peut-être

  Je me noie. Je sais que je crois monter alors qu’on descend. Je frétille par désespoir, mais bientôt je ne pourrai plus respirer. Je suis glacé, mes mains parcourent le plafond de glace, je vois de la lumière et des formes à travers. Pas de brèche, je n’ai plus la force. Je suis tout au bord de la falaise. Les rochers tout en bas sont des nains tellement c’est haut. Je bascule dans le vide,le vent peut-être, ou autre chose. Et je tombe, et ça dure, et ça dure. 130 à l’heure, pas le temps d’anticiper.Comment savoir que ce putain de camion au milieu était arrêté. Et je fais des loopings mais je ne suis pas en avion. - Bonjour chéri,alors combien de fois t’es mort cette nuit ? - Ça t’amuse apparemment. - Ben, t’es toujours vivant que je sache, et j’aime bien quand tu me racontes. - On voit que tu n’es pas à ma place. Franchement je commence à craquer, ça fait des années que ça dure. - Il faut positiver mon chou, t’as qu’à noter tout ça dans des carnets, je suis sure que ça intéressera l

  Pour l’instant on continue à scruter les étoiles, à la moindre lueur suspecte on tire sans sommation. Mais enfin, si c’est un de nos vaisseaux … Eh bien tant pis comme on dit : « au mauvais endroit, au mauvais moment. » . Moi ça ne me plaît pas, je pense que … Que ça vous plaise ou non, on s’en fout. Et qui vous a autorisé à penser ? C’est à vos supérieurs que revient ce privilège. On tire à vue, me suis-je bien fait comprendre ? Oui Monsieur. Bon , au boulot, et pour la peine vous serez premier de corvée avec vos hommes, on vous relèvera à 3 heures. Tu crois vraiment qu’on nous menace ? Ben oui, si le Comité et l’État Major le disent. Mais ces soi-disant envahisseurs, on en a jamais vus. Et si c’était bidon ? Moi j’ai entendu dire que les gars là-haut n’étaient pas mandatés, qu’ils sont partis sans ordre. C’est n’importe quoi. Eh bien moi aussi je l’ai entendu. On scrute les étoiles depuis des décennies, on déclenche les alertes et toute la population descend aux abris. Après chaque

  Que l'on suive les sentiers balisés par d'autres Ou qu'on se batte pour ne pas le faire Le destin se fera un plaisir de contrarier tous nos plans Tout comme le hasard qui ne fait que nous perdre Suivre le cœur ou la raison Les deux étant rarement conciliables S'échiner à bâtir selon ses propres plans Refuser le plan divin et n'en faire qu'à sa tête Ou suivre le troupeau pour être au moins peinard Le destin Le sort Bonne ou mauvaise étoile Rien ne va plus Les jeux sont faits Même avec de bonnes cartes on peut tout perdre Le destin nous mène en bateau Je ramasse les billes gagnées dans la journée Elles resteront dans mes poches C'est toujours ça de gagné (forum Wikipen, un thème un texte). Ça m'angoisse de te voir encore là Là t'exagères on vit ensemble Sans blague Blague à part t'es pas heureuse Heureusement surtout que t'as des horaires à rallonge Je vois que notre amour s'épanouit de jour en jour De jour en jour il s'étiole Oh là m

  Cette araignée là ne tisse pas de toile. Elle pose ses toiles sur des chevalets. Parfois elle se promène d’une toile à l’autre pour déposer, un peu au hasard, des taches, des points ou des griffures. Tout est fortuit, elle ne sait où elle va. Mais tout est abouti sans qu’elle sache pourquoi. Des taches, des aplats ou des arabesques compliquées, toutes ces toiles étranges laissent perplexe. On voit bien des formes ici et là, un paysage, un arbre, un personnage, mais enfin on est quand même dans un autre monde. A la fois singulier et reconnaissable. L’artiste est splendide, c’est peu dire. Son atelier à l’étage est une longue coque de verre, un peu art déco. Comme il n’est pas très haut, tout le monde peut le voir. Les hommes surtout s’attardent en bas et pas uniquement pour l’art. Les femmes font les gros yeux et poussent leur promis ou leur époux sans ménagement. Certains d’entre eux gardent la tête levée et marchent à reculons sans en avoir conscience. Elle peint jusque tard le soir

  Et pourquoi t’es pas tout nu comme les autres ? Et pourquoi le serais-je ? Bon, faut que j’te rappelle quelques principes de base. Ici c’est la communauté, on partage tout, et tout le monde est à poil. Alors moi désolé, j’préfère être habillé et le partage c’est pas mon truc. Bon qu’est-ce que tu fous là ? C’est ma mère qu’a insisté, elle a passé des années sur cette île à la con. OK, tu vas devoir tenir un mois, mais enfin c’est le bord de mer, tu crois pouvoir tenir ? Ma mère obtient toujours ce qu’elle veut. Pauvre chou, te voilà échoué sur une île paradisiaque, t’es bien à plaindre ! Tu peux bien te foutre de moi, j’ai connu pire. Bon, tu fais quoi dans la vie ? Des études. OK, mais quoi comme études ? Je veux être quelqu’un. Oui évidemment, comme tout le monde j’imagine. Enfin j’ignorais qu’il existait un concours pour être quelqu’un. Très drôle. Et toi, tu fais quoi ? Je ne sais pas trop en fait. Disons que je vais, je viens, comme les vagues, tu comprends ? Pas vraiment.C’est

  L’hydre, la gorgone, le golem, tous nos chers cauchemars Des contes anciens, des légendes oubliées Tremblant dans le lit près de sa mère L’ogre et le loup Le diable et ses cornes La sorcière aux yeux blancs Aujourd’hui sans mère Des monstres de pacotille Les cauchemars sont bien réels On ferme les yeux Et les persiennes La porte fermée à clé Et les placards ouverts Les voix sont presque inaudibles Et pourtant elles sont là Les contes de l’enfance Nous annoncent le pire Et pourtant ce n’est rien Un pâle reflet de ce qui advient Quand l’innocence n‘est plus Il faut lutter contre le monstre Qui est en nous

  Veuillez stopper le moteur. Oui Monsieur, euh … l’agent. Vous savez pourquoi on vous a arrêté ? Pas la moindre idée. Allez,cherchez un peu. Là, c’est le noir complet. Papiers du véhicule ! Tout de suite … Voilà ! Aucun point retiré, ça c’est un bon point. Oui, et je conduis depuis plus de 40 ans. Bon, mais vous avez dépassé de plus de 20 km/heure la limite autorisée. J’ai dû être distrait, c’était quoi la limite ? Celle qu’il ne fallait pas dépasser. Merci pour cet avis éclairé. J’ai dû rater le panneau. Nul n’est sensé … Ne pas voir les panneaux, vous avez bien raison. Inutile de me prendre pour … enfin vous savez quoi, je connais par cœur toutes les astuces. Je vois que vos pneus sont lisses. Si vous l’dites, enfin moi je n’y connais pas grand-chose. Veuillez actionner les phares, les clignotants et les essuie-glaces. Bien mon … Monsieur l’agent. Le phare avant droit est HS. Je vais derrière, appuyer sur le feu stop. Très bien mon … Le feu stop ne marche pas, et aucun essuie glace 

  Quelle heure est-il ? Qu’est-ce que ça peut vous faire ? C’est vrai, c’est une question idiote. Faute avouée … C’est encore loin la mer ? Vous êtes bavard bon sang ! Avez-vous vu des mouettes ? Non. Alors on y est pas encore. Vous avez vu ces nuages, ils ont le ventre plein, on va y avoir droit. Fin météorologue  à ce que je vois. Et votre observation a tout du scientifique. En gros, je ferais mieux de me taire ? Enfin raisonnable ! C’est un progrès, mais je doute que vous en soyez capable. Votre compagnie m’enchante. Je vous renvoie le compliment. Enfin tout ce sable, c’est un calvaire. C’est un peu le principe dans le désert. Vous êtes horripilant. J’aime autant ne pas dire ce que je pense de vous. Il paraît que la nuit on gèle. Alors profitez bien du soleil avant qu’elle tombe. Allez-vous enfin vous montrer un peu … je ne sais pas, aimable peut-être ? Et pourquoi le devrais-je, donnez moi ne serait-ce qu’une raison. Vous y croyez vous à cet Eldorado ? Et en quoi cela vous regarde-

  L'addition de petits riens peut mener à de grandes choses si le bonheur est au rendez-vous. (avec Danièle). Ton temps est précieux dis-tu Tu ne manques pas d'orgueil Orgueil n'est que façade Ça devrait se savoir Savoir contre pouvoir Pouvoir dire ce que l'on sait On sait ce qui te ronge Ce qui te ronge est ce que tu ne sais pas Tu ne sais pas pourquoi tu vis (forum Wikipen, jeu des wagons). Égoïste ou fière? Tout le monde est condamné pour autrui. Laisser les enfants croire au Père Noël, comme on y a cru. Personne ne me soutient, ne me soutiendra, alors je fais ma vie, enchantée si j'en ai envie. (avec Deep_Immaturity). Les cons pédants (pléonasme) font toutes sortes de manières dans leurs gestes avec une petite moue d'agacement, et rient de leurs propres blagues érudites. (réponse à HL). Je suis d'accord avec toi quant à l'humour méchant, et le pire c'est quand on s'offense, on vous enfonce encore plus. (avec aile) La vie est ce qu'on en f

  Des troupeaux bêlant se bousculent aux portes des marchands de néant ou de rêves, c’est selon. Des boutiques intermédiaires ne désemplissent pas, entre rêve et néant, on a pas encore cerné la clientèle. Les élus prennent la file de droite. Ni formalités, ni tampon d’aucune sorte, ils ont tous leur carte d’invitation pour une éternité de 1ère classe. Dans la file de gauche, c’est plus compliqué. Paradis, Purgatoire ou Enfer, rien n’est encore tranché. Pour le Paradis ou l’Enfer, c’est un aller simple. Pour le Purgatoire, la durée du séjour peut varier, jusqu’au moment où on prendra le train, quai de gauche ou de droite. Mon mari, qu’as-tu donc fait pour qu’on soit séparé ?  C’est un peu tard pour t’en parler. Sois heureuse à jamais. Les services techniques déplorent parfois des pannes ou des erreurs d’aiguillage. On chasse les clandestins sans merci. Mesdames, Messieurs, contrôle inopiné, veuillez je vous prie présenter vos badges. Tous les cas compliqués sont convoqués pour un entret

  Pour souder les étoiles Il faudrait le Grand Soudeur Avec un casque de la taille d’une galaxie Vulcain et sa forge Seraient de piètres apprentis Prométhée serait renvoyé à son supplice Zeus a bien trop à faire Enfin c’est ce qu’il dit Les étoiles se perdent dans l’infini Jusqu’à s’éteindre à jamais Maman, il n’y a plus d’étoiles dans le ciel Vas donc te laver les dents La lune pleurent ses petits Dieu s’est penché un temps sur la chose Seigneur vous ne dites rien Ce n’est pas de ma compétence Créer est un cadeau Chacun fait ce qu’il en veut L’étoile polaire fut la dernière à mourir La lune est morte de chagrin Le soleil a pâli Dieu a rongé ses ongles divins Les anges n’ont rien dit Mais n’en pensaient pas moins Les trous noirs ont envahit l’espace Noir sur noir Le soleil a blêmi et s’est éteint Toutes les planètes Toutes les galaxies Ont été englouties

  Pour cette fois, on oubliera le protocole. Vous êtes membre à part entière, cependant vous nous causez bien des soucis. Allons Maître de loge et illustre assemblée, qu’ai-je donc fait pour bousculer ainsi le protocole, vous ai-je trahi ? Pas du tout mon ami, bien au contraire, nous aimerions savoir ce qui vous rend si … invulnérable. Que Dieu vous entende, comme j’aimerais l’être. Vous êtes trop modeste, ou trop malin peut-être, votre succès est tel, à la cour ou en ville. Vous m’en voyez navré. Point d’ironie je vous prie. J’insiste pour vous dire que vos talents, pour nous, restent un mystère. Aucune gloire à clouer le bec à ces perruches en dentelles, c’est chose facile. Pour les autres, je n’ai aucun talent, je les écoute et les comprends. Mais tous ces sots poudrés ont l’oreille du Roi. Le Roi écoute sans entendre et à dessein. Vous êtes sur la corde raide cher ami, même si en tout point on vous suit. Je l’ai toujours été et je suis toujours là, vous en conviendrez. Se mettre à

  Porridge et maïs comme du bétail Quelques fayots les jours fastes Le fouet ne peut plus rien  Quand la peau se durcit Le maître parfois Y va un peu fort Peut-on lui donner tort Puisqu’il a tous les droits Dans les champs de coton ou de tabac On chante et on trime La journée se termine Au coucher du soleil Trop crevés pour penser Se rebeller ou pleurer Les maîtres engraissent nos enfants On a ni la force ni le temps de les embrasser Ils feront de bons ouvriers Plus dociles que des mules Dans les cabanes en bois Fouettés par les courants d’air On chante encore un peu Sans trop y croire Les femmes croient encore Aux mystères de l’Ancien Testament Les hommes se taisent

  Tu dors ? Ben j’aimerais bien. Même le soir tu sens bon. C’est un peu tordu comme compliment. Disons que je me lave, contrairement à certains. Quand j’hume tes parfums, je suis transporté dans Mille et Une histoires. Ouais ben tu devrais arrêter d’boire. Ton corps est une prairie de fleurs sauvages, mais j’en ai surtout repéré une que je m’en vais cueillir. Quel obsédé ! Faudra d’abord me passer sur le corps. Je vois que tu me rejoins enfin. Tu rêves et tu comprends rien. Ta voix est plus forte que l’harmonie des astres. Dis que je gueule, c’est ça ? Ma voix elle est normale. Tes yeux sont deux planètes insondables, parfaitement alignées pour un destin incomparable. Dis donc, ça va durer longtemps, demain je dois me lever tôt pour bosser. Tant va la cruche à l’eau … Et voilà qu’il m’insulte maint’nant ! Chérie, on fait des enfants ? Oui et bien on verra, en tous cas pas maint’nant. On va déjà en faire un, j’suis pas payée à la cadence. Et, au passage, c’est pas toi qui va en baver. C

  L'apocalypse apparent peut être l'occasion de se réinventer. Tourner la page, c'est aussi s'offrir une page blanche. (avec Danièle). (…) il y a aussi ceux qui transcendent les atouts qu'ils possèdent, au lieu d'envier l’inatteignable. Les vrais "minables" sont les jaloux qui brisent toute velléité de réussite des autres, comme tu le dis si bien. (avec Heroes Project). (…) Plutôt que le prêt-à-rêver en boite, autant créer soi-même comme tu le fais. (avec Heroes Project). L'amour, ou l'amitié, n'est pas conquête mais enchantement. Si le désir de pouvoir s'en mêle, tout est perdu. (avec effie). Bêêêle bêêêle petite chèvre (Ange) Chèvrefeuille à foison buffet des bourdons Des bourgs dont le nom m'échappe Chape de plomb sur ses espoirs Poires au chocolat et glace au fond Au fond t'es un mec bien Bien mal acquis est dur à écouler (bon, j'en profite pour placer une de mes brèves) Coulez ce navire car je me languis (forum Wikipen,

   Parsifal : Dérivé dilettante de "perd ses feuilles".   Mitologie : Larves ou fadaises. A éradiquer dans les deux cas.   Suppôt de Satan : Huissier.   Manichéen : Simple d'esprit.   Silence : Complicité ou lâcheté.   Solitude : Un choix assumé ou un pis aller.  (forum Wikipen,le dictionnaire des fous). Toi/feu/résister/tard/effet Tu ne penses qu'à toi. En es-tu conscient au moins? Peux-tu me dire ce que je deviens dans cette affaire? Écoute, il se fait tard, on peut en parler demain? Demain sera comme hier, comme aujourd'hui, je suis lasse, tu comprends? Tu te plains de quoi en fait? De tout, enfin de toi surtout. Ma chérie, je connais un spécialiste ... Je ne veux plus t'entendre! C'est toi qui vois, j'veux pas t'forcer. Feu notre amour, il y a bien longtemps que je le sais. Enfin chérie, que sont ces propos? Ce sont des mots que j'aurais dû prononcer bien avant. Je vois que tes médicaments n'ont aucun effet, demain j'appelle le d

  Un p’tit banc au soleil, un p’tit bain d’soleil. Protégé par une forteresse de roses et de mimosas. Qui ose prétendre que tout cela n’existe pas ? Une combinaison hasardeuse d’atomes ? C’est une insulte à la beauté. Ce petit banc est solide et les fleurs resplendissent. Si je touche le banc ou les pétales, je sens bien que tout est tangible. Si cette conne de guêpe me pique, la démonstration sera encore plus plausible. En attendant, je me meus lentement comme les vaches, oui il fallait bien la sortir celle-là. Quand on est dans son jardin en plein été, on a le droit d’être léger. Et c’est même un devoir, n’en déplaise aux prétentieux qui s’imaginent que le monde ne tournerait pas rond sans eux. J’ai ajouté un petit coussin pour mes petites fesses. Vous avez noté ? Déformation par les médias populaires, pardon pour le pléonasme, quand les gens parlent de petits bonheur, il mettent partout le mot « petit » . Vous m’accorderez quand même que je n’ai pas ajouté, « c’est juste magique »,

  Ruban / Ritournelle / Ristourne / Romarin et Résistance Papi fait de la résistance, grand travailleur devant l'éternel, il soigne son jardin comme un gradé son escadron. Au-delà du ruban, qu'il pose au millimètre près pour ses rangs de troufions, il inspecte et élimine le moindre petit caillou ou la moindre mauvaise herbe, sans état d'âme. Étant pingre pour avoir connu le rationnement, il tanne le marchand de graines pour avoir une ristourne. Le marchand le connaît de longue date et fait un peu durer pour la forme. Au village, on en rit sans méchanceté, le vieux inspecte ses rangs de tomates ou autres, et gare aux têtes qui dépassent. Comme on pouvait s'y attendre, le vieux a un autre hobby. Dans sa grange désaffectée, comme une église, il a reproduit toutes les batailles napoléoniennes, chacun des villageois sait qu'il ne faut pas lui demander où sont les défaites. Le vieux a son caractère, et surtout un fusil toujours chargé. Au village, où il ne se passe rien,

  Avant que les petites fleurs ne se fanent s’écouleront quelques jours. Des couleurs sans pareil, dans la rosée ou au soleil, dont les rayons feront éclater la beauté. Les pépites de bleu ou de violet feront procession au pied des roses. Celles-ci seront, comme à jamais, les reines incontestées. Les étamines, les pistils, les tiges ou les pétales s’en vont frémir au vent ou à la caresse des vols d’insectes. Tout cet univers fragile n’est rien et tout à la fois. L’armée fidèle des herbacés se prosterne et se préparent au combat. Quelques jours, ou, peut-être quelques semaines ? Même si les pétales laissent encore leurs empreintes avant d’être emportées. Les arbres les couvrent de leurs ailes de feuillage. A demain ! Oui, j’espère. En attendant la pluie, la rosée ou l’arrosage, toutes se pâment dans leur robe de velours. Avez-vous vu la Reine ? Évidemment, quelle question. Après l’automne, après l’hiver, les feuilles mortes et les congères, tout renaît. Certains d’entre nous ne seront p

  - Moi je ne regarde que la surface des choses, et cela me suffit amplement. Être content ici-bas et dans l’instant, c’est déjà quelque chose. - Vous êtes misérable, égoïste et futile. - Sans doute, mais je suis heureux. - Enfin, vous devez bien sentir que ce n’est pas suffisant. - Évidemment, mais à quoi bon se torturer ? Qui peut prétendre à la plénitude absolue ? - Votre philosophie est, comment dire, quelque peu minimaliste. - Je ne le nie pas, mais elle me permet de vivre. - Vivre est un grand mot dans votre cas. - C’est votre droit de le penser, mais je doute que vos pensées tordues et vos questions insolubles vous permettent de vivre en paix. - Vous n’aspirez qu’au fourrage et à la fornication ! - Vous oubliez les proies que je chasse la nuit. - Vous n’êtes qu’une créature démoniaque. - Parce que je n’adhère pas à vos thèses ? Au fait, avez-vous des enfants ? J’ai faim. - Je ne peux rien pour vous, je le vois bien. - Et alors, je ne vous ai pas embauché que je sache. - Vous res

  - Un p’tit croissant Monsieur ? - Si vous y tenez. - Je ne fais que vous proposer, mon seul bénéfice est de vous plaire. - Vous êtes bien aimable et prenez à cœur votre métier. Je m’excuse de paraître un peu désabusé, mais la vie n’est faite que de choix. Un croissant ou pas ? Et c’est pareil dans tous les domaines. - Vous êtes bien taciturne, ça ne tourne pas rond ? Enfin c’est ça ou laisser les autres choisir pour vous. - On continue à croire au mouvement perpétuel. - On a progressé dans ce domaine vous savez. - L’énergie contre la force d’inertie. A force de s’épuiser en vain à faire bouger les choses, on finit par passer à l’ennemi. - On ne peux pas dire que vous soyez serein. Tiens, le croissant je vous l’offre. Vous aurez le choix de le manger ou pas. - Vous êtes extraordinaire! -N’exagérons rien. Disons que j’évite de ruminer, c’est pas bon pour la santé et ça ne sert à rien. - Je suis né ainsi, il y a  les ravis, les pessimistes et les pragmatiques. - A mon avis, on est tous

  Choucroute, bière, machine à yodler, bretelles vertes, tabliers de cuir – enfin tout ça c’est plutôt le Tyrol, bon, mais c’est du pareil au même – coteaux et maisons à colombages, balcons fleuris, Sylvaner ou Riesling, et pour l’hiver, marchés de Noël et vin chaud. C’est quoi ta liste, tu permets que je lise en paix. Quand t’es sur internet, t’es pas obligé de commenter tout haut. Je prépare notre prochain séjour en Alsace. Chéri les moteurs de recherche sont souvent des moteurs à clichés. Et alors, ça c’est un bon sujet. Certains vont bachoter comme des malades en épuisant les guides. Une fois sur place, il reste le nez collé dans le guide, ou dans le guidon, pardon pour le jeu de mot. Alors pour toi préparer un voyage c’est comme une recette de cuisine. Et pourquoi pas ? Moi j’ai pas honte de le dire, tout le monde le fait et s’abstient de l’avouer. Un voyage réussi est celui où on a pu cocher tous les items, malgré les contraintes de temps ou de budget. Le problème, c’est que le v

  L'important n'est-il pas d'avoir été? (avec Aile). Que la vie naisse d'une explosion arbitraire me paraît aussi douteux que le Grand Barbu. (réponse à Louve). Rien n'est jamais vraiment perdu, on passe à autre chose c'est tout. (avec Gaëlle) Précarité. Position entretenue par les décideurs pour le plus grand nombre. Vitrine. Frustration du pauvre. Luxe. Ce que trop peu peuvent se permettre. (forum Wikipen, le dictionnaire des fous). Je porte ce petit bois dans mon cœur, Mon cœur se mélange à la pluie, La pluie est tombée sur ma vie, Ma vie a connu des jours ensoleillés aussi. Les jours ensoleillés ont été plus rares, Mais assez nombreux pour me réchauffer l'hiver. L'hiver n'est pas encore là, Mais je le passerai près de ce petit bois. Ce petit bois où se cachent mes plus beaux souvenirs. Les souvenirs de ces moments passés avec toi. (forum Wikipen, les poupées russes). Se dire malheureux dès la naissance évite bien des déceptions. (avec HL). coussi

  - Êtes-vous compétent ? - Tout dépend de ce qu’on me donne à faire. - Votre réponse n’est pas dénuée d’ironie. Seriez-vous rebelle ? - Pas d’ironie Madame, mais de l’humilité. Il m’arrive d’être rebelle, ce peut être une qualité. Tout dépend de l’usage, une saine colère peut être signe de loyauté. Si vous cherchez les poignards, il suffit de fouiller les manteaux des hypocrites qui se perdent en révérences. - Vous ne me plaisez guère. - Tant mieux Madame, mon plus cher désir sera de vous surprendre, et je vous sais gré de cet aveu Ceci pour m’épargner la fastidieuse période d’observation qui déçoit toujours. - Avez-vous des références ? - Aucune Madame, j’ai quitté tous mes anciens emplois de mon plein gré, je ne fais pas de mendicité. - Vous êtes bien fier. - C’est la première des qualités. Ni orgueilleux, ni méprisant, conscient de mes limites et de ma probité. - C’est agaçant à la fin, n’avez-vous point quelques défauts ? - Qui n’en a pas ? - Je vois que vous avez réponse à tout.

  - Encore un peu d’algues et deux ou trois coquillages. Après c’est bon .  - Oui ben c’est pas gagné. - Bien sûr que si, t’es vraiment un couillon. - Si tu m’insultes je préviens ma mère. - Eh bien t’as qu’a l’faire. A mon avis elle va bien rigoler. - Tu m’fais chier ! - Bon tu veux l’gagner c’concours. - Ben ouais. - Alors arrête de geindre et concentre-toi. - OK, mais tu m’fais chier quand même. « Encore une heure pour les artistes, en attendant vous êtes bienvenus à la buvette » . - C’est chiant leur truc, on peut pas dormir avec leur haut parleur. - Chéri c’est pour les gosses ! « Et l’équipe gagnante est … » - On s’en fout, qu’est-ce qu’ils nous font chier. - Chéri on est en vacances, tu peux débrayer ?  « L’équipe gagnante est … » - Bon chérie, on va dormir dans la tente, leurs animations me dépriment. - On va crever d’chaud. - Quelle galère, on était mieux dans l’jardin, il s’ra tout sec à notre retour. - Je te rappelle que tu m’a tannée pour qu’on parte. - Ouais ben j’ai eu to

  J'adhère à cent pour cent, on écrit ce qui nous chante. Comme dans la vie, rester soi-même est accepter de ne pas plaire à tout le monde. (avec Danièle) Les objets anciens nous sont chers, même si on les a chinés dans une brocante. Ils racontent tant d'histoires, ils sont beaux et bien faits. (avec Danièle). Stratosphère / Écarlate / Temporalité / Aiguillage / Burlesque Stratosphère, troposphère, mésosphère, est-ce que j'ai une gueule de stratosphère? Enfin chérie calme-toi, je peux bien te parler de mes recherches de temps en temps. Tu m'en parles tout l'temps, en attendant qui s'occupe des gosses? Chérie, je ... Oui tu, tu n'as aucun sens de la temporalité, des couches aux études, tes gosses tu les a vus passer comme des comètes. Enfin chérie, on peut savoir ... Toi qui sais tout, je m'étonne que tu ne puisses deviner. Bon, il est vrai que mes recherches m'éloignent un peu de mes devoirs. Voilà donc ce que nous sommes, des "devoirs". Éc