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Affichage des articles du mai, 2023

Abîmé.

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  J’étais un gars conscient de ses failles, mais l’autre (couillon) en a fait des abîmes, quitte à  en inventer d’autres, tant et tant que tout cela n’est plus crédible. Je crâne un peu aujourd’hui, mais j’ai mis bien du temps à comprendre l’arnaque. L’« autre » peut vous accuser des pires abominations, auxquelles vous n’auriez même pas pensées. C’est sans doute que ma gueule ne leur plaît pas, ou que ce prédateur sent la peur et la culpabilité, pour qui a eu une éducation, disons un peu stricte. Stricte n’est pas le mot, aucun écart permis, et notre « société » est évangélisée et docile. J’ai vécu l’enfance sur un petit nuage, entre bonnes sœurs et curés, entre mer et falaises, avec ce petit doute sur l’atlas qu’on me permettait de voir. Mais que sont ces territoires ? Tu es trop petit, on te le dira plus tard. J’ai tôt fait hélas de les découvrir, brutalement comme on s’en doute. Les étoiles d’or et d’argent, et les petits anges, et la crèche, et le petit Jésus, ou autres merveilles

On n'aime plus.

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  Quand on croit n’avoir plus aucune angoisse, ou même quelque raison de se plaindre. Quand l’ennui s’installe, l’ennui profond j’entends, où l’on ne compte plus les heures, surtout au travail, mais les jours et les années. S’occuper sans passion, certains y arrivent paraît-il. Quand les quelques petites flammes, qui semblaient lutter encore, s’éteignent une à une. Quand même le soleil ne suffit plus à réchauffer en dedans. Quand on prend un bouquin, à défaut d’autre chose, peu importe lequel, pour se croire en vacances sans son transat, le casque aux oreilles. Que la musique en boucle, la meilleure des musiques, n’est plus qu’un chuchotement, un bien pâle reflet des douceurs de jadis, et des passions aussi. A tel point qu’on se demande si c’est bien le même Moi qui les a vécues. Se traîner comme un vieux, qu’on est loin d’être encore. Quand plus rien ne vous surprend ni ne vous intéresse. Quand on espère la fin, sans l’espérer vraiment. Qu’il ne reste que les miettes de l’instant, qui

Fossile, mais pas trop énergique.

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  On attend des jeunes écolos qu’ils soient plus inventifs que les vieux alcoolos, mais il paraîtrait qu’ils ne sont pas en reste sans parler des « substances »annexes. Ceux-là n’ont aucune énergie et deviendront fossiles prématurément. L’éolienne fait ch… tout le monde paraît-il, comme les panneaux publicitaires et les nuisances sonores. Dans la Creuse, les vaches ont déposé une pétition, menaçant de forcer la production de méthane. Les petits maires ont jeté l’éponge, entre les menaces de mort pour restriction d’eau, et menaces diverses et variées, ou autres incivilités pour, disons-le, tout et n’importe quoi. Faut comprendre aussi, même dans les »poulaillers d’acajou » on s’inquiète à raison. A quand le retour au lavoir d’autrefois, avec ces causettes qui valaient bien mieux que nos médias pourris et déshumanisés. Et cette fête quand on tuait le cochon, dans lequel tout est bon, personne n’a oublié, sauf les citadins qui pensent au bout de chaîne, cellophane et date de péremption. L

Ramons, ramez.

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  « Rame, ramons, ramez ». Et les cycles de se répéter, car c’est bien à ça qu’ils servent. Autrefois on disait la même chose à propos des saisons, mais aujourd’hui hélas on est plus sûr de rien. L’almanach d’antan ne pourrait être ré-édité aujourd’hui. 24 à 60 jours de canicule, mais on peut rendre l’eau de mer potable, ça permettra peut-être d’amortir un peu la fonte des glaces, mais pas sûr que ça marche. Après tous ces sommets, qui permettent  à certains de s’offrir des gueuletons, aux frais des contribuables planétaires, on est passé de 2 à 4 degrés d’ici 2100. Bon, j’aurai chaud dans ma tombe. Ce sont bien les promesses de nos dirigeants, je pourrais en rire si la situation n’était pas si grave. Ils ne donneraient pas un doigt, de peur de perdre un bras, mais c’est l’inverse avec le peuple, arsenic à petites doses, on a obtenu ça, alors c’est parti pour la suite. On ne parle plus des « climato-sceptiques », mais au moins c’était l’occasion de faire le débat, ou le buzz, c’est ain

La tête haute.

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  Si je devais dire ici ce qui me pèse, comme la plupart d’entre nous je pense, « est-ce le dégoût de la vie » ou cette vanité qu’on continue à traîner, comme une enclume qu’on souhaite apporter avec soi où qu’on aille.  Se convaincre qu’on est pas rien, aussi futile et douloureux que de croire à quelque paradis qui ne serait permis qu’à certains. Les bienheureux sont ceux-là qui ne s’intéressent qu’aux autres, et surtout l’amour d’une mère pour cet enfant, aussi monstrueux soit-il, on oublie le monstre, mais on ne peut pas en vouloir à celle-là qui a tout donné, comme toutes les mères, et qui n’a jamais failli dans cet espoir que la chair de sa chair devienne « quelqu’un de bien », comme dans la chanson. Rester la tête haute, fière ou fier de soi-même, même si aux yeux des futiles on a rien accompli de mémorable. Si on gratte la surface de cette peau visqueuse dont on nous a affublé, et que l’on cherche tout ce qu’on a accompli de beau, de bien, on peut se dire que le parcours n’a pas

Lumière.

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  Les couleurs du Moyen-Âge n’étaient que lumière, pas de clair-obscur,  « Lumière incorporelle qui est raison et idée », citation de Plotin que je ne connais pas du tout. Enfin ça en jette dans un texte, oui vous là au fond, arrêtez de vous marrer ! Entre temps mon vieux PC sous Linux a effacé le reste de mon texte. « Impossible de restaurer... » et vive l’informatique. Il me prend l’envie de retourner aux bons vieux cahiers, enfin c’est comme ça ! La naissance de Vénus ou les Demoiselles d’Avignon ? Dit comme ça c’est montrer qu’on y connaît rien à l’art. Sans doute. La proportion idéale, comme le nombre d’or ou le noir, n’existe pas dans la nature, la grande majorité d’entre nous s’en doutaient un peu, sauf ceux-là qui font des grands gestes et sont de tous les vernissages que la planète enfante ici ou là. - Vous n’aimez pas ? Désolé j’ai mieux à faire et je vous plains. L’Art ne serait pas donné à tout le monde, comme la culture, enfin la vraie, pas celle de Jack Lang. Comme Sainte

La classe ou la crasse.

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  C'est un poème véritable qui ne fait pas semblant, sur l'emprise et l'enferment. Et c'est paradoxal, quand on est enfin libéré de tout ça, on est content de l'avoir connu, car une vie paisible, la fin des tourments, peuvent aussi nous paraître bien ennuyeuses. (avec Devenir). D'accord avec toi, même si on aimerait tous "vivre trop vieux", avec la santé et les neurones en prime. (réponse à aile 68). On meure tous plus ou moins vieux, pour sûr! (réponse à yl5). Mais le Paradis tu le connais déjà, sinon tu ne le décrirais pas aussi bien, tout le monde n'a pas cette chance. (avec aile 68). La preuve irréfutable est que King Kong était amoureux d'une drôlesse et chacun a compris que pour des raisons pratiques ce n'était pas de l'amour charnel. (avec HL). Une bien belle description de l'être aimant, qui sera toujours lésé par l'être aimé, qu'il nous jette la pierre celui qui n'a pas connu ça au moins une fois dans sa vie, sa

Apollon ou Dionysos.

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  Apollon ou Dionysos ? Le soleil ou la lune. Et que les choses soient ordonnées, mesurables. Les lois mathématiques ou le chaos. La beauté, la laideur, mais sur quel axe, et en vertu de quel théorème ? De l’harmonie géométrique et musicale, de la divine proportion. L’harmonie dans la somme des parties, beauté ou laideur, peu importe, le nombre d’or, le juste équilibre, ne sommes-nous pas fascinés tantôt par la beauté, tantôt par la laideur. Qui peut prétendre vivre sans ses cauchemars ou démons ? Et la beauté inaccessible n’est-elle pas un cauchemar aussi ? Se voir éconduit peut être se sentir monstrueux. La musique des planètes ne peut s’entendre, et d’autant moins pour qui est contrarié. Pythagore peut bien s’agiter pour prouver qu’elle existe. Comme la métaphysique en général, on peut bien écrire n’importe quoi, démontrer n’importe quelles aberrations. L’idée étant bien supérieure à la représentation, tout artiste reste un imposteur, selon un certain Platon, je résume en termes com

Monstres du Moyen-Âge.

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  Les monstres et autres bizarreries ont fleuri au Moyen Age, on peut bien, au début, penser que la beauté a brillé en comparaison. Mais la laideur ne serait-elle pas devenue fascination ? Jusqu’à y voir la beauté du Diable. Penchons-nous sur ces frontons de Cathédrales, à côté des Saints, une forêt de gargouilles et de créatures de l’enfer. Des êtres défaits et hybrides, de ceux qui peuplent nos cauchemars, de tous les attributs de bêtes mélangés, comme dans la mythologie antique. On se repaît d’images aussi laides que fascinantes, de Bosch à Goya. C’est là un grand mystère, pourrait-on dire, et pourtant l’âme humaine vit de ces paradoxes. Ange ou Démon, beauté ou laideur, bonheur ou supplice, amour ou détestation. Ne dit-on pas qu’il faut tout pour faire un monde ? Chacun d’entre nous balance entre les deux. A chacun sa Béatrice jusqu’au jour où, de guerre lasse, on envisage le pire. Peindre la cruauté permet aussi de la faire vivre. Elle n’a pas voulu de moi, alors que le sort s’aba

L' odeur du sang.

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  On murmure ici et là que l’odeur du sang plaît à certains, et ça fait grimper l’audimat. Les amerloqueux, que le moindre sein fait frémir, raffolent et se repaissent  de la violence. On dit volontiers : « c’est terrible ! », mais on en redemande, comme pour à peu près tout, l’offre est inférieure à la demande. Évidemment, les associations bien pensantes rappellent à tous ceux qui l’auraient oublié, enfin ça fait pas mal de monde quand même, que l’Humanité c’est bien autre chose. Certains se signent, d’autres soupirent, « c’est quoi cette soupe ? ». Les soi-disant dirigeants, surtout de pays soi-disant civilisés, rappellent que la violence en rien n’est excusable. A quand les thérapies extrêmes, comme dans « Orange mécanique », pour  inscrire dans le marbre, et la Constitution, que la violence fait (très) mal à autrui. Les barbares n’ont pas disparu, sont-ce les Goths et dérivés, ou les colonisateurs espagnols, ou les colons d’Amérique du Nord ? Le mal est relatif, celui qui est absen

Zones blanches.

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  Et le curé de se resservir du vin de messe devant les ouailles habituées. Le sermon va encore être bien arrosé. - « Mes biens ch… ch… chers ... » Les bigotes ont réservé le banc du premier rang, et gare à celui ou celle qui romprait l’interdit. Faut dire que les rangs sont bien dégarnis comme les cheveux de la plupart des paroissiens. Sauf à Noël évidemment où le curé fait abstinence, le jour le plus long, il essaie en vain d’avancer l’heure de la messe, mais les bigotes ne sont pas dupes. Ce sera 22 h et pas avant. Vu l’ampleur du sacrifice, plus personne ne prend le risque de l’inviter pour le gueuleton. Alors il reste avec sa bonne, comme on dit, ce qui se passe au garage … Mais personne n’irait le dénoncer à l’Évêque, vu qu’y a plus de boulangerie, et surtout de bistrot, on garde le curé. L’hôpital étant très loin, le dernier médecin de famille parti depuis des lustres, il faut quand même assurer les enterrements. Au temps du COVID, les militaires installaient des hôpitaux sous t

Le con.

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  Le con est celui que je ne suis pas. Le con peut varier, selon les époques et l’évolution des goûts. Jusqu’à blâmer le con qu’on était jadis. Là est la question. Le gamin est embrigadé pour les Saintes Écritures, de Vierge et de « cierges de Pâques », des burettes au vin de messe. Et porter l’aube, c’est peut-être une aventure, mais il faut rester concentré, ne pas ricaner aux moments critiques, c’est à dire à n’importe quel moment. Les ouailles  restent bienveillantes. Il paraît qu’on aurait coupé le sang du Christ avec de l’eau, « C’est pas Dieu possible » (l’abbé Pierre). « Moi je vous le dis mes frères, les cons n’iront pas au Paradis ! » Ben il risque pas d’y avoir grand monde, l’affaire va péricliter c’est sûr ! Et que les vieux cons ici s’en souviennent, n’ont-ils pas dit la même chose de leurs aïeux ? Pythagore détestait l’infini, et à raison, il faut bien poser un point et une ligne dans tout ce bordel,  sinon on n’est plus rien. « On est bien peu de choses, et mon amie la r

Les bons Chefs.

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  Les sages ont tout démontré paraît-il, bon si c’qu’on nous dit qu’c’est vrai, alors c’est comme avec le patron, on fait profil bas et on évite de multiplier les pauses, enfin de celles qui se voient, car on a  la naïveté de croire que les Chefs ont mieux à faire, c’est confondre les serviettes et les torchons, un millésime et une piquette. Les « bons » Chefs s’en contrefoutent et vous font confiance avec le sourire et ce bon vieux mot d’encouragement qui soulèvent des montagnes. Les « bons » Chefs sont bons, et voilà tout. Comme diraient les Inconnus, y a les bons Chefs et les bons Chefs. Ou Jean Ferrat, ceux qui « travaillent du képi » et ceux qu’on admire et respecte. Le bon Chef s’excuse presque de vous demander des tâches, se proposant même d’aider, et n’oubliant jamais de vous remercier quand la mission est accomplie. Où l’on ne parle ni de « supérieur », ni de « subordonné », mais de collaborateur, où l’on blague volontiers, etc. Enfin bref où l’on est motivé pour donner le mei

Que sommes-nous devenus?

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  J’implore ici un zeste d’humanité, que sommes-nous devenus ? La question n’est pas juste, il faudrait plutôt demander pourquoi n’avons-nous pas changé ? Et pourtant des horreurs passées on connaît toutes les ficelles. Que les mêmes causes produisent les mêmes effets, beaucoup en ont douté, et certains, auto proclamés plus intelligents que la moyenne, ont balayé l’argument, à grand renfort de citations et de discours ou écrits abscons, car il n’est pas question que les bœufs deviennent intelligents, sinon que deviendrait le monde ? Le progrès n’est pas une chimère, qu’on se le dise ! Micro crachoir. - Monsieur, pensez-vous être privilégié aujourd’hui, au regard de l’Histoire passée ? - Alors désolé, je suis pressé, et puis votre question est bizarre. Les quelques militants, convaincus et sincères, et non sponsorisés, martèlent encore ce que les siècles passés n’ont jamais voulu voir. Que voulons-nous devenir ? La question fait débat et provoque, on s’en doute, les querelles d’experts.

Ascension.

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  Ce long week-end de l’Ascension, peu se souviennent ou ont appris pourquoi c’est férié, je suis le premier à avoir oublié les cours de catéchisme, qui était même proposés dans les lycées publics, enfin des foyers ou aumôneries à proximité, où on allait souvent, parce qu’on nous offrait du café, parce qu’on séchait les cours , parce qu’on n’entendait aucun prêchi-prêcha, parce qu’on était paumé, oisif et oiseux, parce qu’on était sevré des relais de l’époque et qu’il était plus que temps de goûter l’interdit. Une aumônerie dans les « années lycée », c’est toujours mieux qu’un bistrot, et c’est pas le flipper, le baby foot ou le billard qui nous branchaient. A l’époque, je ne fumais pas, je ne buvais pas, j’étais même un peu le militant casse-pieds. Je me suis bien rattrapé depuis. Mais je n’ai jamais voulu me droguer, mon éducation a fait barrage, le surmoi dans certains milieux est plus fort, et je ne m’en plains pas, bien au contraire. On était jeunes, on était beaux, et puis, merci

Un goût de noisette.

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  Au Moyen-Age, on mettait plein d’épices, pour faire passer le goût des viandes avariées. Aujourd’hui les amerloques mettent de la cannelle ou du Ket Chup partout, pour à peu près les mêmes raisons. Les sommeliers et les maîtres de bouche nous ramènent à chaque fois ce « petit goût de noisette ». Eh bien mettons de la noisette partout pour plaire au plus grand nombre. José, hélas, n’est plus là pour les contredire, parce qu’il a pris sa retraite, la règle veut qu’on attende que les « meilleurs d’entre nous » (ce que Jacquot disait d’Alain quand il a dû s’exiler au Canada pour le sacrifice), soient morts pour reconnaître enfin combien ils ont comptés, tout ça pour dire que notre Astérix bien aimé résiste encore. Les « goûts et les couleurs » ne doivent pas faire débat dit-on, mais on susurre ici et là qu’on voudrait nous les imposer. Tout est bon, n’est-ce pas, pour tenir le peuple en laisse, jouer sur les peurs ne suffit plus, il convient de rappeler à ces écervelés ce qu’il est bon d

Nain jaune et bilboquet.

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  Au nom de tous les miens, et ces mille lectures dont tu parles, on les lisait aux temps des amours et des sensations. Parfois, je relis un livre qui m'avait semblé être celui de ma vie, mais sans passion, ce n'est plus du tout pareil. Il en va de même de nos souvenirs que l'on a magnifiés, si on pouvait les revisiter avec le vécu qui a suivi, on les trouverait peut-être fades. (avec aile 68). Le "petit train" d'interlude de mon enfance, avec Nounours et les shadocks, et les contes évidemment, et toutes ces images de l'enfance qui nous paraîtraient bien niaises aujourd'hui, non pas "heureux les simples d'esprit", mais heureux ceux que ces années d’insouciance réchauffent encore. (avec aile 68). Une femme au sale caractère? Ça sent le pléonasme. (avec HL). - L'amour est plus fort que les armes. - Pan!!! - Ben Sergent, pourquoi vous avez fait ça ? - J'aime pas entendre des conneries! (avec HL). La loi du talion revisitée à chaque é

Se sentir bien tout seul.

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  Se sentir bien tout seul, c’est avoir fait une croix (ou des tonnes de croix) sur la carlingue qui s’use forcément. Quand on n’est pas devenu Général, ben on s’insère, comme les prisonniers qu’on lâche dans la nature, comme « Hibernatus », avec Louis de Funès. Certains, pourtant innocents, même si on nous apprend que personne ne l’est vraiment, attendent vainement quelque remise de peine. Avoir un toit, un boulot pas trop pénible, c’est à dire à l’abri des chefaillons qui vous donnent un avant-goût de l’enfer, pour contredire ici le génial Polnareff. Combien sont-ils ces combattants du bonheur, comme aux Croisades, ou la quête du Graal ? Et si le bonheur n’était qu’un mythe, un mirage ? Vieillir c’est avant tout, et surtout, accepter de passer du soi-disant bonheur à la sérénité. Certains y arrivent, mais pas tous forcément. Jusqu’à se demander s’il ne vaudrait pas mieux mourir à l’apogée de l’existence, enfin quand on est encore jeune. Mais il faut bien des géniteurs, plus ou moins

Le réchauffement.

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  Le « joli » mois de mai ressemble à mars. Il pleut des cordes, c’est tant mieux d’accord, mais c’est pas le cas au sud ou en Espagne. Bientôt on parlera de la France sub-ligérienne. Dans le Sud Ouest, les maires, tous les maires, ou mairesses, ou maireu, ou mairices, on sait plus trop où on en est dans ce domaine, enfin bref, les he ou she-maires (ça vous épate le jeu d’mot, prenez-en d’la graine !), ont renoncés aux ors de la République (enfin les « ors » de zones rurales, vin d’honneur de piquette locale). Bon, pourquoi me direz-vous ? Si, je sens que vous vous posez la question. Non ? Bon, je continue quand même : parce qu’on peut plus arroser les champs de maïs de semence !!! Et c’est parti pour les menaces de mort sur les réseaux « sociaux », les tags et les voitures brûlées, et parfois pire ma pauv’ dame. Sur la Côte d’Azur, même schéma, pas moyen de remplir les piscines, à quoi ça sert d’être riche, on se l’demande. On a créé le statut de Maire de groupements de communes (envi

Miettes de mots.

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  Les casseroles ne sont pas un refus de communiquer, comme l'a soutenu Macron dans une Nième provocation, mais le résultat d'un très (trop) long dialogue de sourds, le sourd étant le susdit qui s'est fait bien discret jusqu'au 49.3. (réponse à aile68). Ne t'excuses pas de vouloir dire des choses, les choses viennent comme elles viennent. Les mots sont la matière première dans tous les domaines, les mots rassurent ou blessent, c'est selon. Comme toi parfois , je marche sur des œufs, une vieille idée: proférer des mots c'est poser un acte, et c'est ainsi, à moins d'être un enfant ou un simple d'esprit. Nombreux sont ceux qui n'ont pas compris cette évidence, ils riront de la soi-disant offense, ou, pire encore, présenteront des excuses, mais le plus souvent renverseront les rôles, faisant croire à l'offensé qu'il devient l'offenseur. L'intelligence, la vraie, est aussi de reconnaître cela, une histoire de mépris et de haine, ou

Guichet unique.

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  - Pour les réclamations, c’est le bureau du fond Monsieur. - Ah ouais, c’est bien pratique, vous parlez de quelque cagibi ou placard à balais, je parie que le préposé a eu maille à partir avec la hiérarchie. - Je ne vois pas du tout de quoi vous vous parlez, avez-vous remarqué que des gens attendent derrière ? - Ben c’est un peu l’principe du guichet, mais après des heures d’attente on peut se défouler. Évidemment, y a toujours un formulaire qui manque, et on doit rentrer chez soi et refaire la queue le lendemain. - Écoutez Monsieur, vos semblez avoir des comptes à rendre à l’Administration, je vous conseille de vous adresser à eux. - Et qui sont-ils, comment peut-on les joindre ? - Je peux vous proposer plusieurs formulaires, à remplir au stylo ou en ligne, mais il faut préciser l’objet et l’étendue de vos récriminations. - Bordel ! - Plaît-il ? - Bon, je veux voir le Chef de service. - Monsieur, sachez que le Service Public s’est modernisé. En gros ça veut dire que je suis seule au

De la peine de mort.

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  Arquebusiers, carreaux sanglants, trébuchet, mâchicoulis, poix, meurtrières, bélier, tour de siège, échelles d’assaut, entre autres délices barbares. Mais on pourrait décliner à l’infi(ment petit), ces tristes listes à la Prévert, au gré des époques et des « progrès ». Lady D était belle et a combattu, à sa manière, l’usage de mines antipersonnel, ce que l’autre abruti, bourreau rescapé (un comble) des attentats du 13 novembre 2015, a osé dire, lui qui n’a jamais prononcé un mot , sinon pour dénoncer ses conditions de détention (!). « Ça n’avait rien de personnel ». Putain !!! Je hais la peine de mort, car c’est aller dans le sens de tous ces barbares, mais la perpétuité doit être appliquée. Comment peut-on oublier que les proches des victimes, ou ceux qui ont morflé, sont condamnés à vie. Je sais que c’est une idée rebattue, pourtant elle ne semble pas si évidente. Sans nommer personne, c’est purement rhétorique, permettre à un meurtrier féminicide de se produire à nouveau sur scène

Il était une fois la Macronie.

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  Sous la Direction de Sergio Leone, musique de Ennio Morricone, les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell. « Il était un fois la Macronie ». Comme dans tout bon western, de longs moments de silence, un soleil écrasant et des gueules en gros plan, beaucoup de vent et un air lancinant d’harmonica. On attend aujourd’hui la horde des gilets jaunes. Le bordel a fermé, on a évacué les prostitués et le pianiste, et tous les mômes. Les autres ont ouvert la trappe sous le tapis. L’attente est insoutenable, il ne se passe rien, et là est le génie. Les cowboys en marche on envahi les toits de ce décor en carton pâte. Mais c’est le sens de la convergence des luttes, on entend au loin les casserolades. Après le « Grand Débat » qui a suivi la bataille, on nous refait le coup du débat après coup. On dégaine le 49,3 et après on voit pour les détails. On tire d’abord, et après on discute. Un bon syndicaliste est un syndicaliste mort. Calimity Borne les attend de pied ferme, dro

Bestiaire.

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  Le paon est l’emblème de l’ego, regardez comme je suis beau. Prosternez-vous car voici l’oie, qui a l’oreille du Roi. Le renard vous persuadera du tout et de son contraire, n’est pas rusé qui veut. Le corbeau est roi du protocole, aucun écart n’est permis. Le bestiaire du Moyen-Âge reste encore dans nos imaginaires. Quelques ajouts, comme le pangolin, ne sont pas à négliger cependant. Aujourd’hui encore, on dénonce les porcs. La coccinelle, bête du Bon Dieu, sera épargnée, sauf par les curéphobes, certains ayant les circonstances atténuantes. Le cygne en majesté sera toujours au-dessus des contingences. Coqs, crickets ou autres crapauds seront vénérés par les manifestants à casseroles, ces bêtes n’ont jamais cru aux promesses et feront le cauchemar des péri-urbains aisés, peu concernés par le malheur des bœufs. Le serpent qui veut prendre la place du calife n’a épargné aucun parti politique. Les vaches ont cette sagesse de regarder passer les trains bondés de bestioles affairées par

Paillettes de sable.

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  J’aime, euh …, là je sèche, qu’est-ce que j’aime en fait ? Tout petit, on aime tout, et le reste nous fait peur ou nous intrigue. On croit à l’adolescence savoir faire le tri, mieux que les adultes évidemment, on chasse les lucioles et se brûle aux ampoules. Sur le coup, même pas mal, car on récidive. C’est bien plus tard que l’on panse, ou pense panser, les plaies. Souvenirs de Pornichet, des Sables d’Olonnes, de Mimizan, ou d’ailleurs, des peaux bronzées, des étoiles et paillettes de sable, chaque seconde vécue comme un miracle. Sous la tente je chuchote Ich liebe dich, à une sirène rousse en lui tenant la main. A chacun son passé, pas de sexe car je n’y connaissais rien, mais on s’embrassait quand même, peut-être pas comme il aurait fallu. Et de sirènes j’en ai connu beaucoup, non je ne suis pas de ceux qui s’en vantent, pas de croix sur la carlingue, c’est bien plus tard que l’on se sait vaincu. Beaucoup ne me suivront pas sur ce terrain, et grand bien leur fasse, j’ai connu l’Éd

Quand le décompte a commencé.

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  Le vide existentiel, entre « le cœur n’y est pas » et « le cœur n’y est plus ». Ça passera, c’est ce qu’on se dit à chaque fois, délaisser ce que l’on a aimé, en se disant que ça reviendra, car c’est déjà arrivé. Laissons passer 10 ans ou 20, OK, mais quand le décompte commence, ça devient vraiment compliqué. Je démolis les belles rangées de livres, enfin ceux que je n’ai pas donnés sachant que j’y reviendrai. Je cherche un remède, n’ayant plus envie de rien. Mon piano, ma guitare, mes pinceaux, mes albums de voyages, et tout ce qui ne peut être que souvenirs, le sport, les amis, la beauté de jeune adulte, avec tous les opportunités que je suis loin d’avoir saisies. Comme tous ces bouquins poussiéreux ou ces vieux magazines d’histoire ou de philo, comme ma mémoire, tout ce qui autrefois m’a transporté dans un ailleurs, paradoxalement taillé à ma mesure. La putain de chanson de Léo, tant de fois moquée, et cette chute, car c’est bien le mot : « Alors, on n’aime plus ». Si la vie a lai

Un joli nez.

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  Et Cléopâtre au joli nez de se suicider, c’est pitié quand même, sensualité et cruauté. Bon, la bataille d’Actium, c’est avec son pote Marc Antoine contre Octave (tu parles d’un nom!). Bon, faut qu’fasses un effort quand même, 31 avant Jean Claude, pour ceux qu’ça intéresse. Le suicide c’est 30, ben ouais faut suivre, quand c’est avant J.-C., c’est à l’envers. Et voici Mesdames, Messieurs le spectacle des milles ans de Rome, 500 pour la République, 500 pour l’Empire, Macron peut aller se rhabiller. Les Romains ont tout « conquouru » aurait dit Coluche l’Auguste. Les Romains en mini jupes ont tout pompé (remarquez le jeu de mot) aux Étrusques et aux Grecs, bon mais c’étaient les rois du BTP, on peut pas leur enlever ça. Comme les Chrétiens un peu plus tard ont plagié les rites païens, les Romains ont accommodé la sauce grecque, on a changé les menus, tout le monde connaît la chanson, pour faire local et attirer la clientèle. Allez ça me fatigue, je vous envoie un lien, putain c’est bi

Les trous noirs de l'Histoire.

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  Minoens, en Crête, Mycéniens, en Grèce, ont disparus d’un coup. Mine de rien, les historiens ne sont pas fichus de nous expliquer pourquoi. Ensuite, les « siècles obscurs », sans commentaire, tout le monde peut en faire autant. Bref, on passe très vite sur les trous noirs, s’ attarder ne fait pas très sérieux. Ah, mais voici Homère, qui nous renseigne, mais ses écrits sont aussi viables que la Bible en terme d’Histoire. Enfin voici venu le temps, non pas de l’Île aux enfants », mais des cités (polis en grec). Nos cités d’aujourd’hui seraient encore plus dégradées sans la Police justement, quelques expéditions punitives, à grand renfort de moyens, et façades repeintes. Alors la période faste, tout s’accélère, l’alphabet, les jeux olympiques, la monnaie, les ordres dorique et ionique (jamais réussi à retenir la différence, enfin ça m’empêche pas de dormir), Delphes et Délos (ça en jette, mais c’est ce qui est écrit dans le magazine), les premiers historiens, le théâtre, la philosophie,