Christophe Hulé. Art et écrits.

  Martyrs, complices ou assassins, qui n’a pas peur de mourir pour gagner le paradis peut bien embarquer n‘importe qui en enfer ici-bas. Les vrais joueurs poussent les pions et prennent des rince-doigts, les dattes ça colle, mais le sang et la fureur ne les atteignent pas, c’est leur business. Quel dictateur ou fanatique ne se frotte pas les mains en ce moment, personne ne sait de quel côté se trouve l’antre de la bête, mourir dans les tranchées, sous les bombes, ou égorgé, décapité, éventré, démembré, ou autres subtilités qui fleurent bon les bonnes atrocités d’antan. Après la guerre propre, la guerre chirurgicale, voici la guerre morale ou le respect des « droits de la guerre », on en est pas à un oxymore près. En attendant, Netflix fait faillite, franchement les infos c’est plus palpitant. Et chaque belligérant, qui se défend d’en être, de prévoir le pire et d’aligner chars et porte-avions le long des frontières que l’on pensait immuables. Les petits Arméniens jouent en ligue 2, on

  Je pense au temps qui passe. Pas le temps en général. Pas cet Armageddon, sans cesse annoncé, ce chaos dont on se défend de l’avoir orchestré. Fermer sa porte n’empêche nullement les vapeurs nauséabondes, cette odeur de souffre qu’on a créée, encouragée, ou à laquelle on a pas voulu penser. Mon temps à moi, c’est ce gamin qui ramassait des moules ou des coques. Ce pré-ado un peu con qu’on a tous été. Cet ado déjanté qui cherchait l’aventure avec des déesses, de celles qui aujourd’hui doivent penser la même chose. Par ricochet reviennent des visages, des sourires, des délires innocents. Comme c’est loin tout ça. Pour être honnête, je n’ai connu aucun traumatisme, de ceux dont jamais on ne sort. La prédestination n’est-elle pas une affaire de probabilités ? Je ne suis pas né à Israël ou à Gaza. Je ne suis pas une femme en Afghanistan. L’holocauste n’est plus un lointain souvenir, il était bien commode de penser le contraire. Notre modèle d’État de Droit semble bien dérisoire. Je propos

  Ne pas confondre saucisson à l’ail et saucisson halal. Un peu comme l’art et le cochon. Et halal n’est pas casher, qu’on se le dise. Les petites souris doivent suivre deux corridors, même s’il n’y a rien à manger au bout. Ça pétarade au nord et au sud c’est l’impasse. Il faut répondre à la barbarie avec intelligence, dit comme ça évidemment … L’étau s’est-il jamais desserré ? Les humains sont-ils en deçà ou au-delà de ces frontières de pacotille ? Une mère a-t’elle plus le droit de pleurer la mort de son fils selon sa situation géographique ou la légitimité des vengeances ? Les bourbiers d’antan ne réapparaissent pas, ils ont toujours été là, comme dans « La Guerre des Mondes », sauf que l’ennemi n’est pas d’une autre planète. Ne pas confondre les affaires et la compassion, on multiplie les colloques, les pseudo-pressions, les cabinets de crise et autres machins. Les pourvoyeurs délocalisent les conflits, c’est un investissement qui rapporte. C’est « la fin de l’histoire », ou le « c

  A chaque âge ses plaisirs, disons qu’on a pas trop le choix, quand on peut plus … Le renoncement, non, « renonciation » c’est pour le Pape, c’est un peu toute l’histoire d’une vie. Un temps pour le manège, un temps pour l’entretien d’embauche, le mariage et les accords, plus ou moins à l’amiable, selon qu’il s’agisse de partager les gosses ou le pognon. Un été bien court et un hiver bien trop long pour certains. Avec le réchauffement climatique c’est bien pire. La méritocratie n’est pas une affaire de pauvre, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire. Comme on réduit ses ambitions, on finit par évoquer de « petits » plaisirs car les désirs se font attendre et n’apportent que frustration et, au pire, dégoût de soi. Mauvaise voie, occasions manquées, ceux qui n’ont pas eu de chance sont traités de tâcherons, sans talent ni génie. Voilà encore une belle supercherie, beaucoup sont audacieux et talentueux mais ne font partie d’aucun sérail. Voilà bien le mensonge : il n’y a plus de