Articles

Affichage des articles du janvier, 2022

Votre âge n'est pas un titre.

Image
  Permettez-moi d’y mettre un terme ! Et à quoi donc faites-vous allusion cher ami ? Et bien à tout ceci.  Des propos bien vagues, cherchez-vous quelque raison de vous rebeller ? Je n’aurais aucun mal à en trouver. Vous êtes jeune, cela se voit. En quoi l’âge est-il … En tout jeune homme, c’est le propre des conflits de générations. Pas de pitié pour les aïeux, n’étant plus là ou impotents, le combat est gagné d’avance. C’est grâce à nous que le progrès existe. Ce que disaient vos ancêtres à votre âge. Et qu’ont-ils donc fait de bien ? Pas plus que vous ne saurez faire. C’est un procès d’intention. Peut-être, mais penchez-vous un peu sur les siècles passés. Il faut du temps pour espérer, et les retours en arrière font loi hélas. Vos propos me lassent. Quel argument jeune homme ! Déjà vaincu ? Pas du tout, vous ne me désarmerez pas. Et quelles sont vos armes cher ami ? Cessez de m’appeler « cher ami » Que devrais-je dire alors ? Petit con ? J’aimerais autant papi, les choses seraient pl

LR 699 L'enquête.

Image
  Organismes, coïncidence, suivre, étroite, placard. Plusieurs pistes à suivre certes, mais dans l’écheveau tâchons de démêler les fils. La victime a sombré contre son gré, on l’a tuée quoi. Les indices sont partout, comme trop souvent hélas, reste à trouver les bons. Fouillons les poches ou le moindre placard. Prenez des notes petit ! Toute coïncidence est suspecte, de toutes ces avenues faisons une rue étroite. Le coupable finira coincé dans quelque ruelle, nous n’aurons plus qu’à le cueillir. Il convient de s’attaquer aux proches, bien souvent ils ne sont pas très loin. Ça vous fait marrer petit ? Le mari étant le premier suspect. Comment ça célibataire, pourriez-vous vous taire ! « Si ce n’est lui, c’est donc son frère », vous vous moquez petit merdeux. J’en ai résolu des affaires, et bien avant que vous soyez né ! Allez donc me faire un café, vous servirez au moins à quelque chose. Comment ça c’est pas sur votre « fiche de poste »? J’vous en ficherais moi ! Donnez-moi donc votre v

Les temps changent!

Image
  Mes toiles sèchent au soleil. Ouais, c’est intéressant. Écoute chérie, j’suis qu’un pauv’ paysan comme il disait l’Fernand, mais tu pourrais te montrer un peu gentille de temps en temps. Oh mon amour, elles sèchent, je suis au 7ème ciel ! Tu m’énerves, je suis p’têtre pas Einstein, mais moi au moins j’ai du cœur. Et quoi que tu en dises j’ai du talent. On peut pas dire qu’il me reste beaucoup de temps pour peindre. Si j’avais une femme un peu plus … tu vois c’que j’veux dire. Mes toiles c’est quelque chose. C’est sûr que ça met du beurre dans les épinards. Puisqu’on en cause, pourquoi donc qu’t’as jamais repris l’travail. C’est compliqué. Ouais. Ben tu pourrais donner un p’tit coup d’main à la ferme. Alors là tu rêves, j’ai d’autres ambitions. Et ça fait combien d’années déjà ? Tu m’emmerdes. Oui chérie. Bon, on l’prend c’t’apéro. Moi j’dis pas non. Ça m’étonne pas. C’est l’hôpital qui … OK, OK, je retire ! Chéri, je veux un enfant. Ben, ça m’dérange pas plus que ça. C’est sûr qu’t’e

Recette marine.

Image
  Six vagues, trois grammes d’écume, un soupçon d’aube, un brin d’algues fraîches. Le tout servi sur six coquillages, les plus beaux que vous pouvez trouver. Attendre trois marées, ajouter quelques perles d’huîtres pour la décoration. Laissez refroidir dans l’air iodé. Assaisonnez généreusement avec poudre d’étoiles et larmes de lune. Installer le four au pied des falaises, protéger le trésor du sable et des mouettes. Cuisson modeste, quelques rayons suffisent. A déguster sans crainte avec deux ou trois sirènes de passage. Le met est délicat, vous n’aurez pas à faire la conversation. Une des trois au moins tombera amoureuse. Vous n’aurez plus alors qu’à tendre le filet. Pour le plat de résistance. Voyez d’autres recettes sur MarTriton.

Commentaires 2.

Image
  « Du pastis contre le Covid?- Ben, c'est une solution hydroalcoolique." (avec HL) Le Robert j'attends qu'il parte pour aller voir la rousse. (avec yl5). Les toiles de Jutes se décollaient dans les Angles. "Soyons Francs, c'est un coup des Vandales. Nous Frisons la catastrophe". (avec yl5). Elles ont pas Verisure, elles sont vericonnes. (avec Etaine Eire). Souvenirs du Meilleur des mondes, soma et hypnopédie. Souvenirs d'Orange Mécanique. Et de la version tyrannique d'Orwell. Pourquoi je dis "souvenirs" hélas. Les êtres qu'on torture en présence d'une rose, pour en faire de bons ouvriers. La poésie n'étant ni fonctionnelle ni docile. Chez Orwell, l’individu subversif est moins bien traité, je cite à peu près, une botte qui écrase un visage pour l'éternité. ( avec Damien Nivelet). Faire le tri entre les expériences consenties, qui correspondent à ce que l'on est, et dont on tire soi-même les conclusions pour s'éle

Mon père, absoudésez-moi.

Image
  Mon père, absoudésez-moi. Vous avez péché par conjugaison mon fils. Et alors, comment qu’on dit ? Comment dis-t’on voulez-vous dire ? Toi l’curé t’arrêtes tes embrouilles et tu fais ton boulot, l’école c’est loin pour moi. C’est ce que je vois mon fils. Et ça veut dire quoi papa ? Nous nous égarons, mon rôle est de chercher la brebis égarée. Vous avez pas l’profil de l’emploi. C’est une image mon fils. Alors là, j’pige que dalle. C’est ma mère qui m’a dit d’venir vous voir à la sortie d’prison. Votre mère … Faites gaffe à c’que vous dites ! Je n’ai rien dit encore. Ça vaut mieux. Bien … et pourquoi avez-vous fait de la prison ? Je dois répondre là ? Si vous ne dites pas quels sont vos péchés je ne peux vous absoudre. J’ai tué deux ou trois curés, je ne sais plus, en fait je ne sais pas compter. Vous avez de l’humour, parfois c’est salvateur. Qui vous dit que j’rigole ? Bon euh … mon fils … d’autres paroissiens m’attendent. Ouais, comme à la sécu, y a pas des numéros pour savoir qui e

Amour inconditionnel.

Image
  Maman, t’as souffert toi aussi ? - Oh là ma file qu’est-ce qui va pas ? - T’as pas répondu à ma question. - Ben oui, un peu, beaucoup, enfin comme toute l’monde. - C’est pas une réponse ça. - Ben qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? Tout l’monde en bave, bienvenu au club. - Comme mère t’es nulle. - Oui ma chérie, tu veux que je te dise que le monde est beau, comme dans un conte de fée, je te signale que tu as grandie. - Me prends pas pour une conne et fais pas semblant de pas comprendre. - Bon OK, c’est vrai que ton père et moi … - M’en fous, c’est pas ça qu’j’veux entendre. - Alors là ma chérie je sèche, la psychologie et moi. - Dis que je suis tarée ! - Pas du tout enfin, t’es vraiment remontée aujourd’hui. - Tu crois que ça date d’aujourd’hui ? - Je ne crois rien du tout et je ne sais plus trop quoi te dire. - Ça ne m’étonne pas. - Là ma fille, tu es injuste. - Vous auriez pu me dire que le monde est taré. - Comme tu y vas, ça dépend qui tu fréquentes. - T’y comprends rien, je pa

Laissez-moi du temps.

Image
  Laissez-moi du temps s’il vous plaît. Vous avez l’air d’un type bien, je vous rassure. Mais enfin, j’ai encore l’âge d’écouter les conseils de ma mère. J’ai déjà été piégée, autant vous prévenir. Pour moi, la vie est comme un gros bouillon, je vois plus ou moins des trucs remonter à la surface, sans savoir vraiment ce que c’est. Ça vous fait rire évidemment, vous vous dites « quelle dinde » ? Non, je ne vous fais aucun procès d’intention, comme toute personne sensée, je préfère imaginer le pire, enfin, être surprise plutôt qu’être déçue. Vous m’aimez, là vous brûlez un peu les étapes, peut-on aimer quelqu’un dont on ne sait rien, ou si peu ? A moins de ne penser qu’à l’amour charnel. Je vous fais un nouveau procès d’intention ? Vous avez sans doute raison. Comment ça une semaine ? Le délai est sans doute à minuit le 7ème jour. Vous faites dans l’administratif ? OK, vous vous excusez beaucoup , mais vous remettez le pied dans l’plat à chacune de vos paroles. Compliquée ? Vous voulez d

LR698 La médaille.

Image
  Sommet, souvenir, révéler, précieuses, médaille. Au sommet de sa gloire, même s’il est bien vieux, il se plaît à exhiber sa médaille. Même en pleine chaleur, il n’enlèverait jamais sa veste. Dans son dos, on parle de lui comme d’un souvenir, un vestige de temps lointains, que nul ne souhaite revivre. On lui répond par politesse, même s’il radote. Dans la poche intérieure, tout le monde le sait, il sortira bientôt les photos jaunies. « Je vous les montre, mais personne n’y touche, elles sont bien trop précieuses ». - « Oui arrière grand-papi, mais là on est occupé ». On a préparé sa chaise, tout le monde sait aussi que ça ne durera plus très longtemps. Il sourit avec fierté. Tout le monde me regarde. Il n’a pas eu d’hommage national, comme il l’aurait souhaité. Mais pas un membre de la famille ne manqua l’enterrement. Il faut dire que l’arrière laissait un gros patrimoine. Par respect, on lui a laissé sa veste, sa médaille et ses photos.

La déconfiture.

Image
  On pourrait s’éterniser sur la déconfiture et en faire des tartines. La mer lèche le sol des cabanes et les clous sont rouillés. Mais il y a bien pire, vous vous en doutez. Que j’en fasse la liste, mon Dieu, je ne sais pas trop par où commencer. Comment ça « hors sujet » ? Ah oui, OK, une liste n’a pas de début,c’est une liste quoi. Bon, je vous l ‘accorde, mais si vous m’interrompez tout l’temps, on en a pour la journée. Le déluge n’est pas celui que l’on croit, on est déjà au fond. Non Monsieur, ce n’est pas une « mauvaise » métaphore, c’est la réalité ! Les jeunes sont rivés sur leur écran et on assassine des policiers. Comment ça « j’vois pas l’rapport » ?  Enfin, y a du progrès, la « malbouffe », comme disait José, bat d’l’aile. Je mélange tout, et alors. Je suis pas une machine. La thèse, l’anti-thèse et la synthèse, c’est bon pour les écoliers ou les étudiants médiocres. Moi je pars dans tous les sens, c’est mon droit, comme celui d’exister, oui Monsieur ! Pas d’veine pour la

Pêche à Granville.

Image
  Les petits peuvent être grands, et inversement. Il n’ y a pas de pré-détermination. Rien ni personne ne peut nous obliger à entrer dans les cases. On ne peut accepter de vivre dans un bocal scellé avec l’étiquette qu’on a bien voulu nous coller au derrière. Certains acceptent de forger leurs propres chaînes.Des forçats de la vie, zombies scotchés aux écrans, aux tablettes, homos consommatorius. Si le statut social est la seule référence, pour le suivre à la lettre ou se positionner contre, on est perdu d’avance. Quand on a vécu dans l’insécurité permanente, les coups, le père alcoolique et les grands frères en prison. Toutes les scories à la Zola peuvent bien vous faire envisager la vie autrement. Moi j’appartenais au clan des Duquesnoy (La vie est un long fleuve tranquille). Mes parents étaient pas riches mais se débrouillaient bien. Avant la crise pétrolière, on pouvait investir dans l’immobilier sans être nanti. C’est la mise de départ qui compte. En faisant eux-mêmes des travaux,

Régime.

Image
  Excès, ligne, quai, recevrez, égale. Pour garder la ligne, pas d’excès, il faut marcher tout droit et regarder devant. Notre programme prévoit de vous ôter les œillères à la fin de la deuxième semaine. Il vous faudra longer les sillons de gâteaux, ou autres mignardises, sans broncher. Notre devise : « ne pas flancher ». Évidemment, tout écart sera puni, ne parlons pas ici des récidives, pour ne pas affoler la clientèle. A part égale toutes et tous seront traité(e)s. Nous sommes encore en travaux pour l’écriture inclusive, avec toutes nos excuses pour les inconvénients. La récompense est prévue bien entendu, vous recevrez au bout du parcours un plateau complet. Une carotte, un navet et un yaourt allégé. Venez nombreux (ses) Ouais, là c’est pas facile. Paiement en 3 fois ou autre hypothèque accepté(e). Fait chier, s’accorde ou non ? Pour celles ou ceux qui se retrouvent à quai, sachez que la Direction décline toute responsabilité.

Pour les Z-ignares.

Image
  Bien, en un mot commençant, ou comme en cent, j’ai jamais su en fait. Celui qui sait m’envoie une réponse bien érudite, avec des notes en pied de page partout. Je n’hésite jamais à me montrer aussi abruti que je suis pour cerner les personnages. Pour les ignares, enfin vous connaissez, je présume, du moins je l’espère. Moi pas avoir la télé bande de ploucs, vous n’aurez même pas droit à mes épluchures, restez dans la fange ! Comment ? Quoi, quoi ? Vous ne savez pas cela ? T’as pas l’niveau, ta mère te l’a pas dit ? Et de tripoter ses lunettes, à force de se vouloir brillant, l’œil verse une petite larme de fond. Et voici donc une autre citation. C’est quand qu’il s’ra bourré c’uilà, qu’on passe une bonne soirée. Comme disait Nietzsche… On parle Français à table, quelqu’un reprend du fromage ? Le dernier film serbo-pakistanais, tourné par un Belge dont la mère est chinoise. Putain ça donne envie !! Ce vin est goûteux, je vais vous le décrire en quelques mots. Bon Fernand, tu mets la s

Hallucinogène.

Image
  J’avais inventé un jeu qui nous avait totalement réconciliés avec les frondeurs. Pendant plusieurs après-midi, on a délaissé les pancartes et la promo. Non seulement tout le monde voulait y jouer, mais il y avait un public conséquent. Comment voulez-vous que ça fasse impression sur un CV ? En tous cas, le trio commençait sérieusement à perdre le contrôle. Le principe était simple, comme au polo, à 2 sur un vélo, le passager avait un balai, il fallait dribbler et se passer le ballon comme au football quoi. En fait, le succès était inespéré, un peu comme la course folle en vélo sous la couverture à Granville, il y avait beaucoup de chutes, de bobos et pas vraiment de règles. Les gamins avaient perfectionné mon idée en faisant des joutes comme au Moyen Age. Entre Les fous du volant et Ivanhoé. J’aurais pu faire breveter mon invention, à l’époque, j’étais doué pour inventer des jeux. Plus tard, j’avais été animateur (c’était plus mono) dans un camp à dominantes. Une semaine VTT dans les

Mon petit théâtre.

Image
  Je lisais les BD de Strange, et j’avais dans la tête plein d’images gothiques de super héros sur les toits à côté des gargouilles. La fenêtre arrière de ma chambre au Lion donnait sur le toit justement. A la nuit tombée, j’allais m’y asseoir et je me prenais pour Batman. J’avais découvert un petit grenier au-dessus du garage, longtemps après notre emménagement. Il faut dire que la porte était toute petite comme dans Alice, on la voyait à peine, en hauteur et donnant sur le vide . Comme Christophe Colomb, j’en avais fait ma propriété, l’ayant découvert en premier. Pour y accéder, il y avait une échelle très haute et en triangle. Avec ma bande de l’époque, on l’avais aménagé avec des caisses et des coussins. On était un peu vieux pour Le club des cinq, mais ça y ressemblait un peu. On pratiquait toutes sortes de rites ésotériques, mon père faisait semblant de vaquer à ses affaires dans le garage, mais je voyais bien qu’il gardait un œil discret et un peu perplexe. J’avais trouvé une vi

Du néant faisons table rase.

Image
  Du néant faisons table rase. L’éternité peut bien durer. Chacun parterre, chacun son parterre. On regardera pousser les plantes jusqu’à ce que la faux passe. Le faux pass ? Qui ne traverse pas la vie avec ce sentiment d’une imposture ? Les grands, les petits, les poilus les planqués. Toi tu me regardes droit dans les yeux ! C’est bon, tu peux passer. Doit-on faire ou ne pas faire ? Rira bien qui rira le dernier. La faux, la faucille, le marteau§ Des bleus partout j’vous dis. Surtout à l’âme. Qui aime châtie bien, c’est fou c’que j’peux être aimé. O ssuaire pour compléter mon jeu d’osselets C’est pas un peu fini ce bruit ? C’est encore la tombe n°15, un jeune ! Ça devrait pas être permis, comme au camping, les jeunes avec les jeunes ! Et ça risque de durer longtemps ! Ma brave dame, j’en ai bien peur.

Dieu y pourvoira.

Image
  - Tu y crois toi au coup de foudre ? - Ben oui, des yeux bleus, un menton carré, un petit nez en trompette,, un cou de cygne avec une veine saillante, tellement sexy ! - Tu sais que tu es un vrai poète. - Arrête de te moquer, tu sais comme moi que ce ne sont que des clichés lamentables. Choisir l’âme sœur comme on choisit son steak sous cellophane. - Et alors ? Les clichés bien à propos et bien ordonnés, c’est aussi de la poésie. - Tu théorises pas mal. T’aurais pu être critique ou mécène. Enfin, pas mécène, c’est fric et frime. - Pourtant, à une époque, les mécènes étaient de grands hommes. Ils régnaient sur des territoires instables et avaient besoin de s’entourer de poètes, d’artistes et d’érudits, pour échapper à la barbarie ambiante. - C’étaient aussi des barbares qui essayaient d’oublier le sang sur leurs mains. La culture et la bénédiction du prêtre pour faire avaler la pilule (avec l’hostie) au peuple misérable.   L’ennemi, bien identifiable, sur les vitraux, les gargouilles,

Avis de tempête au paradis.

Image
  Pour s’armer de patience, Dieu a rongé son frein . Il a même écumé les maisons de retraite. Dans les forêts pour consulter les druides, sur l’Olympe décrépite, et tous les Dieux anciens séniles et impotents. Aucun résultat.  « En bas, c’est la pagaille. Rien ne va plus. » . Les archanges ont mené leurs troupes sur les 5 continents. « Ici Gabriel. Les carottes sont cuites. Je répète, les carottes sont cuites. » . Les écrans de contrôle s’affolent. Les algorithmes ne savent plus où donner de la tête. Les hackers divins s’avouent vaincus. La déferlante de codes abscons poursuit le balayage vertical et horizontal. Le virus est bien là. On a même pensé débrancher tout le bazar pour ré-initialiser le système. Mais le réseau sature et la sauvegarde de données sur des millénaires n’était pas sans risque. « Des nouvelles du front. L’entonnoir de l’Enfer a pris feu sur les neuf étages. Au purgatoire, les randonneurs ont posé leur sac et refusent d’aller plus haut. L’Empyrée voit ses feux s’éte

La loi du plus faible.

Image
  Illusions, loi, n'existe, perdues, dune. La loi du plus fort est toujours la mienne. Enfin, personne ne le sait, on a le droit d’avoir des secrets. Dans la vie de tous les jours, je fais semblant d’être faible. Çà marche à tous les coups, c’est fou c’que j’peux être crédible. Autant dire que j’m’en prends plein la gueule. Mais je les laisses tous à leurs illusions. Les occasions perdues de dévoiler mon secret n’ont pas manquées pourtant. Mais je tiens bon ! C’est surtout avec le service médical que j’excelle. « Bien, nous allons prolonger votre congé pour 6 mois ». La vie c’est comme la dune du Pilat, en plein soleil c’est pire, n’en déplaise à Aznavour. A moins qu’il n’ait chanté le contraire. Enfin il est plus là pour m’expliquer tout ça. Nul n’existe sans en baver, prenez des notes vous au fond ! Oui, vous là… Sisyphe ? C’est qui c’ui là ? Jeune homme je ne fais pas dans la BD.

5 mots 4.

Image
  Époque/espace/atteindre/ostentatoire/faisan. Un faisan décida , du jour au lendemain de porter un voile. On  eut beau lui dire qu'il n'était ni Musulman ni faisane, il fit fi des ces remarques le foufou,pensant que tous étaient jaloux.On l'appela bientôt la fofolle, paradant dans l'espace public, devant les poules et les canards hilares, le coq qui se tenait les côtes et les oies qui se roulaient parterre. Pour l'époque et en ce lieu, le signe ostentatoire était loin de faire des envieux. L'affaire prit un tour funeste, car les débats firent rage, entre franche rigolade et outrage. Le faisan ce faisant put atteindre son but, tout le monde parlait de lui. Le paysan fâché de tout ce bordel à la ferme, trancha net la polémique. Par respect des convictions de chacun, sa femme laissa le voile du faisan farci en tajine. (Retrouver la recette sur MarAuxMets. Allah page 142). Conscience, sommeil, blâmer, passif, dénouement. Il aime son travail, mais pas ses supérieurs

Mon fils, on t'avait prévenu.

Image
  Sa mère l’avait prévenu : « tu finiras lampiste mon fils », à l’étroit dans son costume élimé, malmené par de petits chefs à binocles, éreinté, non par le travail, mais par les brimades, il rentrait parfois dans sa mansarde la rage au ventre, sautait le dîner et éclatait en sanglots, le nez dans l’oreiller. Le sommeil agité était quand même moins rude que les humiliations. « Ton père t’avait prévenu. T’as voulu quitter la ferme et mener la grande vie. Il n’y a que dans les romans, ou les contes, que les petits comme nous  quittent leurs sabots pour des souliers vernis » . « Écoute un peu ta mère, reprends la fourche et sois heureux » . Ses collègues à la ville avaient plus ou moins vécu le même enfer. Ils venaient des campagnes et voulaient s’en extraire. Au cabaret, ils échangeaient parfois sur leurs blessures, à qui était le plus à plaindre. Certains étaient frappés, pour de vrai, dans leur chair. D’autres se demandaient s’il fallait en finir. Et pourtant dans les champs on manquai

Péché par omission.

Image
  Mon Dieu, pardonnes-moi. Faut voir. J’ai péché. Comme tout le monde. Enfin surtout par omission. C’est à dire ? Eh bien j’ai trop souvent oublié de pécher. J’ai la phobie du péché. Oh là, je ne connais pas ton dossier, il ne faut pas brûler les étapes. Je suis toujours vivant et j’aimerais une petite rallonge. Au nom de quoi, c’est pas dans les textes ! N’est-ce point vous qui en décidez ? C’est plus compliqué et là je n’ai pas le temps de t’expliquer. Que le Dieu omniscient manque de temps me déçoit un peu. Alors ton avis je m’en … d’ailleurs comment as-tu fait pour me contacter ? Je suis un petit peu omniscient, enfin à mon niveau. Et tu crois être plus fort que Dieu ? Je ne crois rien, enfin si, depuis que j’ai pu vous contacter. Tu m’énerves petit, tu sais ça ? Je le déplore. Ouais, c’est pas convaincant. Tu ne fais que brouiller mes ondes célestes. C’est un peu mon job. N’as-tu rien de mieux à faire ? Je m’occupe comme je peux, avec les dons que vous m’avez donnés. C’est un poin