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Affichage des articles du décembre, 2023

Etre soi.

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  Faire opposition à la dictature d’autrui, c’est déjà lui donner beaucoup d’importance. Comment penser soi-même ce que l’on veut être, on est bien seul dans cette affaire. Peut-on vraiment se « faire tout seul », comme diraient certains vantards qui n’ont pas peur du ridicule. Se trouver des maîtres pour les imiter, et pourquoi pas les dépasser un jour. Tout est question d’ambition, et déjà les statistiques socio-culturelles, ami poète bonsoir, vous laissent peu d’espoir. - Tu seras maçon mon fils, comme moi et tes ancêtres ! - Chéri, notre fils aime jouer du piano, nous sommes au XXIème siècle ! - Mon amour, je ne suis pas si couillon, c’est comme croire que la Révolution a changé quelque chose. - Laisse-lui sa chance si tu veux son bonheur. - « Chance », « bonheur », en voilà des foutaises. N’as-tu pas toujours rêvé de devenir écrivaine, enfin auteure ou autrice, on ne sait plus trop ce qu’il faut dire aujourd’hui. - C’est vrai, mais ce n’est pas une raison pour décourager mon fils.

Le Jour d'après.

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  Les maîtres à penser ne sont plus de ce monde. Comme on ne sait plus trop penser, leurs écrits restent des énigmes. Un peu comme les défilés de codes informatiques, si on arrive à ranimer un PC post IIIème conflit. D’ici à ce que l’on retrouve le secret du feu, pour chasser ou se protéger des monstres génétiquement modifiés. Ce « on » qui n’existe que dans notre imagination. La terre peut bien s’épanouir dans un monde de brutes peuplé de créatures sans conscience, n’est-ce pas ce qu’elle a toujours connu ? Les scories des mondes anciens, comme une vaste décharge, de matériaux calcinés, de câbles entremêlés, d’écrans éclatés, de montagnes de micro processeurs, de carcasses d’engins de mort, rien d’organique. Le soleil va luire encore pour quelques millénaires pour réchauffer qui ou quoi ? Une terre d’acier qui sent le souffre et où rien ne poussera plus. D’autres civilisations d’autres planètes, persuadées d’être « avancées », chercheront des traces prouvant qu’il y a eu de l’eau. Col

Sarbacane.

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 Sortez les sarbacanes et autres cotillons, forcez le rire car c’est l’usage, embrassez qui vous ne remarqueriez pas dans la rue, c’est le désordre autorisé, ni barrières, ni tabous, ni réticences. Entre deux fêtes, on oublie qui on est, enfin ce que le « système », ceux d’en haut, ont décidé que nous étions. Le « système » et ceux d’en haut qui n’existent pas plus que ce que l’on croit être, que ces quelques jours d’euphorie dictés par le calendrier. Tout ce que l’on croit pour penser un instant avoir la paix, ce monde n’a rien de plus merveilleux que les précédents. Les mondes à venir ne le seront pas plus. Sauf pour les élus, les vrais j’entends, qui sont sourds aux chants des sirènes. Tout passe et rien ne change vraiment peut-être, mais certains d’entre nous, peu il est vrai, savent, ont su, capter ce petit rien, qui n’est en fait que le grand tout, et qui donne un sens à l’existence. Ne dit-on pas aujourd’hui que tout se désagrège, des « tensions » internationales au climat. A-t’

Déconnons!

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  C’est les vacances, je déconne enfin et c’est bien, seule activité non remboursée par la sécu, et pourtant. Si on écoute son médecin, c’est la déprime assurée, moi j’écoute le vent, comme Dylan, c’est pas plus con quand on y pense. Les sportifs vont courir, les vieux se traînent du canapé au lit, avec ou sans déambulateur, seuls ou pas. Les névroses disparaissent avec l’âge, elles font partie des souvenirs dont on ne se souvient plus. Les crampes, c’est autre chose. Beaucoup me croit très vieux car ça les arrange, mais il font fausse route, l’écriture c’est le virtuel depuis que l’écriture existe, l’internet n’est qu’un petit caillou dans l’histoire des hommes. Faire des trucs pas utiles, spirituels, symboliques ou très cons, de Lascaux aux tags (plus vraiment à la mode, et qui s’en plaindra?). La foule s’emmerde, qu’on se le dise, c’est l’atout maître du pouvoir. Pouvoir c’est prévoir, non point, pouvoir c’est savoir ce qui jamais ne changera. Alors Joyeux Noël, avec ses boules ou a

Et merde aux censeurs!

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  Je ne ressens ni rancune, ni jalousie, ni haine. Ce que certains commentateurs pensent à tort, ou par intérêt peut-être. J’ai pour moi de ne pas juger, car juger permet à certains (beaucoup) de se déculpabiliser. C’est sans doute un des secrets du bonheur (de ne pas juger j’entends). Et merde aux censeurs de tout poil et à tous les étages. Je ne râle que pour cette ambiance délétère, sans doute aussi vieille que la naissance du « génie » politique. Chacun pourrait se sentir heureux, ou épanoui, s’il n’y avait tous ces cons inaboutis pour vociférer le contraire. Vivez votre vie au mieux, il y aura toujours des censeurs. Et plus la vie vous accable, plus on vous enfonce. La déprime, plus ou moins grave, et les doutes, font de nous des humains. Être conscient de ses faiblesses peut être une force. On ne choisit pas vraiment tout ce que l’on a vécu, n’en déplaise à tous ces moralisateurs de bazar. Je sais, et je n’en suis pas, les épreuves que certains, et ils sont légion, doivent traver

Le trésor.

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  « Rien n’est jamais acquis » chantait Brassens, « oui, mais maintenant il faut nous laisser tranquille » dit (disait) HL, un philosophe que peu connaissent, un peu comme le Graal, le trésor semble à portée de n’importe qui, mais ce n’est qu’illusion. Les élites auto-proclamées auront beau se prévaloir de passe-droits surannés, à quoi aurait donc servi la Révolution ? Mettons de côté la « Terreur », et toutes les scories de tous les âges. Et merde à tous ces cons, toutes ces connes, qui essaient de nous persuader qu’on a raté sa vie. Chacun sait ce qui les motive. « On nous fait croire », pour citer Souchon, et je cite qui je veux, qu’on a pas tout fait comme il faut. Moi je dis que les plus malheureux sont ceux qui s’empressent de juger les autres. S’il existait une recette pour une « vie réussie », Luc si tu m’entends, on mettrait tous les psys au chômage technique. Bien sûr, si le monde entier ressemblait à la Chine ou à la Corée, du nord (ou du sud d’ailleurs), on serait moins emm

C'est Noël.

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  C’est Noël dans une semaine, un de plus, même s’ils deviennent de plus en plus esquintés, les Noëls ne sont plus ce qu’ils étaient. Qui aujourd’hui a encore la chance d’avoir une cheminée, une vraie j’entends, Ségolène a bien failli les interdire, et le Père Noël, il fait comment ? Les lutins s’activent dans les supers complexes d’Amazon, comme des hangars pour avions, mais on nous fait comprendre que les lutins s’épanouissent, aides sociales et promotions assurées. « N’ engagent que ceux qui y croient », Amazon, Père Noël ou fouettard, gouvernements ou prétendants aux extrêmes ou au centre. Les cadeaux, c’est contre nature, comme la vocation, le bénévolat, l’engagement, enfin tous ces trucs qui pouvaient marcher autrefois. « Nos » politiques devraient se demander pourquoi. Aujourd’hui, on revend les cadeaux illico, pour le business pas sûr, parce que c’est tendance, et il faut bien que toutes ces applis à la con servent à quelque chose. A une époque, on remisait les mochetés dans le

HL.

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  HL est aux abonnés absents, pour un temps ou à jamais, nul ne le sait. Tous les matins très tôt, il écrit des textes délirants. Avec un humour que seuls ceux d’entre nous qui ne se prennent pas pour des ministres (d’ailleurs, est-ce un compliment de nos jours, sans parler de plus haut …), enfin ceux qui pètent plus haut que … ne sauraient comprendre. Absurde et « trash », pour parler bon français. HL, où est-tu, que fais-tu, « on ira, où tu voudras etc. » Jamais il n’élève le ton, non pas qu’il s’en fout ou qu’il est désabusé, jamais il ne se froisse et s’excuse d’avoir pu froisser, qui peut s’en vanter, en tous cas pas moi. Qui peut faire rire aux éclats sans égratigner personne, sauf toutes les femmes qu’il a tuées, mais enfin c’est virtuel, d’après ses dires Votre Honneur. HL, tu nous fais un signe, tu peux te lâcher si tu veux mais tu ne peux pas nous laisser sans nouvelles. Hervé, si c’est ton vrai prénom, mais quelle importance à vrai dire, Hervé qu’est-ce que tu nous fais là !

Iel.

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  J’ai quelques craintes, mais je les garde pour moi. Je suis conscient que bon nombre d’entre nous, enfin nous tous, sont (sommes?) suffisamment angoissé(es), pour faire quelques compromis à l’écriture inclusive, comme on l’a toujours fait. « On a toujours fait comme ça » est l’argument qui tue, je sais ! Nez en moins, il faut bien qu’on avance. Posons que le masculin l’emporte par principe, ensuite, libre à chacune de dénoncer les tocards. A la décharge du sexe faible, il faut bien avouer que les affaires n’avancent pas trop vite, même si, et ce n’est pas un détail, on arrive à dénoncer les porcs aujourd’hui avant qu’ils meurent, ou qu’ils soient impotents, ou « toc toc », comme pour Jacques, qui avait quand même une circonstance atténuante. Le gros Gérard traverse à son tour la zone de turbulence, mais son pote Vladimir va le sortir d’affaire.  Quel dommage que la Voisin n’ait pas d’héritière de nos jours. Le droit de cuissage, c’était le bon temps quand même. Les féministes ont tou

Fragile.

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  Tendres tiges baignées de rosée surplombées de corolles aux mille couleurs et parfums. Fragiles embruns sur les crêtes minuscules des vaguelettes qui creusent des sillons à marée basse. Les algues déploient leur chevelure qui ressemble, à s’y méprendre, à l’automne. Les myrtilles sont peignées à la belle saison, ici et là on trouve encore des mûres, des framboises ou des fraises des bois. Comme les moules ou les coques, il faut montrer patte blanche, car le nombre tarit l’abondance d’antan. De plus en plus rare, de plus en plus cher. Mes grands-parents ne savaient trop que faire de leurs coings qui, pour moi, font les meilleures confitures. Des armoires normandes remplies de bocaux, comme la caverne d’Ali Baba. Autrefois, ce qu’on appelle le « bio » allait de soi. Pourquoi donc forcer la nature et créer des surplus, comme pour le pétrole ? Parce que ça rapporte. Les vaguelettes deviennent des tsunamis. Comme disent les paysans, les vrais, enfin sauf ceux qui se sont suicidés, « on ma