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Affichage des articles du mars, 2022

Tu me rejoins?

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  Tu me rejoins ? Tu n’es pas prêt ? Tu as peur peut-être ? Je ne te connais pas encore assez, mais je te sais ambitieux, oserais-je dire arriviste ? Ce n’est pas une reproche, loin de là, C’est la première qualité que j’ai perçue chez toi. Tu es ambitieux pour toi même, tu n’as aucune arrogance et tu ne fuis pas la contradiction. Mais qui dit ambitieux dit gagnant. En fait, tu as peur de perdre, dis-moi si je me trompe. C’est un complexe particulier, car beaucoup voudrait l’avoir. Alors comprends-moi, l’amour n’est pas une compétition. C’est ce qu’on donne à voir dans cet univers machiste, qui, paraît-il, fait des progrès pour l’être moins. Je ne prétends aucunement te rendre fragile, tu ne dois changer en rien. Que tu sois humble et pourtant conquérant, c’est une chose précieuse. Là encore, la grande majorité pourrait t’envier. En général, on est soit l’un, soit l’autre. Je sais que tu es bien trop jeune pour penser mériter ce compliment, mais je crois que tu es un sage. Tes talents

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  La confiance, voyons, doit-on la donner ou pas? Certains s'y sont cassé les dents. Il faudrait pour cela que nos semblables soient altruistes. Je sais d'avance que vous connaissez la réponse. A moins de s'adresser à un amant, ou une amante, tant que l'amour est là. La confiance est un piège à con! Que celui qui ne l'a pas vécu me jette la pierre. La confiance sera toujours et à jamais subordonnée aux intérêts. Le cynisme Monsieur est lucidité. La confiance est une couillonnade, permettez-moi ici de ne pas renchérir. Peu importe les cartes que vous avez en main. Vous réfléchirez mieux quand vous serez plumés. (forum Wikipen). figue. Autre moitié du raisin. truite. De Schubert ou aux amandes.       peluche. La seule qui vous aime vraiment.               Circonflexe. Chapeau pointu sur les voyelles.              Nez. Cyrano, parfum, Marie Paule Belle.              Missionnaire. Position prosélyte.              Guichet Queue et invectives.              Destin. Qu'

Cassandre au masculin.

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  Fait trop chaud, ça m’énerve ! Tu vois ces drôles de tourbillons dans le ciel ? C’est pas un feu d’artifice, c’est sûr Les barres d’immeubles ont l’air de trembler, et le ciel devient noir. Il tombe des briques et des parpaings. T’entends ce bruit ? Je vois le tsunami et les immeubles qui nous tombent dessus. Chérie, serre-moi la main ! Bon, tu te calmes, toutes les nuits tu délires pareil, ça va bien. Chéri, ce sont des prémonitions, on est foutu ! C’est pas vrai ! Si tu continues ton cirque je retourne chez ma mère. Elle y passera aussi. Putain, là tu m’inquiètes. Ah, tu comprends enfin ! Pas du tout, c’est toi qui m’inquiètes. Moi je vais très bien, merci, j’ai les yeux ouverts. L’apocalypse est là. Ça fait des années que tu me serines les mêmes chimères, tu devrais changer de registre. C’est ça, en attendant, tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas prévenue. OK ! En attendant le déluge ou je n’sais quoi, tu peux m’ servir un p’tit rosé ? L’univers tout entier pourrait bien se d

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  Dans le vieux manoir se trouvait une armoire. Quoi de plus normal me direz-vous, le plus étrange est qu'il n'y en ait qu'une. Alors je m'explique. Des armoires il y en avait une bonne centaine, je parle de l'Armoire. Le manoir étant un bien de famille, on se passait le message de génération en génération. "Les enfants, vous devez savoir qu'un terrible secret gît en ces lieux. Suivez-moi." Alors on entrait dans une pièce sombre et effrayante, ce qui dans des temps anciens était le cabinet des curiosités. Des fioles et des bocaux partout, on devinait des reptiles ou autres formes qu'il valait mieux ne pas nommer devant les enfants. L'Armoire était là. On eût dit une relique du Moyen Age, scellée par de grosses armatures de fer. "Jamais, vous m'entendez, jamais vous ne devrez l'ouvrir". On ne dit jamais jamais à un enfant, tout le monde le sait. Le mystère est resté entier, et pour cause. Derrière le manoir se trouve un cimetiè

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  La lumière est un fléau si on y pense. Sans elle nous pourrions continuer à jouir d'une vie de pourceau. Creuser des tunnels dans la terre, comme des taupes, myopes aux misères du monde. La lumière nous donne à voir tout ce qui nous effraie. (forum Wikipen). Et pourquoi pas en acheter une? Elliot le chameau aurait pu acheter la Terre. En affaires il faut voir grand! Il imagina une planète paradisiaque peuplée de chamelles langoureuses. Les petites annonces, qu'il pouvait parcourir dans l'air, comme des hologrammes, proposaient toutes sortes de planètes, clé en main, pour toutes les bourses. Autant dire que les siennes étaient bien remplies. D'un coup de patte expert, il parcourut les pages des îlots galactiques les plus huppés. Son œil avisé repéra vite la perle: une planète de sable peuplée d'oasis et de jardins des Mille et Une Nuit. Quelques chamelles, choisies par ses soins, furent invitées pour vote et adoption. Notre chameau de la démocratie avait sa définit

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  Quand on les perd, on est à découvert. On le prend pas souvent, autant en profiter. Quand on en a plus, on a plus mal. (solutions : ses cheveux/son pied/ses dents) (Wikijeux) Nation apaisée. Z'ai perdu toutes mes dents. Dans les prairies les lapins forniquent. Nique la Police. Lycée d'enfer, pas de distributeur de Coca. Cocaïne mon frère, et de la bonne. Bonne cuite n'est pas mortelle. Tels sont les mots de notre Seigneur. (forum Wikipen, domin’homonymes). Dans le bayou se promènent pas mal d'histoires. La plupart ont été bouffées par les crocodiles. Mais certaines ont survécu. Les prophètes vaudou s'en repaissent. La légende court encore et ne s'éteindra jamais. Une Princesse des marécages s'est changée en veille portant le bois pour se chauffer. Messire, aidez-moi. Ôtes-toi de mon chemin la gueuse! Un preux chevalier lui donna son soutien. La vieille se changea en ce qu'elle était. Les deux se mirent ensemble pour fonder un royaume. Le nobliau sans c

LR 744 Muse au musée.

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  Peinture, directeur, gratuites, s'inscrire, marbre. - Monsieur le Directeur, les visites sont-elles gratuites, faut-il s’inscrire ? - Madame, oserais-je dire Mademoiselle, il paraît que cela ne se fait plus. - Dites ce qui vous chante, je n’ai pas de principes. - Voilà bien qui m’enchante, moi j’en ai trop sans doute. - Ne soyez pas trop dur avec vous même. Vous êtes intelligent, beau, impressionnant … - Cessez de vous moquer, je ne suis qu’un modeste directeur d’un musée de province. - L’art et le talent n’ont rien à voir avec la géographie, à Paris ou à Londres, vous ne seriez pas moins grand. - Trop aimable, vos propos me sont chers, permettez que je vous fasse visiter. - N’êtes-vous point occupé ? - Ce serait un honneur. Ainsi la donzelle passa l’après-midi, foulant le marbre et les parquets. Le directeur ne tarissait pas d’éloges, pour lui plaire. - Voyez cette peinture, je la trouve bien pâle quand vous êtes devant. - Monsieur vous me flattez. - Non point, aucun peintre, à

Triste labeur.

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  Infortuné poussif, il plie le dos, c’est une habitude. Le joug n’existe pas et pourtant. Harnaché tout petit, il continue  à suivre les sillons Qu’ont avait déjà tracés pour ces ancêtres. Le cœur lourd il s’acharne. Les belles se promènent au bord du champ. En robes légères, les rubans roses au vent. Il serre les dents. La chaleur l’épuise autant que le labeur. La terre est dure sous ses pieds. Les belles sont loin à présent. Son percheron n’a pas d’états d’âme. Il en viendrait presque à l’envier. Au bout du sillon, il faudra en commencer un autre. Il ne pense même plus, à quoi bon ? Les vaches alentour sont de tristes compagnes. Les belles ont fait demi-tour et semblent le narguer. A quoi sert la jeunesse dans ce terrain boueux ? Quelques heures encore avant la soupe,  Et une nuit sans rêve dans la paille.

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  Excité comme un cerf, notre chameau décida de changer d'époque. Ces harems devaient le suivre à la vitesse de la lumière, plus jamais il ne revivrait ces années d'abstinence. Autant se projeter dans le futur où, pensait-il, on avait inventé la téléportation et, qui sait, l'exploration d'autres planètes. Il réunit toutes ses chéries pour le grand voyage. Le château c'était bien, mais il se languissait du confort des palaces et toutes les technologies modernes qu'il maudissait comme tout le monde. Qu'en on en est privé, c'est une autre paire de pattes! "Allez mes chamoulottes, c'est parti pour une nouvelle aventure". Toutes les chamelles, à peine quelques milliers, n'en menaient pas large. Poudrées et couvertes de bijoux et fils d'or et d'argent,elles s'accrochèrent au mieux à la barre du vaisseau. "Les filles, c'est la fin!" "Tais-toi donc, tu vas nous porter la poisse". Flash bleuté et entonnoir géa

Scène de plage.

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  Salade de fruit, jolie, jolie … Pèches, bananes, raisin , chouchous ! Beignets, caramel, citron, chocolat ! Framboise et autres délices, fraise et pistache ! Cornets glacés sur voie lactée, pépites d’étoiles multicolores, sorbets ! Mesdames, Messieurs, et vous surtout les enfants, laissez-vous tenter. Encore un qu’il faudrait enfermer ! Et pourquoi donc, il fait son boulot et il ne manque pas de talent. Monsieur je vous sens sceptique, une barbapapa ? Vous le saltimbanque allez donc vous … Chéri, il est sympa et ne fait de mal à personne. Madame est sage, quelques pralines ou des pommes d’amour ? Tu nous fais de l’ombre, casse-toi ! Moi je veux bien un esquimau. C’est un choix qui vous honore. Je ne débourserai pas un sou pour ce pouilleux. Chéri je veux un glace, et ce « pouilleux » me plaît. Bon,c’est combien ton machin ? 3€ . Ben c’est pas donné ! Quel parfum gente dame ? Tu vas nous emmerder longtemps ? Je fais mon métier Monsieur. Alors c’est quoi qu’vous m’proposez ? Pour vous

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  Je ne compte plus les matins, Les matins et les journées pluvieuses ou ensoleillées Quelle importance? Les soirs sont pires encore. Les nuits, si j'arrive à dormir, je ne fais plus de rêves. Mes nuits sont peuplés de cauchemars, Depuis que tu n'es plus. (forum Wikipen, les poupées russes). Et ma vie sans toi, Sans toi que suis-je? Que suis-je dans cette maison? Cette maison que je ne reconnais plus. Je ne reconnais plus ces deux fauteuils devant la cheminée. La cheminée que je n'ai plus envie d'allumer. (Idem). bois/cinéma/siège/homme/route L'homme se croyait sans doute acteur de cinéma. Il fonçait sur la route en gesticulant sur son siège. Il avait mis la musique à fond. A l'orée d'un bois il tua une biche, sans le vouloir évidemment. Son désespoir fut grand quand il pensa à ses enfants. (forum Wikipen). 5 minutes c'est largement assez pour commettre un meurtre. Après on est nourri et logé à perpert. Comme j'aime pas la campagne, le soleil et les

Squelettes marins.

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  Les épaves marines se dressent comme elles le peuvent. Les béquilles sont de vieilles poutres plantées à marée basse. La mer ne s‘aventure jamais jusque là, on doit aux morts le respect. Elles se dessèchent et perdent leurs écailles au fil des ans. Ce sont des fantômes, et des chaînes elles en ont. Pas de château hanté mais le grand large, hurlent-elles la nuit ? Leur coque se déchire un peu plus, bientôt elles ne seront plus que tas de bois. La nuit c’est encore pire, la lune laisse voir leurs plaies ouvertes. Des marins ont chanté sur le pont, ils en ont bavé aussi. Peut-être que leurs esprits reviennent pour une pèche factice. Les marins ne sont plus. Quelques badauds contemplent de la jetée ces squelettes oubliés. Un décor à la Disney pour les touristes. Et pourtant chacun sait qu’elles sont plus que ça. Les ombres sur le sable mouillé racontent des histoires. Sur le front de mer, on les regarde distraitement, avant de se resservir aux tables des restaurants. C’est une beauté tra

T'arrêtes ton cirque!

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  « C’est pas Dieu possible », disait l’abbé Pierre, « Où sont les femmes » chantait Juvet. J’vois pas trop l’rapport. Moi si ! Bon, si tu l’dis. C’est tout, tu veux pas savoir pourquoi ? Là franchement, j’ai pas pas la force d’écouter tes conneries. Eh bien je parlerai tout seul, t’écoutes si tu veux. Si tu parles tout haut, j’vais entendre, forcément. On peut quand même s’exprimer. T’as qu’à penser, ça fait moins d’bruit. T’as vu l’type louche sur le banc ? En, j’vois bien un type, mais il a pas l’air plus louche que toi et moi. Parle pour toi, moi j’ai la classe. Au moins j’préfère quand tu m’fais rire. Qu’est-ce que ça veut dire ? Là encore tu devrais penser ! Il fait quoi ? Ben il lit, c’est pas un crime. Il a une drôle de façon de lire. Qu’est-ce que t’en sais, tu lis jamais. Et toi tu sais pas lire. Bon, tu m’passes la bouteille. Eh mollo,, qui c’est qui l’a achetée ? Putain le v’là qui s’lève. Tu parles d’un événement. Il vient vers nous j’te dis. Eh bien qu’il vienne, on est d

VRP alchimiste.

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  Sachez que les consignes c’est les consignes. Oui M’sieur l’Agent. Montrez-moi vos papiers, carte d’identité assurance, permis d’conduire et pass sanitaire. OK, j’obtempère. Encore heureux ! Bon tout ça paraît à peu près correct. A peu près ? Pourriez-vous ouvrir le coffre arrière ? Comme il vous plaira Monsieur l’Agent. Et c’est quoi tous ces trucs ? Ben c’est mon business. C’est pas clair tout ça, vous restez là, je reviens dans quelques minutes. Christian, tu peux rappliquer avec ton équipe pour contrôler une bonne centaine de fioles ? Attends, ils sont tous en week-end, et moi aussi d’ailleurs. Rien à foutre, tu rappliques fissa, je te transmets les coordonnées. Bon Monsieur, on attend. On attend quoi ? Un spécialiste en matière de produits, comment dire, indéterminés. Vous êtes apothicaire, marchand d’élixirs ? Un peu tout ça, et aussi alchimiste. Ça existe encore un truc pareil ? Oui M’sieur l’agent, tant qu’on aura pas trouvé la solution. Je me demande si tout ça est bien léga

Apaches.

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  C’est un passage amer, comme un serpent tout droit. Un bras de mer avec la gueule au bout. Il glisse entre deux falaises et les marins ont peur. Comme dans les canyons, au temps des apaches, la mort est toute proche mais on ne la verra pas venir. Pas le choix, c’est le seul accès au rivage. Mais nul ne l’atteint jamais. Tout le monde l’a su et le sait, pourtant on continue. C’est quoi, aucun indice, comme le triangle ds Bermudes et ces histoires de diable. On en trouverait des trésors au fond. Mais même les chasseurs aguerris ne s’y risqueraient pas. Mon Capitaine, on va pas par là. Vous discutez les ordres matelot. Je suis jeune mon Capitaine. La belle affaire. On a sondé l’endroit avec tous les joujoux technologiques dernier cri, on ne comprend toujours pas. C’est la porte de l’enfer, la tanière des damnés, la rançon du péché, enfin tout y passe. On a même vu des chercheurs renommés rejoindre un monastère. Monsieur le Maire, le Conseiller, le Ministre, le Président, Seigneur, on fa

C'est moi qui décide.

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  On peut pas tout avoir et c’est dommage. La vie est comme un rosaire, autant de perles que de déceptions. Y a quand même quelques rayons, ça évite de flancher, enfin pour un temps.  On passe entre les gouttes la plupart du temps, tant qu’on est pas mort. C’est triste à dire, mais tout ceux qu’on aime disparaissent. Nos idoles de jeunesse sont aussi nos aînés, et on les voit partir. Les temps anciens où ils nous ont fait vibrer remontent à la surface de temps en temps, entre deux averses. Le batteur des Rolling Stones est parti ce jour. Encore un. Y en a tellement, je ne pourrais pas les citer, et puis j’ai peur d’en oublier. Ils sont toujours présents bien sûr, suffit de taper le nom sur Google.  A vrai dire je n’ai vu que quelques dieux sur scène, il y a très longtemps. Alors, quelle est la différence ? Dans deux jours je reprends le boulot après des vacances, comment dire, merdiques. C’est pas tant la pluie que tout le reste. J’envie tous ceux qui réalisent leurs rêves, moi je rêve

Comique mais pas trop.

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  Demain,c’est la fin des vacances. Putain ! Voilà, tout est dit, rideau ! Enfin, vous avez payé pour voir les jeux du cirque, pour entendre les anecdotes croustillantes et , pardonnez-moi, un tantinet vulgaires. Je vous demande seulement d’attendre un peu avant de quitter la salle et d’harceler le petit personnel au guichet pour être remboursé. D’ailleurs ils sont partis se coucher. S’il vous prend des envies de lynchage, il ne reste plus que moi. Les pseudo humoristes sont des charlatans, ils vous précipitent dans la fange et les rires gras. Ils n’ont aucun respect, quand vous riez de qui ils se moquent c’est parce que vous êtes soulagés de ne pas passer à la casserole. Pourtant ils n’hésiteraient pas un instant, si ça marche. Moi, j’aimerais exhumer Devos, Sol, Métayer, Villeret, et j’en passe. Je sais très bien ce que vous vous dites, putain on a payé pour se marrer. Ces gens là avaient deux fils d’Ariane : l’auto dérision et la poésie. Se moquer méchamment des décisionnaires pour

Commentaires 23.

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  prénom/dispute/lit/pleurs/réconforte J'ignore tout d'elle, même son prénom. Je dormais à l'hôtel, c'est un peu une routine avec mon boulot. Comme je me dirigeai vers ma chambre, je passai devant une porte ouverte. Je vis une très très belle femme en pleurs dans son lit. Il y avait dû y avoir quelque dispute, peut-être un amant parti précipitamment? En observant cette ange aux cheveux défaits, je me disais qu'il devait être bien stupide. Que faire, j'étais planté là dans le couloir, il fallait que je la réconforte. Mais ce n'étaient pas mes affaires après tout, et ça pouvait être un piège. Je ne vous cache pas que je suis très riche, et je dois trop souvent m'en excuser. Pourtant mes affaires sont honnêtes, j'ai la conscience tranquille. Sans plus attendre j'entrai et la pris dans mes bras. Ces larmes étaient brûlantes, elle me serra fort comme si nous étions de vieux amants. Nous sommes restés ainsi plus d'une heure, jusqu'à ce que les

Le poète incompris.

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  Je m’en vais de ce pas reprendre du pastis.  Comme poète t’es nul, ça rime pas du tout. M’en fout, si le pastis est bon ! Eh ben, on t’appellera pas Giono ou Pagnol. C’est qui ces mecs, j’m’en tape. Les cigales ronronnent et les crapauds coassent. Putain tu mélanges tout, faudrait reprendre les bases. Tu m’fais chier, le poète fait ce qu’il veut. Les ombres s’allongent et nous bouffent les doigts de pieds. Eh ben, tu risques pas d’entrer dans la Pléiade. La quoi ? Laisse tomber. Pour qui qu’il s’prend ? Rendors-toi, il s’exprime. C’est qui celui-là ? Un copain, j’t’expliquerai. Moi je suis bien au pays du confit d’oie et du magret. Ouais, ben ça vaut pas un kopeck ta littérature. Demain on ira castrer les maïs,mais demain c’est demain. T’es pas près d’gagner le Goncourt. Tu vas m’faire chier longtemps ? T’es jaloux c’est ça ? Et de quoi ? Quand les mégères s’affairent, les hommes se prélassent. Ça vaut pas un clou ton truc.  T’y connais rien, pourquoi tu m’emmerdes ? Moi j’dis ça pou

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  Le cri, Munch, Oslo. Aucune fuite possible, la douleur est là, cerclée de gros coups de pinceaux. Un visage qui aurait pu être beau, mais nul ne doit juger la douleur. Comme les "gueules cassées". Avec ou sans couleurs le cri est celui qu'on connaît. On l'a poussé, au sens propre ou figuré. Spectateur ou victime, la douleur, comme le rire, peut être contagieuse. Cette mère qui a perdu un de ses deux enfants. Elle doit descendre aux abris avec celui qui reste. Le cri ou les pleurs n'ont aucune importance en fait. La loi est celle des chars d'assaut. (forum Wikipen). Je vais peut-être me faire des ennemis, mais c'est ce que j'appelle de la vraie poésie. Marre des algorithmeurs à mitrailler les métaphores sans queue ni tête. (avec terosse). L'arbre en fleurs au printemps, en pleurs l'automne, gelé l'hiver. L'arbre suit le cycle des saisons, l'été certains donnent des fruits. Nous n'avons pas cette chance, notre vie ne nous donne

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  Le hasard ne fait pas toujours bien les choses hélas. La confiance peut aussi naître de la vigilance, sans pour autant être masqué (si j'ose dire en ces temps troubles). Quand on est vulnérable, on peut aussi être broyé, les prédateurs sont légion, à commencer par la vie elle-même. (avec Magaly Naya). En fait je pensais au conditionnement à l'extrême dont les effets sont irréversibles. Par exemple l'enfer des examens et de l'excellence dans certains pays asiatiques. Je suis conscient de faire une généralité grossière voire énoncer un préjugé. Il y a d'autres types de conditionnement plus insidieux, comme l'idée martelée de rang social, les castes existent mais ne sont pas nommées ainsi. Je préfère ne pas m'étendre sur la religion. Parfois il y a une évolution, mais c'est parce que la société elle-même a évolué, par exemple, le pourcentage de filles dans les filières scientifiques. Mais j'arrête car je suis bavard comme une pie. (avec Magaly Naya).

Trip.

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  Les toiles s’emmêlent, des centaines d’araignées, des milliers peut-être. Elles m’emprisonnent et j’étouffe. Quelque chose me tire vers le haut. Je monte, je monte encore, et ça dure. Je suis peut-être morte. Un accident, un malaise ? J’aurais dû me réconcilier avec mes parents. Je monte encore, ça va jamais finir. A ce rythme je vais me retrouver en orbite. Je ne vois plus les toiles, en fait, je ne vois plus rien. Moi j’ai pas envie de mourir, je suis trop jeune. C’est quoi cette lumière, on dirait un phare, ou un œil géant. Je ne sens plus mon corps et je flotte dans le vide. Papa, maman désolé, vous étiez pas à la hauteur et moi non plus. D’ailleurs qui est à la hauteur, ça dépend jusqu’où on veut monter. A force de vouloir monter toujours plus haut, on ne prend jamais le temps de regarder autour de soi. Justement, j’aimerais ouvrir les yeux, mais c’est drôle, je ne sais pas comment on fait. Ça secoue un peu, au moins je ressens quelque chose. On m’a peut-être droguée. Putain, je

A poil sur la lune.

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  « A poil sur la lune ». C’est une chanson des années 60, ou après, ou avant. On roulait dans des camionnettes avec des grosses fleurs peintes. J’ai pas connu, je suis pas si vieux que ça, mais qui ne rêve pas des vidéos YouTube sur Woodstock ? La boue, la drogue, la luxure. Viens par ici ma sœur ! Un poil fantasmé, c’était le temps de la guerre au Vietnam. Avant les crises pétrolières, pas de chômage, des révoltes d’enfants gâtés. Un paradis un peu plus proche de nous sur l’espace-temps On a tué la révolte, est-ce un bien, est-ce un mal ? Il y a eu, et il y a plus grave. Aujourd’hui les enfants s’interrogent, non pas sur le sort des humains, on a archivé la question depuis longtemps, mais sur le sort de la planète et de l’humanité. On a déterré les vieilles haches de guerre, qu’on pensait être des reliques d’antan. Mais des archéologues d’apocalypse n’ont pas abandonné les fouilles. « Comme en 40 », c’est fou ce que cette expression n’a pas vieillie ! « Peace and Love, » ça fait pas

Commentaires 20.

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  Vaste sujet traité avec équilibre. A ce propos l'auteur d'"une vie réussie" s'y est cassé les dents. Je suis d'accord à 100 pour 100 avec le constat que tu fais. Travailler en candidat libre suppose d'avoir beaucoup de méthodes, être autonome et surtout très motivé. L'école crève de ses idéologies qui passent avant tout pragmatisme voire même rationalité. La faute originelle , et la première "machine à fabriquer des crétins", c'est la création du collège unique ou inique, on a confondu égalité avec égalitarisme. Le système broie les plus doués, comme ceux des élèves qui ont besoin d'être aidés. J'aurais,comme toi et comme beaucoup, de nombreuses choses à dire sur le sujet. Au bout de la Nième réforme au gré des Ministres et de leurs marottes, de pseudo révolution ou de retours en arrière, il est vrai que la devise de la République est devenue hors sujet. (avec Loïc). Jolie déclaration, je ne connais aucun "érudit" sach

LR731 C'est la faute à Giscard.

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  Télévision maman, suffisant, dernier, cesser. - On veut voir le film ! On veut voir le film ! - Carré blanc les enfants, retournez dans vos chambres. - Maman, papa, on est dans un pays libre ! - Bon ça suffit maintenant, au lit ! T’entends ça chérie, moi je vais en toucher deux trois mots à leurs instits. C’est la faute à Giscard et à ses palabres au coin du feu. Voilà ce qu’il advient quand on désacralise tout. - Mon chéri tu t’emballes, nos enfants s’expriment ! - Bravo la solidarité, on a déjà donné en 68. - Mon amour, permets-moi de te dire que tu mélanges tout. - Tu vas pas t’y mettre aussi ! L’anarchie s’est infiltrée dans mon foyer. - Ma chérie, nos enfants savent plus de choses que nous, et ce n’est pas en classe qu’ils l’apprennent. On a changé d’époque et tu dois t’y faire. - Tu veux entraîner nos gamins dans la décadence ambiante, ne compte pas sur moi pour te suivre. - Il est bien ce petit Zemmour. - Papi !! - Ben quoi, il défend la France et ses valeurs. - Ne vas pas emb

Commentaires 19.

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  Le bonheur est un art qui n’est pas donné à tout le monde. (avec aile). J’aimerais qu’on me greffe quelques atomes de ton cerveau pour entrapercevoir le paradis. (avec aile). (voir Tiéfaine : ils se greffent un pavé à la place du cerveau). Four / avocat / râteau / château / chat. Le grand avocat s'est pris un four, ou un râteau. Lui qui rêvait d'une vie de château s'est pris une claque au premier procès. Il le savait pourtant que son client n'avait aucune chance. Mais quand on est débutant on ne doit pas faire le difficile. Il va redevenir lampiste dans un bureau ténébreux de trois mètres carré. Sa vie sera ce qu'elle a toujours été. Sa fiancée va le larguer c'est sûr. Pas besoin d'être grand clerc pour savoir ce qu'elle aime en lui. Ton potentiel mon chou. Il ne lui reste plus qu'à trouver une chambre de bonne. Sa "potentielle" belle famille va le virer à grands coups d'pompes. Ah, il faut aussi qu'il adopte un chat, si un chat l

Un peu de tout 3.

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  J’élimine mes invités, je suis le Poutine de Facebook, personne ne me suit mais c’est pas grave ! Pourriez-vous m’indiquer le chemin du bonheur ? - Ben mon vieux, vous êtes pas arrivé ! J’aimerais refourguer ma belle mère, votre prix sera le mien. - Désolé Monsieur, y a pas écrit Emmaüs à l’entrée. Tu me prends pour une conne ? - Ma choute, je te prends comme tu es. Les gens sont cons. - Et c’est qui les gens ? De chevrette@toufou.fr Je n’ai qu’un mot à te dire : MERDE !!! De chienassis@nonosse.ru Bravo, tu fais un geste pour la planète en écrivant des mails courts. Au passage, je te renvoie le compliment. Ceux qui ne sont que haine sont plus à plaindre qu’à blâmer. Les complotistes se repaissent de rumeurs, enfin de « fake news » en bon français. Mais ils ont tort, car chacun sait que ce sont les extraterrestres qui ont fait l’coup. La grandeur d’une nation, ou d’un individu, est de savoir quelle est sa place. La chance sourit aux audacieux dit-on. Les planqués, hypocrites ou autres

Bon, j'en suis où?

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  Bon, j’en suis où, j’ai 34 ans, combien d’aventures ? C’est trop fatigant de les compter. Combien de fois ai-je été amoureuse, ça c’est moins fatigant, jamais en fait. Qu’est-ce que ça m’a rapporté tout ça ? Rien. Mon boulot est pas top. J’ai pas continué les études, trop fatigant. A part les grands magasins et les voyages, j’vois pas trop c’qui m’emballe. J’aurais préféré rencontrer  quelqu’un qui donne un sens à ma vie. C’est pas c’que vous croyez, bon, je sais, je fais les questions et les réponses, mais j’ai bien l’droit quand même, vu que personne ne m’écoute. Bon quelqu’un qui me fasse comprendre ce qu’il y a de meilleur en moi. Ça vous fait rire, eh bien c’est pas aussi évident que ça. Quand on sait en quoi on excelle, on arrête de s’éparpiller en vain. Vous me direz que chacun est capable de le savoir. Et bien tout dépend de la façon dont les parents vous ont traités. A force de vous dire que vous n’êtes, enfin, que je ne  suis, qu’une cloche superficielle, c’est la spirale,

La brume et les nuages.

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  La brume se vautre et les nuages en font tout autant. Les champs se pâment et attendent le soleil, comme des chats. Les pécheurs choisissent leurs mouches dans leur boite à tiroirs. Le curé tire la corde pour la messe obligée. Les ouailles mettent leurs beaux habits. Aujourd’hui c’est fête et ripailles. Les enfants courent dans les champs, on caresse les vaches. Le maire a mis son beau costume. On fête la moisson, point de gel cette année. Les belles ont mis les couronnes de fleurs. Les beaux n’attendent que le bal pour les cueillir. Un vent chaud souffle dans la vallée, un fois n’est pas coutume. On a dressé les tables et aligné les bancs. Le curé titube un peu mais on est habitué. « Mes frèreux. » Asseyez-vous donc là M’sieur l’curé, le vent est fort. Les amants se rejoignent, et ceux qui ne le sont pas encore en profitent.

LR730 L'insouciance perdue.

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  Optimiste, nature, boutonner, souple, bonnets. Je ne suis pas d’une nature optimiste, j’ai dû l’être un temps. Quand j’étais marmot, ado et étudiant. Après ça se corse. Quand on additionne les emmerdements, il paraît qu’on devient plus fort. Drôle d’idée en fait, les emmerdements ne font que vous emmerder. Il faut être fort, souple, toujours au dessus des contingences, enfin surtout des cons. L’essentiel n’est pas de retrouver le temps perdu mais l’insouciance. Du temps où ma mère m’apprenaient à boutonner ma veste, je pouvais piquer des crises de nerfs sans être puni. Mon frère, étant plus sage, se prenait les claques et les sermons. Voilà l’erreur, être capricieux dessert à l’âge adulte. A chacun son tour de prendre des baffes ! Les cancres avec leurs bonnets d’âne subissaient toutes sortes de brimades à l’école. Mais ceux-là s’en foutaient. Nous les anges, on les enviait un peu, en cachette évidemment. Que sont-ils devenus ? Que sommes-nous devenus ?