Cassandre au masculin.
Fait trop chaud, ça m’énerve ! Tu vois ces drôles de tourbillons dans le ciel ? C’est pas un feu d’artifice, c’est sûr
Les barres d’immeubles ont l’air de trembler, et le ciel devient noir. Il tombe des briques et des parpaings. T’entends ce bruit ? Je vois le tsunami et les immeubles qui nous tombent dessus. Chérie, serre-moi la main !
Bon, tu te calmes, toutes les nuits tu délires pareil, ça va bien.
Chéri, ce sont des prémonitions, on est foutu !
C’est pas vrai ! Si tu continues ton cirque je retourne chez ma mère.
Elle y passera aussi.
Putain, là tu m’inquiètes.
Ah, tu comprends enfin !
Pas du tout, c’est toi qui m’inquiètes.
Moi je vais très bien, merci, j’ai les yeux ouverts. L’apocalypse est là.
Ça fait des années que tu me serines les mêmes chimères, tu devrais changer de registre.
C’est ça, en attendant, tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas prévenue.
OK ! En attendant le déluge ou je n’sais quoi, tu peux m’ servir un p’tit rosé ?
L’univers tout entier pourrait bien se dissoudre, tu demanderais encore ton verre de rosé.
Ouais, c’est ce qu’on appelle être philosophe.
Quel raccourci !
M’en fout, l’important n’est-il pas d’être heureux ?
Du « bonheur » au rabais, c’est à ça que tu aspires ?
Moi tout me convient, neuf ou occasion, pourvu que ça réchauffe.
Tu m’fais chier avec tes métaphores.
Oui chéri.
Bon, on va dans le jardin à moins que tu craignes quelque averse de météorites, ou pire encore.
Chérie tu me désoles.
Et tu m’en vois navrée.
Tu m’fais chier !
Cet argument me laisse sans voix.
Tu fais exprès ?
De quoi ?
Quand l’heure sera venue, tu f’ras moins la fière.
Chéri, parfois je me demande pourquoi je t’ai choisi.
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