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Affichage des articles du novembre, 2022

Drague à deux balles.

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  - C’est quoi vot’ petit nom. - Du con, tu me fais d’l’ombre avec ton petit mayot à la tarzan et ta petite … - Et bien c’est ma fête, je suis novice en la matière, pas d’chance d’être tombé sur vous! - J’vois bien qu’t’as lu tous les classiques, l’humilité on m’la fait pas non plus. - OK, j’me barre, les causes perdues c’est pas mon truc, je suis pas con à ce point. - Allez, je te pardonne. - Et de quoi je vous prie ? - Te formalise pas mon chou, c’est vrai que t’as l’air d’un novice. Et, au fait, tu peux me tutoyer. - Ben euh … - Allez, vient poser ta serviette, c’est les vacances, et excuse-moi pour le petit mayot et le reste, t’as vraiment assuré, même si t’en as pas conscience, d’ailleurs ceci explique cela. - J’ai pas tout compris. - C’est bien pour ça que je t’invite. - OK ! - Dis-moi, tu crèches au camping, avec les gamelles et tout, ou dans un hôtel ? - Fais chier ta question ! - T’es vraiment trop mignon. - Décidément, quoi que je dises. - C’est un peu ça mon chou, t’as tout

L'hiver approche.

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  L’hiver approche, c’est pas peu dire quand on a un certain âge. Je ne suis pas si vieux et, en théorie, de belles décennies s’offrent encore devant moi. Tant qu’on ne regarde pas trop les statistiques ou les pages nécrologiques. Le dernier hiver, ou, hélas le printemps, clin d’œil à Jacquot, sera ce qu’il sera. Bon, comme tout le monde, sauf ces putains de jeunes, j’essaie de me persuader qu’il y a encore de la marge Et si le progrès, surtout génétique, permettait enfin l’éternité, à pas cher, à long terme, où qu’on mettrait tout le monde ? Il faudrait prévoir, pardon, euh, une sorte de tirage au sort, « je te tiens par la barbichette, celui qui rira disparaîtra », et comment faire autrement ? On aura peut-être colonisé la lune d’ici, ou d’autres bleds perdus, sans commodités et l’assurance d’un confinement à vie. Toutes les générations se rassurent en se disant que ce sera pour demain. Les Irlandais ont bien fuit vers le Nouveau Monde pour une histoire de patates. - Ici la Terre, vo

Peux-tu m'aider?

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  - Peux-tu m’aider s’il te plaît ? - Bien sûr ! - Non je veux dire : peux-tu m’aider pour de vrai. - Ben si je t’aide, ce sera forcément pour de vrai. - J’ai du mal à te dire ce que je veux vraiment. - Enfin, on se connaît depuis longtemps, et rien n’est impossible quand on se comprend. - Pas sûr que tu me comprennes sur ce coup là. - Je te promets d’essayer, même si je suis un peu concon. - En d’autres circonstances, tu m’aurais fait rigoler, comme tu as toujours su le faire. - Bon, là tu m’inquiètes, y a un truc qui va pas ? - Rien ne va en fait. - Je connais ça, et beaucoup l’ont vécu, tu nous fais une déprime ou un « burn out » en bon Français, pour singer les pubs à la con qui se terminent toujours par une petite phrase en anglais. - Tu m’es précieux, même si je n’ai jamais répondu à tes attentes. - Je sais, mais t’avoir près de moi, c’est déjà quelque chose. - Je suis à bout là. - Merde, t’es jeune, intelligente, belle, et j’en passe. T’as un boulot et plein de perspectives d’av

La Patrie des Droits de l'Homme.

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  Les preux, les vaillants, les forts, les parfaits, enfin tous ces petits cons servis par l’âge. Qui n’a pas connu ce temps béni, à l’époque on ne parlait pas de followers, mais sans la haute technologie, c’était tout comme. L’histoire est plus douce pour qui ne doit pas prouver sa valeur dans l’instant. C’est la civilisation entière qui doit repenser la place de chacun. Aux « temps barbares », on éliminait les plus faibles, y compris et surtout à l’époque des chasseurs-cueilleurs que tant ont idéalisée. Les clans qui ont protégé les plus faibles et le font encore, ont droit au respect, ne dit-on pas que la façon de traiter les vieux reflète la valeur du système et du gouvernement. Est-il besoin de s’étendre sur les scandales révélés dans la soi-disant « Patrie des Droits de l’Homme ». Que des groupes dits « terroristes » s’émeuvent et font du raffut sur le sort des vaches, des poules ou des lapins. Quelle différence, et pardon ici de choquer, humains ou animaux, la ligne est ainsi no

Les bêtes de somme.

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  Le bonheur c’est toujours pour plus tard, on a pas qu’ça à faire. Les gens sérieux ne s ‘encombrent pas de détails. - Monsieur, je suis marié, et j’ai trois enfants. - Et alors, je ne vois pas le rapport. Les bêtes de somme prennent le bus très tôt et dormiront quelques heures, en fin d’après midi, pour rester à peu près vaillantes ou présentables. - Le pouvoir d’achat ? Vous vous foutez de moi, désolé de ne pas répondre à votre micro foutoir, je parie que vous n’interrogez jamais les riches, comme on dit, les gens heureux n’ont pas d’histoire. - Vous avez bravé l’interdit, chauffage à plus de 19 degrés, nul n’est sensé … - Putain du con tu t’es trompé de porte, voilà des années qu’on se chauffe à la bougie, malgré les promesses de mes deux. - Pardon Madame, même si le « du con » était en trop. - Désolé, un réflexe. - Alors Brigitte, le petit peuple est-il satisfait ? - Ben , t’es de bonne humeur ou pas, je demande ça avant de te répondre. - OK chérie, ce soir on a rendez-vous à la R

Le moral des troupes et des ménages.

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  C’est une erreur, enfin pas trop, c’est comme les amis, ça va ça vient. Faut bien s’occuper avant de mourir. Bon on a donné trop, pour presque rien, mais c’est pareil pour tout le monde. S’échiner pour pas grand-chose, ouvrir ses bras, ou son cœur, pour que dalle. Allez, soyons honnêtes, c’est parce qu’on le veut bien. On pourrait tout autant pourrir la vie des autres, c’est un choix difficile, qui n’est pas donné à tout l’monde. Je parle de la première option évidemment. A défaut de mourir pour la patrie, ou tous ces trucs classés au patrimoine, faire peu de choses, mais faire du bien. Pardon aux forcenés du devoir accompli, ont-ils fait avancer d’un pouce le devoir d’humanité ? L’héroïsme, le vrai, n’est pas prémédité. Des héroïnes ou héros gisent depuis des siècles dans des fosses plus ou moins communes. Qui se donne du mal pour que le bien l’emporte a toujours eu droit à sa part de supplices. Qui d’entre vous pourrait dire qu’il n’en est plus ainsi ? Le devoir de mémoire devrait

Les sourires s'éteignent.

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  Les sourires s’éteignent un par un, et pour cause, il y a bien longtemps qu’on ne rit plus. C’est bien dommage quand on y pense, pardon pour l’euphémisme. On échange parfois des regards entendus avec les voisins de palier ou d’autres étages, il faut bien se croiser de temps en temps, mon pauv’ Monsieur, ma pauv’Dame. Je ne suis pas si vieux, je travaille encore, et pour une poignée d’années, pour que la retraite m’épargne la misère et la banque alimentaire. Faut pas trop se plaindre, on ne vit pas chez les amerloques, ou même bien pire hélas ! Oui, on se croise, comme des robots fourbus. - Vous êtes au 3ème je crois, le froid perdure, à quand les beaux jours ? - Bien aimable Monsieur, à défaut d’être au 7ème, enfin on peut blaguer un peu. - Si vous saviez combien votre blague me réchauffe ! On pourrait bien sûr aller plus loin, l’un chez l’autre, mais les convenances, enfin vous me suivez. Sur internet tu dois aller pour ces choses là. Et nous en sommes là en effet. La petite vieille

Tu aurais pu me dire.

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  Tu aurais pu me dire que tu ne me supportais plus. Enfin, c’est vrai que ça n’aurait pas changé grand-chose. J’ai été ce que je suis, je n’ai pas fait semblant d’être ce que je ne suis pas. L’amour est un pari, et peu de gagnants. J’ai déjà donné hélas, en d’autres circonstances, tu m’aurais traité de goujat, mais au point où en est. Je ne rejoindrai pas cette armée d’imbéciles, que je porte dans mon cœur, pour ajouter au supplice l’humiliation. « Qui perd gagne », jamais compris cet adage à la con, mais avec le temps, comme disait Léo, qui sait. Je me lève tôt pour aller travailler, comme tout le monde, tout en rêvant d’autre chose, pour citer Souchon. Et oui, je cite des chanteurs, je peux bien faire ce que je veux bordel ! Les philosophes m’emmerdent avec leurs paragraphes alambiqués et incompréhensibles, qui ne disent que ce que savent déjà quiconque a un minimum de sens commun ou de jugeote. Bien sûr que je suis en colère. Comme pour tant d’autres, que de projets foutus en l’air

La perfusion distille l'agonie.

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  Pour tous les profanes, et ceux qui se défendent d’en être, une petite mise au point s’impose. Ceux d’entre nous qui donnent des leçons de bonheur ne sont pas les mieux lotis. Comme des adolescents en mal d’identité, ils se donnent une prestance. Le bonheur c’est comme les coins de pèche, on ne divulgue pas les coins secrets. A chacun de trouver les siens. Pour rappel, et chacun d’entre nous le sait déjà, on ne trouvera rien dans les temples commerciaux. D’ailleurs, rien d’étonnant qu’ils périclitent, c’est un peu comme les canons à neige ou les industries finissantes. La perfusion « distille l’agonie », pour citer Thiéfaine. On peut bien organiser la coupe du monde au Qatar, avec les aberrations que l’on sait. Pourquoi pas organiser les jeux d’hiver aux Pays Bas ? C’est le Grand Déni, l’argent ne fera pas long feu à ce rythme. On pourra bien sûr contempler les hologrammes des espèces disparues. Un peu comme à Disney Land. La chute annoncée de cette civilisation, comme celles qui ont

Pierrot n'est plus.

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  La foule bigarrée, un drôle de mot, comme cette fascination qu’on avait un temps pour les londoniens, chapeaux melons ou délires punks, à l’Iroquois. C’est bien loin tout ça, le rouleau compresseur de la première puissance de mes deux, a fait bien des dégâts. La Vespa, la baguette et le béret, la fête de la bière et le yodel à bretelles, la féria, le Palio de Sienne, … Je suis sûr que vous pourriez compléter la liste, « ringard », comme les vieux livres poussiéreux et de peu d’intérêt , pourtant c’était toute une époque, on ne baignait pas dans la soupe au coca cola et on ne parlait pas des batteries coréennes transformées en pétards. Dans le sud ouest, un bal tous les soirs en été, d’un bled à l’autre, des bals en plein air, sans violence, et pour tous les âges. Je vous parle d’un temps etc. Beaucoup était attachés à la terre, et les questions d’héritage étaient une affaire sérieuse, on convoquait autour de la grosse table de chêne les membres de la famille, faisant la gueule aux «

Des petits et des gros bras.

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  Face à l’adversité, ben on s’adverse, avec ses petits bras en forçant la voix. Et que faire d’autre, s’avouer vaincu et pisser dans son froc ? Les voyous ont ce talent de vous foutre les jetons, mais enfin, comme on dit, dans le doute je m’abstiens. On se console bien vite en disant qu’on les plaint. Jamais je n’aurais échangé nos enfances, chacun sa croix dit-on, mais certaines sont plus lourdes, infiniment plus lourdes. Ils n’ont que cette arme pour crier leur détresse, et les bourgeois au cœur tendre de s’émouvoir, mais qui est à blâmer en fait ? Autrefois, c’était plus simple, on triait les dominants, droit du sang oblige, et les bêtes de trait. Aujourd’hui évidemment c’est plus compliqué, il faut faire avec les Droits de l’Homme, de l’enfant ou du cochon, et séparer les grains de qui dit vrai. Sans une armée d’avocats, parmi les meilleurs, à la sauce USA, rien n’a changé mon frère. Autant faire l’autruche et fermer les persiennes, le moins de tracas possible. On a beau traverser

Le contrat du touriste.

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  Les touristes se fâchent si le ciel est gris. Ne jugez pas trop vite, ils ont payé pour ça. Le soleil fait partie des clauses, et non des moindres. Pour la température de la mer, c’est tout comme. S’il y a  tromperie, quelqu’un devra payer ! T’as voulu voir des baleines et on a vu que dalle, pour parodier qui vous savez. Enfin, et heureusement, on peut tchatcher sur le site ad hoc, et s ‘épancher, avec un correspondant virtuel, pour déverser tout son fiel (Ange). Comment Monsieur, ou Madame, ou quoi que vous soyez, j’ai payé pour x ou y prestation. On nous prend pour des cons, pour citer Souchon, comme ça, par plaisir. Les autochtones râlent, pour la forme, c’est quand même pas permis de cracher dans la soupe. Ils joueront les matadors, ceux à qui on ne le fait pas, mais ils répondront quand même, en gardant leur sérieux, surtout à des sirènes, de celles qui peupleront leurs rêves. Les déesses susdites ne sont pas de marbre, bien au contraire, pourrait- dire. A la criée, elles sauron

Ratisseurs de planètes.

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  Pourvoyeurs de fonds gras, vous ratissez les épaves ou les galaxies, les planètes ne vous sont en rien reconnaissantes, les Dieux qui vous ont faits sont vilains et cupides. Les petits êtres fragiles sont-ils à ce point gênant dans l’infiniment grand ? Vous ne moissonnez rien évidemment. Dans vos cerveaux, fabriqués en série, peu de concepts implantés : extermination, souffrance, et autres. Que d’autres pensent, contrairement à vous, suffit à obéir aux ordres insensés. Et de continuer le carnage, fiers d’avoir accompli la mission. Et que gagnez-vous ?  Tous ces êtres de chair et de sang ne sont pour vous que des cibles, peu importe qu’ils soient doués de raison, qu’ils aient une famille ou des passions, ou que sais-je ? Votre destin, ou votre raison d’être, pourrait changer. Oui, ne me regardez pas ainsi, j’ai été mandaté  pour essayer de vous faire changer de voie. La diversité en effraie plus d’un, ce n’est pas nouveau. Qui d’entre vous peut se revendiquer appartenir à quelque grou

La chèvre et le lapin.

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  Des poussières d’intellect, qui pètent plus haut que leur c… Je n’ai aucune prétention, entendons-nous bien, mais je sais distinguer la chèvre du lapin. Ceux-là feraient n’importe quoi, etc... Par parenthèse, j’emmerde ceux qui trouvent mes textes trop tristes ou trop légers, voilà qui est dit ! Chacun improvise selon l’humeur du moment, et merde aux censeurs. Je ris je pleure, comme dans les comptines. Chacun s’accommode du paradis de l’enfance et de l’enfer de ce qui suit. Certains n’ont pas eu cette chance, sans même passer par la case « purgatoire ». Dieu s’en fout, Dieu n’est pas, la religion c’est comme le Xanax ou le Prozac. Damnés nous sommes, et pour la suite, autant préférer le néant. Entre mythes et fables, nos cœurs balancent, la peur est sans doute plus forte que l’argent. Les agneaux sont maudits, ils bêlent mais sont affligés d’un handicap : ils pensent. Écervelés ne sauraient se plaindre ou souffrir. Que ces trous du cul acceptent que tous ne le sont pas. L’élite de m

Les cons.

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  Les cons le sont-ils tous ? Que vous les mettiez dans des salles de fêtes, ou sur des centres style vaccination de masse, des méga centres sur la planète, pas un ne reconnaîtra avoir été contaminé. Ne soyez pas trop sûr de vous, votre nom apparaîtra forcément sur une des millions de listes. Comme on dit, on est toujours le con d’un autre. Est-ce une maladie mortelle ? Ça se saurait, et la faune, et la flore, et la planète entière en auraient eu vent. Que les cons se le disent, on en a vu d’autres et ce depuis des siècles. Alors me direz-vous (piqué à Ange) les cons finiront-ils au Paradis, au Purgatoire ou en Enfer ? Ben, comme ici-bas, le nerf de la guerre etc. Comme à l’école, AFFELNET ou Parcoursup, ou autres machins, il faudra bien trier. Faut pas rêver non plus, les dossiers ne seront pas scrutés à la loupe, avec je ne sais quelles commissions de veille, pour mettre un peu d’humanité dans tout ça. On sera plus ou moins intransigeant ou peu regardant. Quand les poulaillers sont p

Enfance et tous ses bienfaits.

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  Univers rime avec Gulliver, des souvenirs de lecture, comme les romans de Jules Verne, les albums de Disney, Strange un peu plus tard, et tous ceux que j’ai oubliés mais qui resurgissent quand ils en ont envie. A l’époque, pour quelques centimes, on achetait un trésor de bonbons, j’aimais aussi les sandwiches banane confiture. Avec le Club des Cinq de la bibliothèque verte, ou Pif. Au 1er janvier, on rêvait déjà du prochain Noël, mais il y avait les Rois, la chandeleur, le carnaval, et encore un tas de trucs en attendant. Aujourd’hui, plus rien de tout ça, mais dans ma tête, ce petit calendrier féerique est resté gravé à jamais. Heureux ceux, comme moi, qui ont vécu une enfance heureuse, une bonne raison pour ne pas se plaindre trop. Depuis, les traversées du désert, les frustrations, en veux-tu en voilà, j’en passe et des bien pires car tout le monde connaît. Qui ne se sent pas ridicule à essayer de revivre tout cela, Bon Dieu, je suis adulte maintenant, et plus ou moins responsable

La meute.

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  Les chiens ont laissé la place aux loups, autre meute, autre mœurs. Violence policée ou sauvage, quelle différence en fait ? Le sang se voit moins la nuit, mais les lendemains déchantent. Ici un couteau, là une machette ou une hache. La vie d’un homme ne vaut pas cher pour certains. Les vrais abrutis sont ceux qui trouvent la violence esthétique. Sur ce point, les amerloques excellent. Dans certains pays, est-il besoin de les citer, on ne trouve pas de caméra. Pour de vrai et depuis des lustres. Comment la violence peut-elle fasciner ? L’État de Droit se carapace et nous fait croire que les « barbares » appartiennent à une époque révolue. L’État de Droit ne sert à rien si des chiens ou des loups perpétuent le massacre. Quand on coupe la main d’un autre, on a pas mal évidemment, mais seuls les monstres en sont capables, et ils sont et seront toujours de ce monde. On peut toujours zapper, comme au bon vieux temps de l’Inquisition ou, bien avant, les jeux du cirque. Dieu nous a permis d

Pour le ménage, vous avez carte blanche.

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  - Pour le ménage, vous avez carte blanche. - Oui M’sieur, en gros ça veut dire quoi ? - Eh bien vous faites ce que vous avez à faire, à votre rythme.. - Merci M’sieur, comme je dois assurer 3 immeubles, le rythme est ce qu’il est. - Très bien, des questions ? - Non point M’sieur, puis-je me retirer ? - Faites ! - Eh Josiane, t’en penses quoi du nouveau patron. - Ben, ni plus ni moins que les anciens. - C’est bien c’que j’pensais. - Et tu pensais quoi ? - Qu’avec ses airs bienveillants il allait alléger nos journées. - Ma pauvre, tu rêves ! - Maman, tu devrais te syndiquer ! - Et pour quoi faire mon fils ? - Ben j’sais pas trop, mais je vois bien que tu te tues au travail et tu rentres à pas d’heure. - T’as pas tort, mais je suis habituée. - Et tu touches un salaire de misère, et papa est chômeur chronique, aucun poste n’est assez bien pour lui. - Je sais mon fils, mais que puis-je y faire ? - Et ton entretien ? - Bof. - Ça veut dire quoi ça ? - Bô. - Bon, tu dois faire quelque chose,

Madame la Faucheuse.

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  Madame la Faucheuse est patiente, gare aux petits malins qui croient lui échapper, pour quelque privilège inventé en ce bas monde. Madame tranche dans le vif, sans se préoccuper des délais d’archivage, elle détruit à l’aveugle, tous ces gueux se valent bien après tout. Madame se fout bien des préséances. Forcené irrécupérable ou père de famille, bien sous tous les angles, elle ratisse à sa guise. Et de croire que certains verront Dieu et finiront dans un bain de miel et de fleurs pour l’éternité, bon, l’espoir a cette vertu d’aider à accepter le présent. Madame la Faucheuse a prospéré en tout temps, son joyeux bordel a vu passer tous les clients. Un jour ou l’autre, il faut bien se débarrasser des dossiers devenus obsolètes. On a remplacé le chariot pittoresque par des containers XXL, progrès oblige, vu l’ampleur des stocks de nos jours. Madame est passée à l’international, certaines mauvaises langues voient ici et là quelques bakchichs, c’est mal connaître la probité de notre Maître

Les braves.

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  Pas de répit pour les braves dit-on. Et qui sont-ils ? Tous ces braves gens qui se lèvent à pas d’heure pour prendre le métro, le RER, le bus, sans compter les plusieurs minutes de marche, qui n’effraient pas les oisifs, mais qui usent à petit feux pour d’autres. Certaines reprennent le travail le soir venu, le mari mécontent et les enfants électriques, enfin sous tension quoi. Pour médailles ils n’ont que les factures, et les aides misérables que l’État veut bien donner, comme autrefois en sorte. Les gamins peuvent passer une journée à la mer, même si l’État refuse de payer dorénavant, la faute à la crise. On s’inquiète de la baisse du pouvoir d’achat, fini les musées ou les petits restos. Ceux qui étaient déjà au fond apprécieront. Chienne de vie pour certains, quoi, penser qu’ils l’ont bien mérité ? Nul n’a trouvé la solution, on sait ce que le communiste a enfanté. Et il en va ainsi depuis des millénaires, que l’on ne me parle pas des progrès de la science. « Brave gens, braves g

La trêve des confiseurs.

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  La trêve des confiseurs, Poutine s’en fout, c’est en hiver que la Russie a gagné toutes les batailles. En attendant, et pour cet hiver justement, tout le monde se gèle et se gèlera. On nous demande de baisser à 19 °, mais on ne nous dit pas si c’est au dessus ou en dessous de zéro. Moi j’ai bien ma petite idée, j’m’en fous, j’suis pas frileux. Mais pour les familles ça va être très dur. A part ça, la rentrée sanglante annoncée n’a pas encore eu lieu. A mon avis c’est foutu, on est en début novembre, ce s’ra pour l’année prochaine. Les gilets jaunes c’était pas mal, en plus ça a duré longtemps, comme on dit toujours, c’était mieux avant. Le bon peuple a pris le bus, faute de carburant, il faut croire que ça rapproche ! Enfin on a eu une petite idée de ce que la décroissance programmée suppose. A savoir si d’un mal on pourrait accoucher d’un bien, après le covoiturage le multitandem, je parie que ce seront encore les mêmes qui devront pédaler. On reviendra au temps des vendeurs de marr

Tu m'appelles pas "fiston"!

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  - Les loups OUH, les loups OUH, … - Ta gueule Papi ! - P’tit con, j’suis sûr qu’tu comprends que dalle au sens de cette chanson ! - Eh l’ancêtre, ça parle des Allemands et de l’occupation, j’suis pas complètement débile, même si les gènes m’aident pas beaucoup, enfin surtout te concernant, je suis sûr que tu as saisi l’allusion. - Pauv’ gamin, tu crois tout savoir à ton âge parce que t’as l’internet et toutes ces conneries. - Ben ouais l’ancien, ça t’fais chier que j’en sais plus que toi ! - Que j’en sache … - Tu m’embrouilles pas, je te parle de vraies connaissances, pas de la conjugaison ou des départements français. - Putain me v’là impressionné fiston. -Tu m’appelles pas « fiston », t’es pas mon père, qu’a fait mieux qu’toi, j’suis sûr. - Tu m’fais d’la peine petit, mais enfin je te pardonne, à ton âge tu ne peux pas tout savoir ou comprendre. - Papa m’a dit que t’étais complètement nul, je me rends compte qu’il a pas tort. - Ton père est une andouille, pour faire vite et bien. -

Oui Monsieur, j'y étais!

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  La vraie méchante Histoire que commentent à leur aise ceux qui ne l’on pas vécue. Une pichenette sur le nez et vous voilà collabo. L’exponentiel en maths pourrait être expliqué par le nombre de Résistants à la Libération. Pour les femmes tondues, les dés étaient jetés. La « peur au ventre » n’avait pas le même sens en ces temps barbares. Qui pourrait vraiment savoir aujourd’hui ce qu’il, ou elle, aurait fait à l’époque ? Les « Justes » ne furent que quelques-uns. Ce « devoir de mémoire » devrait surtout rendre hommage à ceux qui ont vraiment souffert dans leur chair, pour dire non, pour sauver leurs semblables, pour rappeler, au prix du sang, ce que c’est que d’être « humain ». Chacun, et je suis le premier, peut bien philosopher tranquille sur le mal absolu, jusqu’où des « hommes » peuvent descendre pour flatter la Bête. Je ne peux comprendre ceux qui nient ou ceux qui s’en foutent, ne sont-ils pas compères ? Être douillet ou pas, est-ce bien là la question ?  Que certains aient pu,

Toutes les galères ne se valent pas.

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  Toutes les galères ne se valent pas. Celui-ci se bat contre le vent, dans la petite embarcation qu’il a arrangé à son goût. Il fait de son mieux pour être toléré, tout au plus. Rien ne lui est facile, il doit sans cesse justifier son droit d’exister. Celui-là laisse la voile, tout comme son ego, se gonfler. De naissance il sait où vont les vents contraires. Les eaux sont tranquilles. Si un petit malheur égratigne celui-là, il pourra compter sur une vague de réconfort, quitte à en rajouter pour faire durer un peu. Loin d’être plus fort, à force de tomber, celui-ci voient les malheurs se multiplier et devenir de plus en plus insupportables. Comme les dérèglements climatiques, qui n’existent, évidemment, que dans la tête des prophètes d’apocalypse qui feraient mieux de s’armer pour être prospères. Être né sous une bonne étoile, des foutaises, n’est-ce pas ?

Des vertes et des pas mûres.

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  Avertissement: sérieux s’abstenir, calembours aux gros sabots pour les soirées paillardes ou autres cérémonies franchouillardes et fières de l’être.  On confond trop souvent culture et divertissement, la faute à un Ministre que je ne nommerai pas, Je ne suis pas assez riche ou puissant pour un procès. Vous voilà averti(e)s, et ce sera mon seul compromis à cette putain d’écriture inclusive. Je suis compétent, les flatulences c’est mon boulot. Je hais les condescendants, vous me direz, il est rare de les voir monter. Brigitte, la plus jeune j’entends, a jeté son dévolu sur les animaux. Pas si bête quand on y pense. Les politicards sont de plus en plus intelligents de nos jours, il faut bien dire qu’il est de plus en plus difficile de ne pas se faire pincer. Les petites magouilles ne pardonnent pas, pour les grandes, on s’arrange en interne. Les cols blancs passent inaperçus, car ils ont les moyens de payer le pressing. Tout être doué de raison sera dans les fichiers de l’Intérieur. La

None but the fair ...

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  « None but the brave deserve the fair ». Bon les plus forts se tapent les plus belles, pardon pour cette traduction politiquement incorrecte. Les canons de l’amour sont parfois impénétrables, et c’est tant mieux. Un joli doigt d’honneur à ces pros du marketing, l’argent ne fait pas tout heureusement. On ira pas jusqu’à la Belle et le Bête, mais le concept vaut le détour. L’amour est aveugle dit-on, et c’est tant mieux. Un bellâtre ou une bimbo pourraient convenir, entendons-nous bien, mais c’est le fond, etc. Au marché du « speed dating » ou autres conneries hors de prix, on ne récolte rien, sauf pour quelques chanceux. Certains groupes font des « sorties », plus ou moins culturelles, ils se retrouvent entre eux, comme des amis factices. Bien sûr, il ne se passe rien, et chacun joue un rôle qui en rien ne leur correspond. « Et que lisez-vous, et bla bla bla ... » Quelle misère quand on y pense ! Autant restez seul et peinard plutôt que d’entrer dans ce cirque pathétique. Je reste con

Mes galaxies.

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  Je vois la lune et ce réverbère, un peu de buée sur les lunettes, et me voilà devenu Dieu. Comme deux étoiles au diamètre semblable. Je laisse l’impression suivre son cours. Certains diront que je n’ai pas mieux à faire. Mais je m’en fous. J’ai créé tout seul, et sans efforts, une petite galaxie à moi. C’est débile direz-vous, mais il en va de même de tous les univers que l’on créé pour se dire que tout pourrait être plus beau, avec un peu d’imagination. En attendant, mes galaxies ne font de mal à personne et me font du bien, excusez du peu ! Je redessine la carte des astres comme je le veux. Comme certains, enfin beaucoup d’entre nous, voient dans les nuages des formes, on ne doit surtout pas l’avouer évidemment, être accusés d’être poète, le vilain mot, ou dilettante. La vie est une affaire sérieuse, n’est-il pas ? Mon combat n’appelle ni le sang ni la douleur, aimer la vie c’est aimer les autres, quelque étranges qu’ils soient. Se dire qu’on est peut-être pas embarqués dans la mêm

La révolte des animaux.

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  Les colombes sont en ligne, sur les fils électriques ou les toits. Pourtant, il ne se passe rien, enfin, à vue d’homme. Il ne manque que les banderoles. Tous les chats du quartier, et de bien plus loin on s’en doute, vu leur nombre, ont prit d’assaut les gouttières et la moindre parcelle de toit. Les chiens errants ou civilisés ont fait de même en bas. Tous les oiseaux, les rongeurs, tout ce qui rampe, tout ce qui marche, sur deux ou quatre pattes, enfin la faune encore de ce monde. La commune, le département, la région et l’État ont multiplié les alertes officielles. Les animaux de ferme ou des forêts ont suivi le mouvement, pas de porte parole, pas de projets de campagne. A ce jour, sur les cinq continents, on peut voir à peu près la même chose. Poutine a même décidé d’arrêter ses conneries pour un temps, il fallait au moins ça. Le Président américain n’a pas eu besoin de consulter le Congrès pour valider un budget d’exception, pour quoi faire ? Les meilleurs diplomates ont été man

Saisons finissantes.

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  Pour l’hiver je prévois quelques stères de bois. Pour l’été, des instants merveilleux, si possible, comme des fruits mûrs, dans les bocaux et les armoires, pour les temps troublés, et Dieu sait s’il y en a ! Le printemps ne m’est plus permis hélas, et l’automne ne ressemble plus à rien aujourd’hui. Je garde au chaud quelques souvenirs pour faire la nique au réel. Mes parents sont toujours vaillants, à 90 et 96 ans, ils sont bien plus baroudeurs que moi. Parfois ils abordent le sujet, et que dire ? « Mais non, ne t’en fais pas, bien d’autres ont disparu depuis », ou ce genre de conneries. Les hivers se suivent et ne se ressemblent plus. On aura laissé cet héritage aux petits anges en devenir. Le principe de réalité fait recette en attendant. La guerre est sur nos chaînes de télé, on suit plus ou moins son cours. Combien d’étés ou d’hivers avant que tout cela finisse ? Les bambins qui naissent paieront l’addition. Qui s’en soucie vraiment ? Nos aïeux ont connu bien pire, eux aussi ont

Châteaux de rien.

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  La toute petite fille, Le tout petit garçon,  Où sont-ils à présent ? Les souvenirs du bord de mer Sont bien loin. Les étoiles de mer Se laissent prendre, Comme les coccinelles. Qui donc oserait leur faire du mal ? Aussi fragiles que tous nos châteaux de sable Et tous nos projets peut-être.