Pierrot n'est plus.
La foule bigarrée, un drôle de mot, comme cette fascination qu’on avait un temps pour les londoniens, chapeaux melons ou délires punks, à l’Iroquois.
C’est bien loin tout ça, le rouleau compresseur de la première puissance de mes deux, a fait bien des dégâts.
La Vespa, la baguette et le béret, la fête de la bière et le yodel à bretelles, la féria, le Palio de Sienne, …
Je suis sûr que vous pourriez compléter la liste, « ringard », comme les vieux livres poussiéreux et de peu d’intérêt , pourtant c’était toute une époque, on ne baignait pas dans la soupe au coca cola et on ne parlait pas des batteries coréennes transformées en pétards.
Dans le sud ouest, un bal tous les soirs en été, d’un bled à l’autre, des bals en plein air, sans violence, et pour tous les âges.
Je vous parle d’un temps etc.
Beaucoup était attachés à la terre, et les questions d’héritage étaient une affaire sérieuse, on convoquait autour de la grosse table de chêne les membres de la famille, faisant la gueule aux « rapportés » qui avaient foutu le bordel.
« Jamais de mon vivant vous ne vendrez la terre ».
Peu de décennies nous séparent de ce temps, ni béni, ni maudit, comme chantait Polnareff.
Bon, c’était autre chose, que dire de plus ?
Les « enfants pâles » de Souchon sont rivés sur leur portable, on ne connaît pas la couleur de leurs yeux, ils sont envoûtés par toutes sortes de trucs qui paraissent débiles et pas essentielles.
Mais enfin, les enfants seront les adultes de demain, je sais, dis comme ça c’est un peu con.
Ils auront bien d’autres soucis que notre nostalgie à deux balles, avec l’héritage qu’on leur aura laissé.
Aujourd’hui, la poésie n’a plus pignon sur rue, elle reste hermétique pour la nouvelle génération.
Soyons honnête, combien d’adultes, que nous sommes devenus, s’y intéressent encore.
On relit des classiques pour se remémorer des plaisirs de lecture.
La bibliothèque encombrée ne devient que velléités et gesticulations, car sans passion, tout est posture.
Du temps où je lisais Pagnol, à l’école élémentaire, il n’y avait pas d’illustrations, car je voyais des images et j’aimais ça.
Aimer lire, c’est s’envoler, les images que l’on crée n’appartiennent qu’à soi.
L’auteur n’a plus la main, et ne s’en plaint pas, bien au contraire.
Quand j’étais petit, un album d’histoires m’avait particulièrement marqué, il n’y avait qu’une image au début, cette image est restée à jamais marquée dans ma mémoire, et je me souviens du conte comme si je l’avais lu la veille, « Le vilain petit canard », « Hansel et Gretel », « Le chat botté », …
Bon, il paraît que la nostalgie c’est bon que pour les vieux. Attendons sagement que tous ces petits cons aient grandi un peu pour comprendre.
Même si on ne sera pas tous là pour les voir s’émerveiller de nouveau.
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