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Affichage des articles du mars, 2023

Caca nerveux.

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  J‘en revivrai peut-être d’autres printemps, d’autres étés, « enfin si c’est pas sûr, c’est toujours peut-être ». Un jour tout s’arrêtera, c’est toujours au mauvais moment. Mon père a pris sa pré retraite à 56 ans, AVC, aujourd’hui il en a 96. Mais mon père n’est pas un salaud, loin de là. Exemplaire et droit, pas très communicatif, mais ceci peut expliquer cela, méditatif et secret. Mais les salauds peuvent en faire autant hélas. Ma mère, comment dire, ben c’est ma mère quoi. Je traîne le fardeau de la culpabilité depuis tout petit, mais je sais très bien que beaucoup ont connu pire. 5ème d’une portée de sept petits cochons, et cochonnes. Pour plaisanter, j’ai osé parler d’une époque, heureusement révolue, où la contraception n’existait pas encore, l’aîné désiré et les accidents. J’en ai fait une blague, étant un peu maso. Bon j’en ai pris pour mon grade, pour employer un euphémisme. N’empêche que j’avais pas tort, la suite l’a prouvé ! C’est plutôt ma grande sœur, deuxième du nom, i

Des Rois VI.

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  Les deux amants non déclarés sont deux étrangers pour le peuple, et les frondeurs de s’en réjouir, trop d’impôts pour mater les Espagnols. Anne fait semblant de partir , pour mieux revenir, elle châtie le Grand Condé, pour de faux aussi, car il mourra de sa belle mort couvert de gloire. Le petit affûte ses rayons et déménage à Versailles. « L’État, c’est moi. » Il ne remplace pas Mazarin, mort aussi, dégomme Fouquet, et muselle la noblesse qui doit multiplier  les courbettes et montrer la papatte. Hardoin-Mansart, Le Nôtre, Poquelin, Colbert, Vauban, et les autres. Les « frondeurs » d’aujourd’hui sont du menu fretin, de pâles copies. Le Soleil, à peine levé, n’aura rien oublié. «  L’État c’est moi », merde, ça me rappelle un truc, mais quoi donc ? Fouquet a péché par orgueil en rêvant d’éclipse. On apprend à la noblesse force révérence et sourire contrits. Une cage dorée pour apprivoiser les fauves, avec les éducateurs en chef, Molière et Lully,  Le petit fils en jette, un bellâtre,

Des étoiles qui s'éteignent.

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  « La pluie sur les carreaux/inspirent les vrais artistes/Moi ça m’fait ni froid ni chaud/Je ne suis qu’un touriste ». (Bill Deraime). https://www.youtube.com/watch?v=oOwX-xUh4cM Certains sont encore là, d’autres sont en partance, et beaucoup ne sont plus. Comme des étoiles qui s’éteignent une à une, au hasard des infos, suivant les « priorités au direct » et entre deux pages de pub. Jusqu’à faire passer presque inaperçue la disparition de Bowie, de Lou Reed, de J. J. Cale, et chacun pourra compléter la liste. Bill chante cette ancienne starlette anonyme sur ses vieux jours dans un HLM. Ce sont des artistes de paix, avec ou sans paillettes, ceux qui nous ont accompagnés et nous accompagnent toujours, vieillis ou décédés. Je sais, on va encore me dire « putain c’est triste ». Pour moi, ces artistes ont autant d’importance que ces auteurs dont les livres nous ont marqués. Certains ajouteraient à bon droit les acteurs, je ne me prononce pas sur ce point, n’étant pas du tout cinéphile, sa

Des Rois V.

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  Ravaillac a tué la poule, celle qui a évincé Margot pour une autre Médicis, Marie de son prénom. Faut suivre hein. Son cœur penche pour les Espagnols. Son fiston épousera Anne d'Autriche, une Espagnole, allez comprendre, qui aura joué au cerceau à l'Alcazar. Concini passe à la casserole, Marie est priée de faire ses cartons, virée manu militari, sans prime de licenciement, on garde Richelieu quand même. Et on en prend pour Trente Ans, entre Allemands Protestants et Espagnols (Hasbourg) cathos. Les Ponts-de-Cé (un p'tit bled du Maine et Loire aurait dit Boby), La Rochelle, le Languedoc, la Lorraine, enfin le bordel un peu partout. Les taxes pour financer les pique-niques contre les Espagnols vont faire péter la bouilloire, croquants et autres va-nu-pieds passeront sous les souliers de Richelieu. Et Mazarin de reprendre le flambeau. Anne d‘Autriche et Mazarin s'échangent des « bécots tout chauds », sous le manteau. Alors là je dois continuer la lecture du magazine, n

Des Rois IV.

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  Jeanne est grillée par un cochon, c’est le comble. Allez rendre service ! Le Roi perfide fait le ménage. Le suivant a éjecté sa femme stérile pour épouser la Bretonne, faut croire que les Rois font bien ce qu’ils veulent. Le Pape, quand ça l’arrange, donne sa bénédiction. Une fille aînée est née pour épouser le futur chantre de la Renaissance à la Française. Entre François 1er et Charles Quint c’est la baston permanente en Italie du Nord. François se fait mal voir en faisant cul et chemise avec Soliman le Magnifique. Quand il ne fait pas la guerre, il côtoie les artistes et construit des châteaux. A Chambord, il n’aurait passé que 36 jours en tout, c’est ça les riches ! Henri II, en tout point, est bien le fils de son père, et continue à chatouiller les Protestants. Marié à une de Médicis, Catherine de son prénom, qui fera la une bien malgré elle cependant, à la Saint-Barthélémy, il a fallu qu’elle tranche, c’est la rançon du pouvoir. En plein mois d’août , pendant trois jours, 3000

Vertige de l'amour.

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  « Vertiges de l’amour », de l’excellent et regretté Bashung. Bashung et tant d’autres, et dans tous les domaines, et ce depuis la nuit des temps. Peut-être est-ce cela qui nous donne un peu envie d’avancer, chacun à son niveau, même si chacun sait que rien n’avance. Mais il faut bien vivre sa vie, se dire qu’on est pas rien, que tous ceux-là ont essayé à leur manière. Parfois accepter que des demi-dieux nous ont montré la voie, se dire que flatter l’ego est un manque de savoir-vivre. Et que sommes-nous, que valons-nous ? Faire le bien est à notre portée, souvent ça ne rapporte rien du tout, mais c’est important pour l’estime de soi, qui est l’antithèse de l’ego. Soi et sa conscience. Les Pompiers volontaires n’ont pas le monopole, même si j’aurai toujours de l’admiration pour ces soldats de la paix. Les donneurs ne sont pas les privilégiés, sans doute parce que les « braves » ou « petites » gens savent ce que « galérer » veut dire. De petits gestes par ci par là, anodins en apparence

Quelques propos.

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  Le miroir n'est qu'apparence. Moi quand je me regarde je suis face à un étranger. Putain c'est moi ça? Le physique c'est comme la loterie, la maladie aussi qui nous atteint plus jeune ou plus vieux. On devient vraiment heureux quand on s'accepte enfin comme on est. Ce qui est mon cas aujourd'hui. Mais je ne vais pas te mentir, revoir des photos de l'époque où j'étais étudiant me fait un peu chier quand même. Enfin c'est la vie comme on dit. (avec F.A.). Tout à fait d'accord, les plus intéressants n'entrent pas dans les cases alors on dit d'eux qu'ils ont des cases en moins. (avec Damien Nivelet). Et pourquoi ne serait-il pas le meilleur? Il y a aussi les lignes brisées hélas. L'amour n'apporte que déception et souffrance, sauf s'il dure, mais est-ce encore de l'amour? Certains restent ensemble pour ne pas faire le saut dans l'inconnu. Dans les ruptures, il y a toujours un(e) perdant(e), même si la grande majorité

Et puis voilà que tout bascule.

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  Écrire m’amuse c’est vrai, on ne sait pas où ça commence, on ne sait pas où ça finit, pour parodier Georges Moustaki. Prendre le train en marche ou partir de l’attente sur le quai. Se perdre dans les détails ou faire dans le sommaire, tantôt métaphorique, tantôt cabalistique, mais pour rire évidemment. L’important est aussi que le lecteur s’amuse et le plus souvent il adore qu’on le mène en bateau. Comme un tour de manège, pour le fun. Une chute inattendue et travaillée, c’est bien, mais multiplier les fausses pistes et surprendre à chaque virage c’est mieux. Faire croire que le cadre est conforme, ah, voilà du romantique, du gothique, de l’insolite, de l’absurde, et rebattre les cartes en cours de route. Comme la définition du genre fantastique, on se croit dans le réel, le quotidien, et puis voilà que tout bascule. Croire que l’auteur est fin psychologue, qui se perd dans ses post-it et ses mémos, pour surprendre il faut être surpris soi-même, laisser faire la plume jusqu’à ne plus

Pissenlits tu mangeras.

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  Pissenlits tu mangeras. Voilà la vérité première,  Et peut-être la vraie justice. Le peuple debout,  Quel oxymore ! Les dés sont jetés nous dit-on. Et par qui, et pourquoi ? Permettez Monseigneur que je lance la mise ? Et quels sont vos atouts le gueux ? Ma bravoure et ma droiture,  En l’honneur de mes parents Qui m’ont fait tel que je suis. Soldats, dégagez ce vermisseau ! Soldats, m’avez-vous entendu ? Soldats … Et pourquoi ne répondez-vous rien ? Messire, le « gueux » dont vous parlez Nous ressemble trop. Nous ne sommes peut-être que « vermisseaux » Mais nous sommes nombreux. Le nombre n’y fait rien, Ne vous en déplaise, La légitimité n’est jamais acquise.  Et que sont ces propos ? Il vous en cuira ! Là est la vraie question, Qui passera à la broche. Vous n’êtes en rien un pionnier de la chose. L’élite qui survit est celle qui sent le sens du vent. Pardonnez-moi Monseigneur de vous dire Que vous n’êtes pas de ceux-là.

Des Rois III.

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  Le Prince de couleur, un dénommé Woodstock, a fait revivre le terreur des Barbares et fleurir bien des légendes. Les Français, qui n’ont rien retenu de Crécy, se sont pris une nouvelle claque à Poitiers, même causes, mêmes conséquences, et les Anglais ont ramené le Roi dans leur bagage. L’homme qui valait 4 millions d’écus va creuser le déficit pour un bon moment. Gouverner c’est prévoir le pire et savoir que le meilleur n’a jamais fait recette. Et puis les paysans ont pété les plombs grâce à un certain Jacques Bonhomme, enfin son pseudo d’artiste, autour de Paris, ouais, qui l’eût cru ? De nos jours, on ne connaît de la campagne que la foire annuelle, la Festival de Cannes de nos politicards. Faute de cotôyer les Stars, on caresse les plus belles vaches. Les « Jacqueries » ont été matées avec la délicatesse de cette période, c’est fou comme les temps changent. La tunique maculée de sang, le Dauphin, déguisé en petit chaperon rouge et bleu, défile dans Paris. Les grenouilles ont enfi

Les nuisibles du quotidien.

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  Dans la famille des cons je demande le père, le sommet de la hiérarchie, on envoie d’abord la mère en éclaireuse pour conchier le système, harcèlement au téléphone, par mail ou courrier en recommandé. La mauvaise foi naît de ce sentiment d’avoir été discriminé, ou « spolié » aurait dit Arlette. « Mon fils n’a rien fait, et c’est mon fils ! ». « Je veux voir tel ou tel lampiste qui m’a parlé mal ». «  Monsieur, il faut prendre rendez-vous auprès de la Direction ». «  Il n’en est pas question, je n’ai rien à me reprocher, je demande des comptes, les vrais responsables devront payer ! ». «  Les responsables de quoi Monsieur ? Les personnels ne font qu’appliquer les consignes, auriez-vous peur de frapper plus haut, ». «  Et quel est votre grade, et quel est votre nom ? ». «  Désolé mon « petit » Monsieur, mais ce genre d’intimidation vous dessert. Comme frapper les petits sur la cour d’école. » «  Je me plaindrai en haut lieu ! ». «  Et me voilà impressionné ». «  Votre compte est bon, q

Des Rois II.

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 De la Gascogne à la Normandie, et c’est pas rien, le couple va prospérer, on a planté des genêts presque partout. Du Béarn au comté de Flandre on se sent un peu Français, il est temps de commencer la Guerre de Cent Ans Nom de Dieu. Entre temps le système féodal va se casser la gueule, serait-ce le début du libéralisme ? Et place aux marchands et merde aux Seigneurs. Jean sans Terre a fait dans sa culotte à Bouvines et a rejoint la perfide Albion laissant la Guyenne, comme une femme de marin, dans ce qu’on appellerait aujourd’hui une « enclave ». Les Cathares ont passé un mauvais quart d’heure, pardon pour l’euphémisme. Non, de Montfort n’est pas un fromage, et la ville, aujourd’hui rose, ne se moque plus des Parisiens. Richard entre temps continue ses conneries, il fait chier Saladin s’installe chez les Normands, et c’est quand qu’il est retourné chez lui ? Il faut bien que jeunesse se passe. Enfin il aura eu le temps de construire son jouet, Château-Gaillard, bousillé par Philippe Au

Des Rois.

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  Les Huns ont été défaits par les autres, Attila coiffé par un roi qui n’a peut-être jamais existé. César a sifflé la fin de la récréation. Clovis, « le Roi chevelu » a perpétué l’épisode du vase de Soissons, un bien triste épisode. Et mort aux Alamans et autres Wisigoths. Dagobert n’en finit pas de remettre sa culotte à l’endroit. Premier locataire perpétuel à Saint-Denis, on pouvait difficilement à l’époque prévoir les sans culottes. Sans culotte, notre Dagobert le fut souvent, un Roi peut bien aussi vivre sa vie. Martelons les Berbères, on a fait mieux que les Espagnols. En bref, un pépin en moins. La barbe fleurie a poussé sur un nouvel empire, mais on a découpé le gâteau en trois parts, ne sachant pas encore qui aura la fève. De cape et d’épée ensuite, pas très clair. Les croisades se suivent en Terre Sainte, mieux vaut ne pas trop entrer dans les détails. Henri et Aliénor ont donné naissance à un autre bordel tandis que le fiston Richard, se paie un voyage pour écraser les infid

Quelques poignées de sable.

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  C'est le secret, et parfois ne rien faire c'est bien aussi. Écrire, se détendre, lire, peindre etc. On bâtit des certitudes sur des châteaux de sable, en oubliant justement que ce ne sont que des châteaux de sable. La prétention de l'homme est de ne pas croire, ou feindre de ne pas croire, que tout est éphémère. (avec Pierre Aronnax). C'est exactement ce que je pense, à trop vouloir plaire aux autres, ou ne pas les faire souffrir, on peut faire se sa propre existence un enfer. Tout est dit dans ce texte, bravo! (avec aeducan33). Les enfants qui admirent ce que tu fais, te donnent un peu l'espoir que tu n'es pas rien. Les enfants ne savent pas ce qu'on appelle le respect, un concept qui a baigné dans toutes les sauces. Les enfants s'émerveillent, un don que l'on a perdu hélas. Sinon le monde tournerait mieux. J'ai été enfant aussi, comme nous tous, même si des tas de saloperies ou de salauds font douter parfois que cette période bénie ait vraime

Master d'esbroufe.

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  Macron a été exfiltré au Liban, il loge modestement chez un certain Carlos Ghosn. N’en pouvant plus de ses pétages de plomb à répétition, il a laissé Brigitte chez sa mère. Le dit Carlos enseigne maintenant aux futurs escrocs à l’Internationale. Il paraît qu’il est bénévole, c’est beau quand même. Manu n’a eu aucun problème pour créer des matières pertinentes, Master d’esbroufe, Doctorat de mépris déguisé, à la Deux Gaulle : « Je vous ai compris ».  Les deux compères nous rendent un chouette service, ils ont offert un siège en or à tous ces charlatans dont on est enfin débarrassés. Borne est entrée au Couvent et la révolte gronde chez les nonnes, on l’a parachutée mère supérieur en dégainant le 49,3. Même presque impotent, François a pris la peine de se déplacer pour mettre fin à ce bordel. La Furie aurait crevé les pneus de la Papamobile, et se trouve à présent à l’asile. Le personnel pénit … euh psychiatrique, se relaie au mieux car la bête est coriace. La NUPES a éclaté, comme le

Les gens comme il faut.

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  Les gens comme il faut font tout comme il faut. Si bien que ça en devient chiant. Et que je te taille la haie sans une feuille qui dépasse, avec une panoplie du parfait jardinier qu’on croirait dessinée par Dior. Et que je te gare une voiture dernier cri, pas hybride, tout électrique. Et que je t’en mets plein la vue avec des garden parties, manque plus que les queues de pie ou les crinolines. Et que je te mets à fond de la musique classique pour montrer aux barbares qu’ils n’y connaissent vraiment rien. Les prolos du coin sont pas loin de débouler avec des torches pour brûler le château. Et pourquoi pas le droit de cuissage tant qu’on y est. - Alors mon bon, un peu frisquet ce matin. - C’est ça du con, tu dois l’avoir petite et gelée. - Chéri, quel ennui ces produits anti-inflation, je ne reconnais plus ma grande surface. - Tu as raison, allons chez Fauchon. - D’autant plus que les De Fourvière De la Brie, sont invités pour un brunch. - Mon Dieu, j’ai failli oublier. - Je change de

Marée d'encre.

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  Langue molle et mouillée lape un instant ce bout d’horizon ou ce bras de mer. Les crustacés ou autres coquill(ag)es s’en foutent royalement. Les falaises baillent, vivre si longtemps pour se faire chier. Les dés sont jetés paraît-il, mais ils sont tombés où, personne ne le sait. Les crabes ont autre chose à faire. Si vous leur demandez quoi, ils vont agiter leurs pinces et ne rien vous répondre. Ce banc de sable avec quelques vieux marins de légende assis dessus. - «  Ben si tu savais ! » - « Attends, moi aussi j’en ai connu. » Et les mouettes d’en rire. Les algues échevelées attendent la marée haute pour ressembler enfin à quelque chose. Les vagues éternelles ont ce pouvoir de faire tant et plus. Et le sable mouillé, comme par miracle, semble reproduire les vagues, ou les vaguelettes, pour offrir une moisson de coques ou de couteaux. Le marmot que j’étais s’en souvient encore. Bien sûr que le sable, comme la neige,  nous rappellent combien l’éphémère peut être douloureux. Mais c’est

On laisse courir la bête.

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  Parfois, on laisse courir la « bête », par négligence, par ennui, ou tout simplement par méchanceté. Et que m’importe qu’un autre souffre, Dieu ne m’a-t’il pas fait ainsi ? Les gens de pouvoir sont missionnés par le Diable. On gâche parfois le meilleur de soi même pour un être qui peut-être n'en vaut pas la peine. La passion est un fléau qui peut vous détruire. Quelle jouissance de faire mal quand celle-ci, ou celui-ci a décidé qu’elle, qu’il  ne vous aimait plus. L’Histoire est grosse de cette engeance, de colères, d’’humiliations, plus le pouvoir est grand, plus dur est le bâton. Tu m’as quitté(e) et tu devras le payer cher .  Chacun sait que ce ne sont qu’incantations (hélas). « Celui qui reste se retrouve en enfer ». Oui Monsieur Jacques, mais c’est encore pire quand l’autre est encore vivant(e) quelque part . Cherchez l’erreur hélas, comme ces vieux couples qui se sont résignés. Sur le mode : « on sait ce qu’on perd mais ... ». Vivre côte à côte, assez longtemps pour bâtir d

Le joli mois de mai.

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  Le « joli mois de mai » a pris du plomb dans l’aile. On a bien essayé de refaire 68 avec « nuit debout », le bide total. Sans les ouvriers, les grèves et les blocages, rien ne se défait. La jeunesse, c’est la cerise sur le gâteau pour enfoncer le coin. Faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Non Monsieur, je ne fais que reprendre l’expression et je ne fais aucune allusion. Font chier avec leur politiquement correct, aujourd’hui y a bien pire, ça s ‘appelle le « wokisme ». Rien à voir avec le wok pour la cuisine, quoi que, en réfléchissant bien ... Et puis Finkielkraut, c’est pas Sartre, non pas qu’il soit moins illustre, mais les idéologies ont fait leur temps, pour parodier Brel, « pour une Terre finissante ».. Plus rien pour exciter les masses, l’individualisme et le consumérisme ont au moins cet avantage d’éviter les guerres, même si on est devenu plus cons. Avec deux pouces pourtant, l’ado peut être un loup pour l’ado. Enfin, ça touche aussi des gosses. Les putains d’idéologi

Les ruptures.

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  Les ruptures, on a connu que ça. On ne nous la fait pas, c’est celui qui nie qui y est. Pas besoin de radio, on sait que ça prendra du temps pour guérir. Moi je pencherais plutôt pour l’absence de rémission ou de guérison. Que la cocotte explose, ça n’a rien d’étonnant. De nos jours, on parle de « burn out », Jacques si tu m’entends, toi qui a au moins défendu la langue française, mis en avant les arts premiers, défié les amerloquains, t’es bourré de cochonnailles au salon de l’agriculture (record battu pour les heures de présence), promu la pomme et la tête de veau, engueulé les Israéliens, toi qui nous as fait rire avec ton sketch de drague devant la Reine mère, j’en passe et j’en oublie. Tu étais un tueur, on ne garde de toi que l’image d’un mec sympa. Pourtant tu avais tout du Roi Fainéant. Se placer au dessus des contingences c’est bien, mais il faut parfois mettre les mains dans le cambouis. Je te rassure Jacquot, les autres ont fait pareil. Revenons aux ruptures, le Sphinx qui

Les Maîtres d'antan.

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  Les Maîtres d’antan sont-ils les mêmes que ceux d’aujourd’hui ? Vu les progrès de ce que l’on dit « sagesse » ou « philosophie » je dirais que oui. L’obscurantisme a disparu certes, mais on le retrouve dans une autre religion. Les massacres de masse, les viols, les pillages, je vous laisse juges. On ne parle plus de « serfs » aujourd’hui, sinon à quoi servirait l’Académie Française ? On ne parle plus de la Guerre de Cent Ans, on se passionne des épisodes, comme avant les Croisades, on ne retient que le meilleur évidemment, intrigues et intérêts aux plus hauts sommets. Comme ces petits soldats de plomb de Napoléon, de vastes champs de bataille dans le garage ou le grenier, comme les parcours de voitures de course ou de trains. Les Maîtres d’antan avaient-ils tort ? Non pas plus que ceux d’aujourd’hui. Ceux d’hier, ceux d’aujourd’hui, et peu importe s’ils paraissent de moins en moins savants de nos jours, ont ce point commun de ne jamais avoir été écoutés. Car l’essentiel est de savoir

T'es sapé comme un nobliau.

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  - Tu fais pas l’affaire. - Et pourquoi diantre ? - Ben rien qu’ce dernier mot, t’as voyagé dans l’temps ou quoi ? T’es sapé comme un nobliau, et pas sûr qu’à l’époque t’aurais fait sensation. Et puis il manque l’épée, j’te vois mal manœuvrer avec un tel engin. - Je connais mon arbre généalogique sur le bout des doigts, et je prétends être de sang noble, aucune scorie, toutes les branches sont saines. - Et pas de consanguinité par ci par là ? - Peu me chaut ! C’est toujours mieux qu’être bâtard. - Ben mon gars tu devrais consulter. - Les diseuses de bonne aventure que j’ai consultées se sont toujours trompées. - Oh la vache, la soirée va être longue ! Bon, je propose qu’on aille voir des potes à moi, ils sont aussi allumés que toi, mais pas pour les mêmes raisons. - Une fête ? Même si ce n’est pas la saison je suis partant. Allons-y céans. - Bon les gars, je vous présente … - Putain Thierry, ça fait un bail ! - Merde alors, tu nous as manqué. - Salut mon pote, content de te revoir. -

Le périphérique d'en haut.

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  Le périphérique d’en haut, non non Monsieur, plus haut, là où c’est toujours l’heure de pointe. Les décharges d’en bas, c’est rien à côté. Ce sont pas des capsules de bière ou de café. Et on ne compte plus les collisions, enfin il faut relativiser, ce ne sont que quelques dommages matériels, à plusieurs millions d’euros. Comme dans Star Wars, on se demande bien ce qui peut passer entre les gouttes. Enfin, faut bien romancer un peu pour apaiser le contribuable, des Grandes Puissances ou de l’Europe, ben quoi qu’est-ce que j’ai dit ??? Un député belge a fait un doigt d’honneur pour dénoncer la morgue des « Maîtres du Monde », il a écopé d’un blâme, c’est ça l’État de Droit. Pendant que Poutine fait semblant de boire sa coupe de champagne (c’est pour dire s’il est con), les autorités chinoises se font des ch’veux, «  bon on y va ou pas ? ». Biden s’en sort pas trop mal pour celui qu’on voulait mettre dans la tombe avant l’heure. Être vieux n’est pas forcément être con. Volodymyr Zelensk

Tu nous fais une déprime?

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  - J’ai idée que tu vas encore me faire une scène. - Et pourquoi ? - Parce que c’est l’heure. - Ouais ben là ce soir j’ai pas envie, je suis lasse, tu comprends. - Ça c’est un scoop, tu t’es dégoté un amant. - T’es vraiment trop con ! - Ben voilà, c’est parti. - C’est toi qu’il dit, le coup de l’amant c’est un pétard mouillé, ce soir je me vautre sur le canapé et je regarde des trucs débiles à la télé. Ça c’est pas compliqué, y en a presque sur toutes les chaînes. - Dis-moi, tu n’es pas malade au moins ? - Je rêve, tu t’inquiètes pour moi ? - Allez, on n’joue plus là, tu nous fait une déprime ? - C’est bien le problème, pour toi tout ça n’est qu’un jeu. - C’est quoi « tout ça ». - Ben cette comédie qu’on fait tous les soirs, comme sur une « scène » justement, pour entretenir l’illusion que notre amour est encore vivant. - Bon, j’appelle un médecin demain matin, tu vas pas au boulot. - Et pourquoi donc, c’est pas l’boulot qui m’fait chier. - Et c’est quoi alors ? - Tu devines pas ? - L

Pour votre gouverne.

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  - Pour votre gouverne … - Ma quoi ? - Oui, bon, pour info … - Ah, vous parlez Français. - Vous vous adressez à votre Supérieur … - « Supérieur », mais en quoi ? - Bon Fernand tu fais chier, j’en ai marre de tes conneries. - Attends René, on s’est battu bec et ongles pour racheter l’usine, alors tu nous la fais pas. - Ben faut bien que j’entre dans la peau du personnage. - Quel personnage ? Celui qui nous a laissé dans ce merdier ? - Putain c’est trop dur, j’y arriverai jamais. - T’inquiètes, t’es le moins con d’entre nous, et tu vaux cent fois ces salopards en costume cravate qui ne savent que brasser de l’air, faire des gueuletons ou des réunions, ou planifier des plans soi-disant sociaux. - Oui mais j’connais l’Arthur, il a pas digéré … enfin, il aurait voulu être à ma place. - Écoute, tu reste assis peinard à ce bureau, Arthur on s’en occupe. - Si des connards t’appellent, tu adoptes le ton que tu as employé avec moi au début, c’est bien pour ça qu’on t’a choisi. - OK, je crois qu

De la haine du prochain.

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  Faire plaisir aux autres, en voilà une idée ! Sauf à aimer se prendre des baffes. « Qui c’est qu’celui-là ? ». Au mieux la méfiance, mais bien plus souvent le bâton. « Réussir socialement » c’est savoir prendre suffisamment de distance pour ne plus être atteint. La grande majorité forge sa propre armure, plus ou moins efficace, et pas question en tous cas de baisser la garde. « Complètement toqué ce type là ». Ceux qui se prennent pour des Saints s’en vont direct à l’abattoir. « Qu’est-ce qu’il veut, qu’est-ce qu’il a ? ». Les redresseurs de torts auront choisi leur destin. Je te hais, tu me hais, tout est bien. C’est scandaleux, tu es syndiqué ? Tu ne peux pas accepter cette situation ! T’inquiètes, je vais défendre ta cause auprès de la Direction. Rapport du 16 mars. M. X a fomenté la révolte, soi-disant pour défendre un collègue, qui a démenti depuis. Nous envisageons, dans un premier temps, une mise à pied non rémunérée, en attendant la réunion avec les plus hautes instances de

Où sont les cochonnailles?

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  - Tudieu, Saint Denis ! Mais où sont passées les jouvencelles ? Quel est ce pâté infâme dans une terrine de la taille d’un dé à coude, et à quoi donc servent ces pattes de mouches chocolatées dans cette assiette minuscule. Que sont ces trois gouttes de vin dans mon verre, apportez-moi donc un pichet l’aubergiste. Votre pièce montée Lilliputienne ne vaut pas même une bouchée. Bande de Coqueberts et de puterelles et de boursemolles, pour n’oublier personne ! Vous n’aurez aucune pièce d’or pour ce piètre service. Où sont les pourceaux, les perdrix, le gigot qui dégouline de la broche, de qui se moque-t’on ventredieu ? Vous le larbin, avec cet air revêche et compassé, qui me donne l’envie de sortir mon épée, allez donc chercher le maître céans, et ne traînez pas trop car il me revient quelques images de combats. - Monsieur, j’ai bien l’honneur … - Monseigneur je vous prie ! - C’est trop Monsieur ! - Et en plus vous êtes sot, vous voilà mal parti. - Vous faites peur à mon petit personnel.

Aime-toi et le ciel t'aidera.

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  J’ai cette envie d’étaler sur la toile des mots, avec un gros pinceau, enfin sans nuances ni détails. Des gros mots quoi, de ceux qui soulagent sur l’instant. D’où vient parfois ce mal de vivre, cette idée conne d’en finir ? Chacun aura la réponse, même si chacun a, ou aura vécu, la même chose, aime-toi et le ciel t’aimera, n’est-il pas ? Que ces chacun ou chacune se souviennent à leur tour de la douleur du doute quand il adviendra. Les vrais damnés sont ceux qui prédisent le mal aux autres, croyant ainsi y échapper. Au lieu de se serrer les coudes, on préfère se foutre sur la gueule. Ma mère est comme toutes les mères, elle veut le meilleur pour le fruit de sa chair. Mais, évidemment, ce serait trop facile. Est-il besoin d’expliciter ? C’est presque plus facile pour les immigrés, qui en ont vu d’autres, quand on est rejeté d’office, pourquoi s’emmerder à plaire. Qui peut prétendre  ne jamais avoir eu cette impression d’avoir tout donné et de ne jamais rien recevoir ? Sauf si on a l’

De l'histoire.

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 Les frontières ont toujours été comme les femmes, changeantes et fluctuantes, enfin dit comme ça c’est un peu pareil, deux mots identiques pour définir le même bordel. Pour ceux qui, comme moi, s’échinent à comprendre l’histoire, c’est le blondinet à paillettes : «  ça s’en va et ça revient ». On a beau consulter les atlas historiques, on finit par se dire « à quoi bon ? ». Le Roi ou l’Empereur Machin Truc a conquis une part du camembert, mais c’était sans compter, après une ou quelques centaines d’années, sur un autre Roi ou Empereur Machin Truc. Et si encore il n’y avait que les batailles, mais il y a les mariages arrangés, les complots ou parfois, c’est-y pas Dieu possible, aurait dit l’abbé Pierre, le petit peuple, enfin n’importe quoi ! L’histoire est un beau bordel, je n’ai pas mis le « H » majuscule, vous avez remarqué ? (Higelin). On adule aujourd’hui des Rois qui, pour certains, n’ont jamais existé, ou pour d’autres n’étaient que des bestiaux sanguinaires. Les enluminures col

Nouveau coup de gueule, comme le Beaujolais.

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  En tant que « soi-disant » auteur, comme on me l’a fait savoir, je prétends être fier d’être un amateur  qui aime écrire ou peindre. Allez dire à ces gamins qu’ils devraient retourner dans le local poubelle, n’étant ni Killian ni Novak. Le grand rêve des aristos qui se prennent pour Voltaire ou Hugo. Tous aux mots croisés et au tricot, n’allez pas salir les Arts nobles. C’est ainsi que se définit l’élite. Fanny Ardant, que j’admirais comme actrice, multipliait les commentaires abscons, hermétiques, enfin de ceux que personne ne comprend. Chacun ses méthodes pour se rendre intéressant. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », enfin j’ai dû un peu esquinter la citation, étant un touriste (Bill Deraime). Que ces cafards, qui n’ont de cesse que de donner des leçons au pauvres gens incultes qui, comme autrefois, devraient marcher dans le caniveau, se contentent de leurs soirées mondaines. L’entre-soi, baise-main et champagne. N’avez-vous pas vu le dernier court métrage de ce metteu

Coma idyllique.

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  - Mon fils, t’as encore bu ! - Moins qu’toi papa, c’est maman qui t’envoie ? - Ta mère est hors jeu, coma éthylique. - Bordel ! - Je propose qu’on descende à la cave, c’est mon devoir de faire ton éducation. - Tu m’as déjà saoulé avec ton Rabelais, je préfère les travaux pratiques. - Je ne t’ai pas encore parlé d’Hemingway, patience mon fils. Ce soir je veux te faire goûter un nouveau mélange de cépages de mon cru. - Ben ça promet, je n’aurais jamais voulu avoir un autre père que toi. - Bon t’arrêtes tes conneries, je n’suis pas bourré à c’point. - Il manque plus que les filles ! - Fils indigne, pense à ta mère là-haut. - Chouette, on commence les blagues avant d’avoir commencé. - Tu es bien le fils de ton père ! - Tu vas vite en besogne, j’ambitionne mieux. - C’est ça mon gars, quand t’auras les diplômes tu pourras parader ! Bon enfin, je nous ai réservé une petite surprise, la Germaine nous attend en bas, bon fais pas l’couillon, t’es au courant, mais, mais … - Papa tu m’fais chier

La mémoire.

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  - Alors papy t’oublies pas de n’pas oublier, t’as qu’à faire un post-it. - T’as raison petit, mais j’ai plus de place sur les murs, et j’ai oublié lesquels fallait jeter. J’ai bien pensé au plafond, mais à mon âge c’est risqué. Pis c’est trop haut, je ne saurais plus lequel est important, même si je prenais l’escabeau. - Écoute papy, pour commencer, si les post it se décollent c’est que tu peux les jeter, même si t’as pas fait c’qu’était écrit d’ssus, y a prescription. - Pas bête, faut qu’j’me souvienne de c’que tu viens d’me dire, bref, encore des post-it. - Bon, j’crois l’informatique c’est une cause perdue. - Tu l’as dit, tout ce que tu pourrais m’apprendre, avec la plus grande patience du monde, serait oublié le lendemain. - Ben tu reprends les bonnes vieilles méthodes d’antan, t’en sais plus que moi dans ce domaine. Le bon vieux cahier avec un trait tiré à la règle, et tu coches c’que t’as fait. - Ça changerait rien, comment ne pas oublier c’que j’ai pas oublié de faire. - Oh la