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Affichage des articles du avril, 2023

La finale.

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  Ce soir c’est la finale, enfin franco-française, désolé pour les footballers, tout le monde attend la fin du match, car c’est dans les tribunes que le spectacle se joue. Jupiter ne descendra pas dans l’arène, ainsi en ont décidé les Gardiens du Temple enfin de la Sécurité, les Dieux du stade, même éphémères, devront bien subir les événements. Manu sera sur l’écran géant, avec ou sans Brigitte. Les jeux du stade valent bien les jeux du cirque d’antan, même si les gladiateurs y gagnent des millions, comme les grands patrons, qu’ils soient bons ou mauvais. On annonce bien des choses d’ici à l’été, comme si on ne nous l’avait jamais faite. Le chapelet des quinquennats, et plus des septennats ou des « trois jours », qui n’étaient en fait qu’un jour et demi, merci Jacquot ! Enfin, pour réchauffer les cœurs et mettre un peu d’ambiance, on pourra voir sur toutes les chaînes le couronnement de Charles III, cela fera peut-être oublier le 1er mai en France qui promet de bonnes heures de télé, l

Qui ne fait rien ...

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  - Mince, il fait beau ! - Ben c’est tant mieux non ? - Pas vraiment, j’aurais voulu un temps maussade, en accord avec mon état d’esprit du moment. - Alors moi ça me va, et mon état d’esprit n’est pas en accord avec le tien. - Tu te moques de moi ? - Peut-être un peu mon chéri, depuis que je te connais, et j’ose dire que ça fait un bail, les jours de pluie te vont bien mieux. - Je ne suis pas ton locataire, et ton foutu soleil ne me réchauffe pas, au figuré j’entends. - C’est ça, prends-moi pour une conne en plus. Si le soleil te fait chier, laisse-moi te dire que je ne peux pas grand-chose pour toi.  T’as qu’a faire une expédition au Pôle Nord, ou, sans aller si loin, dans ces pays où toujours il pleut, pour dire l’inverse de Georges Brassens. - Quelle culture ! - Et alors, je m’exprime et je cite qui je veux, et je vaux bien ceux qui n’ont rien à dire. Ceux-là ont d’ailleurs la critique facile. Qui ne fait rien jamais ne sera inquiété. - Tu vises quelqu’un en particulier ? - Là tu m

Le principe de réalité.

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  Entre deux îlots de fortune, sans eau courante ou quelque beauté à collier de fleurs, sans compagne ou compagnon, un soleil méchant et si peu d’ombre. Le sel de la mer ne fait que raviver la douleur des plaies ouvertes. Les coquillages ont perdu leur lustre nacré. Un faux paradis, comme un décor de carton pâte sur une mer de lave en fusion. C’est le principe de réalité, l’envers de la carte postale. Comme ces monstres bicéphales, la belle vertueuse et la gorgone assassine. Chacun s’accommode du présent, plus ou moins lumineux, au gré des cueillettes ou des chasses, pour qui est aguerri. Une de perdue et c’est reparti pour la traversée du désert, et puis une de retrouvée, jusqu’à ce que … Jusqu’à ce qu’on se demande si de papillons on est pas devenu vers. Bien sûr, toutes ces métamorphoses ne sont pas comparables, mais on redeviendra poussière, c’est ce qu’on nous dit depuis la nuit des temps. Tout autre argument n’est que chimère et littérature, car il n’est pas de preuve ni de résur

Le virtuel et et le Moi.

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  Je poursuis ce rêve éveillé, croyant que tous ces êtres qui m‘approchent ne me veulent que du bien, qu’ils m’aiment, me comprennent, m’admirent peut-être. Mes yeux, que je croyais ouverts, ont fait disparaître tous ces filtres que chacun, j’en suis sûr, utilisent pour exorciser la réalité, enfin tout ce qui fait mal. Le virtuel est coloré, comme un cocon qui nous apaise et nous conforte dans cet espoir que l’on est pas rien. Le virtuel est le triomphe du « moi ». Je choisis la palette du monde que je crée, à mon image, que je déifie volontiers. Si la technologie ne fait pas de nous des Dieux, alors à quoi sert-elle ? Certains s’entourent de nymphes ou de fées, dont l’occupation première et programmée et de servir et admirer. D’autres préfèrent se doter de pouvoirs, toujours plus grands, pour occire les ennemis, toujours plus nombreux, et s’en sortir toujours. Rien d’étonnant à ce que l’on fasse revivre ces preux Chevaliers du Moyen-Âge. La récompense à portée de foulard, pour des jou

Mirages.

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  Joli, court mais percutant, les nuits sauvages et de folie rappellent l'adolescence et la beauté qui ne sont plus que souvenirs hélas. (avec Arzel). Là ton texte n'est que poésie, après l'Italie, Londres et Dublin, voyage dans la légèreté et la douceur, avec les souvenirs qui se mêlent au présent fantasmé. Tes murs ne font pas peur, écrins d'un trésor sans fin. (avec aile 68). Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, Eluard, Mallarmé, tous ceux qu’on a aimés au lycée, Apollinaire, Hugo, Prévert, et tous ceux que j’esquinte pour ne pas les nommer, tous ces grands, maudits pour la plupart, dont on aimerait pas avoir vécu leur vie. Aujourd’hui ils dorment dans nos bibliothèques, en habit de poussière, et les exhumer, comme au cimetière, ben, comment dirais-je, ne sont que feux follets, le cœur n’y est plus. https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Fleurs_du_mal_(1861)/Texte_entier https://www.poeticamundi.com/les-plus-beaux-poemes-de-paul-verlaine/ https://www.eternels-eclairs.fr/poemes

De la diégèse.

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  De  Saussure, Chomsky, Barthes, je ne cite ici que ceux que je connais, linguistes ou philosophes. Sur une ligne linéaire, pour commencer par un pléonasme, ben il peut s’en passer des choses. Je raconte ma petite histoire ou « diégèse », pourquoi faire simple … Bon « diégèse » ça fait un peu médical, un peu comme un truc abscons, qu’on a mal digéré (remarquez l’allitération en con con). Bon, je prends une règle et je trace un trait, ou, pour résumer, je raconte ma petite histoire. Comme j’ai pas qu’ça qu’à faire je vais ici et là faire un sommaire, autrement dit, comme une bouteille en plastique que j’écrase, je résume en trois phrases des événements qui se sont étalés sur des décennies, mais le propre du sommaire est de prouver que de tels événements valent peu de choses. Parfois j’ajoute des trucs du présent, parce que je fais bien ce que je veux, mais on appelle ces trucs extradiégétiques. OK ! Alors il y a mieux encore : anaphore et cataphore. Accrochez-vous, youli gouli ! L’anap

Maman, j'ai peur.

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  - Maman, j’ai peur. - Et de quoi ma puce ? - Si j’le savais j’aurais plus peur. - Ma fille tu es si intelligente. - Ben c’est pas c’que dit ma maîtresse. - Allons bon, et qu’est-ce qu’elle a dit ta maîtresse ? - Bof, j’ai pas tout compris, toute intelligente que je suis, elle a parlé d’engeance, de malédiction, et puis je sais plus bien. Ah si, elle a dit « damnée de mère en fille depuis des générations ». Depuis toute la classe me fuit, enfin ça c’était le lendemain, ils ont dû en parler à leurs parents. - Et depuis quand c’est arrivé tout ça ? - Depuis la rentrée, enfin quelques jours après, le Directeur m’a même demandé pourquoi on a déménagé si souvent, il m’a dit qu’il voulait voir mon père, je lui ai dit la vérité, que jamais je n’ai eu de père. - Mais enfin, pourquoi tu me dis tout ça que maintenant ? - Parce que je ne veux plus déménager maman. Une école primaire dans le Doubs a été le théâtre d’un double meurtre. On a constaté des phénomènes étranges dans ce petit bourg de q

De l'Atlantique à l'Oural.

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  La misère s’étend dit-on, comme si on découvrait le phénomène, de l’Atlantique à l’Oural, des steppes à L'Himalaya, du vieux continent au nouveau, etc. La misère n’est pas forcément connue de qui n’est pas miséreux, forcément ! Et c‘est ainsi que les siècles s’écoulent. Mon Dieu, déjà le XXIème, comme le temps passe vite ! Pas le temps de faire un bilan, ou pas l’envie peut-être. Ben y a peut-être un ou deux trucs qu’ont marché. Qu’oui-je ! Balayer ainsi des siècles de civilisations, vous devriez avoir honte jeune homme. Oui Papy, je regrette tout ce que j’ai dit et ne demande qu’à être instruit. La question essentielle est de savoir si vous en valez la peine. A vous de voir l’ancêtre, je ne suis que le produit de ma génération, l’Histoire n’est que ce que les historiens retiennent, les pauvres bougres, comme vous et moi, pardon ici d’offenser votre illustre personne, car personne est le mot, ne seront pas cités dans les manuels scolaires. Votre morgue, à défaut d’être talentueus

Civilisés mais pas trop.

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  Tristes Tropiques, et à quoi bon évangéliser les sauvages, les fusils font l’affaire. La vanité de l’occident fait peu de cas de l’animisme, de ce que l’on considère comme de piètres « civilisations », un bien grand mot pour ces ploucs d’un autre âge munis de leurs petits outils, de leurs petites armes, vouées à disparaître en somme. Et puis, et puis, il y a Memphis, Imhotep voit grand, pas de chatGPT4 et pourtant. Jusqu’à Kheops, excusez du peu. Le Tigre et l’Euphrate, ça en jette plus que le Maine et Loire, et pour cause. Sumer et Akkad, certains diront : là où tout a commencé. Sargon plante sa tente sur l’Entre-Deux-Fleuves, un roturier Akkadien mais qui n’avait pas froid aux yeux. On adopte la langue akkadienne (à ne pas confondre avec la chanson de Fugain, c’est pas dans l’même coin, ni à la même époque). Le « Tropique du Cancer » de Miller, Henry, pas Arthur, n’a rien à voir non plus, on fait plutôt dans l’érotisme, quand l’auteur est un grand, on ne parle pas de pornographie.

J'ai ouï dire.

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  J’ai ouï dire qu’en France on n’est plus « partout à l’abri », pour citer à l’envers Jean Ferrat. Encore un qui aurait tant et tant à dire, ou à chanter, comme tous nos chers disparus hélas. Bon, on nous assure que la relève est là, mais qu’il faut un certain temps pour lui reconnaître quelque talent comparable. Je ne suis pas « homme de peu de foi », j’attends de voir, même si ça fait un « certain temps » comme disait Fernand, que j’attends. Bon, on met le feu partout et on sort les casseroles, mais enfin, on ne cuisine rien ! Manu a bien raison de s’en plaindre, couvrons toutes les villes de barbecues géants, pour faire ripaille, « Pauvres et malandrins » seront de la fête. Pour nos vieilles et nos vieux, pour nos étudiants, nos familles mono parentales, nos salariés pauvres et autres chômeurs, que l’on soupçonne d’être un tantinet fainéants, enfin on peut à loisir allonger la liste des mécontents. Fugain ira reconstituer ses troupes, comme dans ces films amerloquains, pour nous re

Pour la route.

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  L'amour vaincra dit-on. On attend toujours! (avec François Ville). Super, j'adore tes références à la musique. Tu parles de Klaus Nomi, le castrat génial et contemporain. J'ai mis 3 ans à constituer ma bibliothèque, comme toi, les Stones, Pink Floyd (enfin les Dieux), tous les grands et les groupes de rock psychédéliques qui tiennent en une poignée d'années à la fin des 60's. Plus de 40000 titres qui me suivent partout où je vais, où je suis. Ça vaut tous les psychotropes,du rock en intraveineuse. (avec Déchaînons-nous). Joli! Braver et graver pour la postérité. Qui ne brave rien ne grave rien. (avec PT-FLIGL). (Querelle d’experts sur sirènes ou ondines, HL et Déchaînons-nous, ou inversement). D’où l’expression : on dîne ensemble. Une fois l’affaire faite, la mettre au four en papillotes. Tu as raison, la musique est un bienfait ou un compagnon, ou compagne, parfois pour le pire. Il y a aussi ces airs qui ne vous quittent pas de la journée, ça c'est très pénib

Mets la sono Jeannot.

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  Ça plaît à ma mère, ça plaît à mon père. Salade de niaiseries, joli  joli, joli, C’est quand qu’on arrêtera de nous dire des conn’ries. Mets la sono Jeannot et t’évites les trucs ringards car les petits cousins sont »venus du Nord » pour mater les cousines, les bons slows d’antan conviendront, ils verront pas la différence. Qui sait, certains aimeront peut-être ? Pour nous c’est loin le temps des boums, je sais, mais on a eu du bon temps et notre chance, comme on dit. Nos arrières ont fréquenté les guinguettes, nos arrières arrières la Bourrée aux sabots, ou la jigue, ou que sais-je encore. D’autres bien avant on fait des trucs compliqués sous le bâton de Lully. Des Fest-Noz, des Hellfest, des rave party, bon, que sais-je encore, chacun son rythme et son époque. Et à chacune de ces époques, danser, avec la cervoise, la bière, la piquette locale ou l'ecstasy, plus ou moins conscient, ou abruti peut-être, c’est briser un instant le joug, des fêtes galantes à « La Nuit des Rois », d

Il fut un temps.

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  Il fut un temps où j’étais … Quand on prononce ces mots, comme une formule de magie noire, j’ose dire que tout est perdu. On est déjà maudit. A cette époque, j’aimais …, maintenant je préfère …, voilà qui est mieux. Le jour où j’ai arrêté définitivement le sport est celui ou j’ai couru dans la neige et le froid pour attraper la crève. (Ange) « Ma foi, qu’est-ce que vous voulez … à c’t’âge ci on se r’pose. ». Moi je suis comme la môme, je ne regrette rien, les galères d’aujourd’hui sont les passions d’hier. Les passions d’aujourd’hui valent bien celles d’hier. C’est comme dans l’almanach, ou tous ces bréviaires de sagesse populaire, quand tu n’en peux plus de creuser le sillon tu laisses la place aux jeunes, à moins de vouloir creuser ta tombe avant l’heure. C’est plutôt réconfortant de savoir que certaines choses restent immuables. Sauf si l’on invente « l’homme augmenté », moi je dirais « pathétique ». Pour inverser le vers de Souchon, « rien qu’des choses commerciales ». Imaginer c

Chrysalide.

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  Ce p’tit violon qui sonne comme un crécelle. Extrait d’un poème que j’ai écrit il y a si longtemps. Ce gamin s’acharne sur l’archet. Et alors, il va persévérer ou trouver autre chose. Se tromper n’est pas grave, l’essentiel est de trouver sa passion. Au-delà de ce que les parents pensent « être pour le mieux ». Et les parents aussi font pour le mieux ». Il n’est pas besoin de faire partie des cercles versaillais, qui n’impressionnent plus personne de nos jours, enfin je l’espère. Le « petit » saura se faire une opinion. D’audition en audition (il a choisi le piano), il se perfectionne sans trop s’inquiéter. Les parents sont aux anges, car ce sont de vrais parents. Chrysalide, l’inspiration et l’instinct parfois ne font qu’un. Rien à voir avec l’intellect ou autre machin, de ce que les savants envient et se gardent bien de dire. Notre papillon déploie des ailes, que l’on disait petites, sur les scènes du monde entier. Les parents n’en croient pas leur chance dans des suites de luxe, m

Les 1001 commandements.

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  Aide-toi car nul ne t’aidera. Fais ce que dois, tu t’en mordras les doigts. Tous des cons, allez répandre cette bonne parole éprouvée depuis des siècles. De miettes tu te contenteras si tu crois ceux qui prétendent diriger quoi que ce soit. Ta femme te déteste et te martyrise, quitte là, tu pleureras beaucoup tout en étant peinard. L’administration broie et annihile, ceux qui viennent juste de le comprendre ne sont pas sortis de l’auberge. Tu ne seras considéré que pour deux choses, ton compte épargne et ton vote. S’il n’y avait pas de petits, il n’y aurait pas de grands, tous égaux à tous les étages. Depuis Cléopâtre, et sans doute bien avant, les femmes savent mener les hommes par le bout du nez. Ta femme t’a quitté, alors toujours deux versions, soit t’es un minable, soit elle n’en valait pas la peine. Si l’autre copie De Gaulle ou Chirac, referendum ou dissolution, il sera forcément perdant, oui, c’est vrai parfois que l’Histoire peut se répéter. « Les fées n’étaient pas du voyag

Générations.

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  Les générations, voilà j’ai posé un mot, ou un concept, il va bien falloir broder autour. Les générations s’en viennent et s’en vont, ben c’est un peu l’principe. De l’âge de pierre à Chantal Goya, car tout bon historien doit bien poser des repères, ou des balises. L’archéologie, qui n’en finit pas d’innover, dit comme ça c’est risible, enfin de se contredire. Mais les Sumer-Akkadiens ont pondu des textes, car l’histoire commence où l’on peut lire, et tant pis pour les bouseux analphabètes qui ont précédés. Les plaques tectoniques se foutent bien de nos pseudo certitudes. Pompéi, Herculanum, Seveso, Bhopal, ouais je sais, je suis loin d’avoir épuisé la liste, faute de temps peut-être, bon OK, parce que je suis trop fainéant.  Les « plaques tectoniques », parlons-en à nouveau, ça peut parler à chacun d’entre nous, du jour au lendemain tout s’écroule ! On peut bien dépenser des milliers d’euros à dépoussiérer les musées, de l’Homme, de l’Évolution, et encore beaucoup d’autres. Mon sent

Pourquoi qu'ça part en vrille tout l'temps?

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  J’écris encore aujourd’hui, c’est plus fort que moi, je n’ai aucune idée de ce qui va suivre, comme d’habitude. C’est un dimanche ensoleillé et je vais profiter de ma terrasse, et pourtant le cœur n’y est pas, moi qui passe mon temps à rêver du meilleur des mondes et fais le maximum pour mettre l’ambiance au boulot, je sens que tout part en vrille, comme à chaque fois. Est-ce qu’on s’ra vieux quand on s’ra mort, pour parodier je ne sais quelle chanteur, ah, Souchon peut-être. Des morts, on en a connues tant et tant, comment pourrait-on rater la générale et la première, on connaît toutes les répliques par cœur. Pourtant je me dis que c’est pas difficile de vivre heureux, mais on cumule les cailloux dans la chaussure et on tombe sans arrêt dans les orties ou les ronces, à croire qu’un « petit diable », pas celui d’Annie Cordy hélas, a été mandaté exprès pour nous faire ch… Je ne sais pas pour vous, mais j’attends toujours des nouvelles de mon ange gardien, il doit être en arrêt maladie

Ricochets.

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  Un néant qui en cache un autre, les limbes, deux ou trois p'tites affaires, et on n'est plus. (avec HL). Oui, enfin celui du panier anti inflation à l'huile de palme et ses cohortes de colorants ou autres conservateurs, de ceux qui votent le pourrissement de la situation. (avec yl5). Les jeunes s'adressent à l'IA sur leurs tablettes. Que puis-je pour toi? Tu peux m'ouvrir cette boite de conserve ? Le meilleur des régimes, un repas virtuel. (avec HL). Nos vies pourraient être reliées, mais elles ne le sont pas, et c'est ainsi, et pourtant nos interrogations, ou souffrances peut-être, se ressemblent tant. (avec aile 68). A une époque révolue, Jupiter disait: "Je dis ce que je vais faire, et je fais ce que j'ai dit". On voit le résultat! (réponse à HL). Trop de confort fait porter œillères et bonnet d'âne. (réponse à aile 68). Il y a des coachs pour tout et n'importe quoi. L'argent ne rend pas intelligent et c'est une aubaine pou

Asile.

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  Les « hommes en blanc » sont venus un matin. Papa et maman m’avaient prévenu. Ils m’ont permit de ne prendre que quelques jouets. Maman avait déjà préparé ma valise. Aujourd’hui je sais que tout a été prémédité. Et leurs « visites » de s’espacer pour disparaître enfin. J’avoue ne pas savoir qui de nous trois est le plus soulagé. Mon voisin de chambre est plus que timbré, mais il n’est pas méchant. Tous les matins on nous apportent du chocolat chaud, des tartines, et un tas de médocs. Évidemment on est pas trop cons, à défaut d’être normaux, les médocs finissent toujours dans la cuvette des chiottes. On a multiplié les astuces à ce sujet, ça nous occupe un peu, et ça nous fait un peu marrer, même si y a pas vraiment de quoi. Mon voisin de chambrée aurait voulu être ingénieur, je le soupçonne de ne pas savoir compter au-delà de mille, mais je ne fais pas d’histoire, après tout, je n’ai que lui. Ça vaut pas un ami imaginaire, mais je ne suis pas atteint à ce point, d’ailleurs je ne suis

Existentialistes.

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  Deux « philosophies » s’opposent, même si je n’aime pas ce genre de gros mots, de ceux qui englobent tout et n’importe quoi, mais qui prétendent en imposer. Carpe Diem ou héraut de toutes les injustices et souffrances passées, présentes ou à venir. Beaucoup diront que la première s’impose d’emblée, en cette époque consumériste ou la violence tient la messe du 20 heures, tant que l’audimat est suffisant pour vendre les produits divers et variés, selon l’horaire et le contenu, des « Sénioriales » aux jeux vidéos. La deuxième est moins évidente, certains diront que l’indignation feinte, dans les faits j’entends, à moins de s’engager dans les conflits, permet de combler un vide existentiel à peu de frais. S’indigner ou râler pour un oui un non, c’est un peu pareil. « Les Mains Sales » ne démontrent pas autre chose, sous des prétextes universelles, le héros n’a cédé qu’à un caprice de petit bourgeois. « L’Adieu aux Armes » ne montrent que de petites blessures, pour dire « j’y étais », ou

Les nymphes.

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  Il est tard c’est vrai, et je m’en fous, je tape sur les touches comme on joue aux fléchettes. J’ai tant et peu de choses à dire, en cela que je ne sais pas à qui ça sert (merde, j’ai oublié le titre de la chanson). Nounours et le marchand de sable c’est plus d’actualité, même si ça rappelle tant de choses. Tant qu’on est pas trop bourré, on peut encore entrer dans la danse, même si les nymphes ne sont plus de la partie, on peut bien se rassurer en se disant qu’elles ont vieillies. OK, admettons que je n’ai rien dit. Bordel, dirait l’autre ! Même si on nous congelait, et pourquoi Dieu le ferait-on, on empêcherait nullement les choses de se défaire, car c’est bien le destin des choses, qu’on le veuille ou non. Ah oui : « Quand t’es dans le désert », Jean-Patrick Capdevielle, putain ça ne me rajeunit pas. Que les moins de 90 ans … ben quoi, on peut blaguer quand même ! « See how they run ... ». Mais la Madone en a vu d’autres. Les « gens de bonne volonté » ont compris l’arnaque depuis.

Les gens heureux.

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  Parfois, euh souvent, bon tout l’temps à vrai dire, je ne comprends pas cet animal étranger qu’on appelle autrui. Il semble se confier un moment pour mieux se rétracter ensuite, au mieux d’un air revêche. « Aime ton prochain » ou « Oeil pour oeil », faudrait savoir. Quand on aime à rappeler ce qui ne va pas dans le monde, on vous reproche de ne pas entonner le chant de la nature, vous savez, les p’tits Zoziaux, les fleurettes, et toutes ces beautés pour ravis de naissance. On va même vous demander d’être stoïque, de prendre du recul, et bla bla bla. Moi je suis d’un naturel gai, mais ce que je suis n’est pas forcément ce qu’il me plaît d’écrire. C’est pour exorciser toutes les saloperies de ce monde que je trempe ma plume. « Un certain Clément Jean Baptiste ... » (superbe chanson). Il ne faut pas s’arrêter à la surface des choses, même les nazis, de faits ou d’esprit, aiment cultiver leur jardin. Vous connaissez l’expression « les gens heureux n’ont pas d’histoire », comme chante She

Summertime.

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  Ton père est riche et ta mère est belle, alors calme-toi bébé, et ne pleure pas. Dans les cabanes en bois, on a parfois réuni des familles, mais cela fait exception. Porridge ou fayots du matin au soir, de la viande parfois. « Nobody knows ... ». Le droit de cuissage, et pourtant longtemps après le Moyen-Age, il importe d’agrandir le cheptel. Les fugitifs seront abattus sans sommation. Si tu as la peau noire, ce n’est pas un hasard, la couleur du démon. Après l’Abolition, les hommes d’affaires ont pris la relève, comme ces crédits sans fin où tu ne vois que le remboursement des intérêts, « Misère, misère ... » (Coluche). La mule et les corvées, retour au porridge. Ceux du Nord, par la suite, ne seront pas mieux traités, faut pas rêver, égaux mais séparés. On apprend à ces gosses qu’ils seront invisibles, et qu’ils devront se réjouir de n’être pas lynchés. On les intègre, à petits pas, sous les huées, et la protection de la police fédérale. Saloperies de nègres ! Des Noirs et des Blan

Scouts toujours prêts!

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  C’est la grande dégringolade, comme le youli gouli des manèges de vertige à Granville. On s’accrochait à la barre, en priant pour que les boulons et les bras articulés restent en place. Et ces balançoires qui tournaient en hauteur, on prenait de l’altitude avec la vitesse, une idée simple mais géniale. Je m’y revois encore, une barbapapa ou une pomme d’amour pour nous remettre de nos émotions. Aujourd’hui, je trouve ces foires ringardes, comme les cirques qui nous faisaient rêver, installés près du camping de Donville, pas loin de la maison, on en prenait pour un mois ferme, et on en redemandait tous les ans. Souvenirs des colos traditionnelles, zizi panpan pour les mômes ou activisme en général, les lavabos collectifs, un peu comme des auges, où l’on se lavait les dents le soir avec nos pyjamas rayés de l’époque. Les camps scouts, on creusait les « feuillets », on fabriquait des arcs, et des tas de mobiliers en bois pour la vaisselle ou la toilette. La cuvette remplie dans la rivièr

Je veux.

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  Je veux que tous ces êtres privés d’oxygène respirent à plein poumons. J’attends que « misère » et « souffrance » ou équivalents ne fassent plus partie du vocabulaire. J’exige que les masses dites laborieuses, et à bon droit, fassent remonter les doléances. Je promets ici de ne pas en faire rien. Oui Messieurs, vos regards trahissent vos pensées, et je ne suis en rien étonné, mon père est mort, paix à son âme, mais n’attendez pas de moi que je suive à la lettre son exemple. Ma fille souhaite épouser un roturier, en qui je donnerais plus de confiance qu’à aucun d’entre vous. Eh oui Messieurs, les temps changent, je ne crains ni le poison, ni la dague, ni le serpent, car les soldats me suivent. Vous pouvez à loisir retourner dans vos domaines, je n’irai pas vous y chercher car vous êtes respectables, j’ai trop aimé mon père, quoi que vous en pensiez. Vous pouvez aussi rester céans, avec tous les privilèges qui vous reviennent de droit. Messieurs, croyez-moi, c’est la paix que je propos

Ma Panda.

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  Il ne fait plus assez chaud, et la lumière ne suffit plus à me donner le moral. J’ai quitté la terrasse à regret, je sais que demain je dois retourner au boulot après ce long week-end de Pâques. J’ai envoyé deux cartes GIF pour Pâques à ma mère, pressé un peu par une de mes sœurs, en promettant peut-être d’aller la voir (ma mère) en train cet été, car je n’ai plus aucune confiance dans ma bagnole pourrie. Et pourtant j’ai largement les moyens de m’acheter une occasion correcte. Je suis plutôt trop généreux que radin, mais investir pour une caisse, c’est une question de principe. Ma Panda avait plein de vices cachés, payée 2800, j’ai dû débourser 2500, et encore presque 2000 l’an dernier, sans compter les factures multiples de 400 à 600 en moyenne. Tout cela n’est pas très rationnel, je dois bien l’avouer. Chacun investit selon ses goûts, il faut avant tout penser à ceux-là qui aimeraient bien avoir ce genre de problème. Voyez comme je me pose un tas de questions existentielles. Je su

Précarité pour tous.

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  L’ire des Dieux ne vaut pas un fromage, vu que personne de nos jours ne mord à l’hameçon. L’anti gaspi ne s’applique pas aux adeptes de Bouddha, comme autrefois les Pharaons, pour les produits, il y a prescription, ou péremption. Un temps, on pouvait entourer le défunt de toute la belle famille, femme et enfants, on était bien heureux de n’être que cousin ou cousine. C’est un peu comme Poutine, comme je l’ai dit ailleurs, qui n’a aucune intention de crever seul. Je soupçonne les gardiens du temple de s’offrir des gueuletons, et alors « c’est pas si bête » (Jonasz). Les masses préfèrent se ruiner pour des cierges, quitte à crever de faim. Pour qui ne croit en rien, comme moi, il y a de quoi rester dubitatif. Suis-je damné pour préférer une vidéo porno à la cilice ? Chacun son trip, n’est-il pas ? Ces jeunes devraient faire un petit job, et progresser peut-être, car les opportunités vont et viennent, au rythme du marché. Quel rapport me direz-vous, s’il vous vient l’envie de dire que

Le vent, la mer, la pluie.

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  Les pas dans la neige ou le sable, ceux d’Eluard ou de Prévert, le vent, la mer ou la pluie n’archivent rien du tout. Si on pouvait numériser nos plus beaux souvenirs, bien sûr, il y a les photos ou les vidéos, mais c’est ce qui nous attriste, car ce n’est que le reflet bien pauvre d’une Atlantide à soi. Des sensations extrêmes dont on aimerait faire de petites fioles de parfum pour les jours de pluie (Charlélie Couture : Mais il ne reste jamais rien de ce qui est vécu/ Quelques grains oxydés sur de la paraffine/ Et des souv’nirs idiots/ Mais qui donnent un peu de lumière/ Les jours de pluie). « Rappelle-toi Barbara, il pleuvait sur Brest ce jour là ... » « Il pleut, les carreaux de l’usine sont toujours mal lavés. » Combien de poèmes, de chansons, de toiles, de films, de pièces de théâtre, et j’en passe, nous content l’éphémère, et ce n’est pas un hasard, celui du bonheur et de notre existence entière. « Et glisse sur les algues sa chevelure mouillée ». (Graeme Allwright). L’horizon

Bon les gradés, ils arrivent?

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  Service de nuit M’sieurs Dames, retournez vous coucher, y a rien à voir, enfin des trucs qu’il ne vaut pas mieux voir. -  Bon les gradés ils arrivent bordel ?  -  Ben, c’est quand même trois heures du matin.  -  Et alors on s’en fout Nom de Dieu !  - Je n’aurais pas dit mieux Chef !  - Bordel, j’espère que ça en vaut la peine. - A vous de voir Monsieur. - Putain c’est pas Dieu possible, comme disait l’abbé Pierre ! - Vous avez tout résumé très bien Chef. - Oui, bon , appelez les médecins légistes du secteur, et qu’aucun ne manque à l’appel, pas d’histoires de congés ou d’enfants malades, suis-je clair ? - Bien entendu Chef. - Et vous arrêtez de vous foutre de ma gueule ! - Mais Chef, Ô grand jamais … - Bon, admettons, mais je vous ai à l’œil. - Oui Chef,  à vos ordres Chef ! - C’est c’là, faites le malin ! - Monsieur le Ministre, on dénombre 65 individus, dans la force de l’âge, enfin avant les faits, pas de témoins évidemment. - Et c’est quoi ce bordel, aucun suspect, aucune piste ?

Le Haut Moyen-Age.

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  Des « passeurs de lumière », un bouquin sur les artisans du Moyen-Age qui créaient des vitraux pour les effets d’éclairage dans les Cathédrales. « Les Piliers de la terre », pour citer un plus connu. Dire que l’on parle de l’âge des ténèbres ! Toutes ces œuvres qui nous promènent d’une foire à l’autre, beaucoup d’excès et de violence certes, l’obscurantisme, la torture, les batailles, et toute cette « chienlit ». Mais les jeux du cirque ont disparus, autres temps, autres mœurs, les Évêques ont pris la main, les « Barbares » se sont « débarbarisés » au profit du clientélisme. Les paysans y ont trouvé leur compte. Plus de droit de cité, fini l’agora et les sénateurs ventripotents. Les villes se sont vidées, faut dire que la Peste y a fait pour beaucoup. Paradoxalement, on parle de Haut Moyen-Age pour se référer au début. Les arènes ou autres thermes ont été abandonnés ou privatisés. L’administration a pris du plomb dans l’aile, on est revenu au temps du troc. Ruralité morcelée, défendu

Je continue d'écrire.

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  Je continue d’écrire pour10 à 20 lecteurs, je les perds souvent, après qu’ils aient laissé quelques coups de griffes ou des morsures virtuelles, mais je n’ai plus13 ans et nulle envie de me pendre. J’écris car ça me plaît et je ne m’interdis rien, n’en déplaise aux faux optimistes. Autant l’humour que la saleté dans ce bas monde. Le délire, l’absurde, quelques coups de canif dans nos quotidiens pépères. Ceux qui ferment les yeux ne sont-ils pas complices des bourreaux ? J’écris pour ne pas hurler sur les carrefours ou les ronds-points. Les gilets jaunes avaient cet avantage d’être plusieurs. Tous les nantis ont tremblé « pour un instant seulement ». Le cynisme n’est pas un défaut en soi, sauf si l’on vise les masses maltraitées. Poisson d’avril, voilà l’huissier. Vous avez des enfants à l’école ou au collège ? Ben c’est pas mon job, désolé. Paiement refusé. Un chèque ? Non Madame ! Les ventres vides continuent à trimer, et les Supérieurs d’exiger qu’ils sourient un peu, ou soient un

Il.

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  Il, ce petit gamin de treize ans, écoutait ses parents et faisaient ses devoirs, à l’heure dite, avec application. Il se reprochait souvent de n’être pas celui qu’on attendait qu’il soit ? Il était fragile et on le culpabilisait souvent. La plupart de ses copains d’école ne se formalisaient pas tant. «  Mais t’as rien fait putain ! Laisse passer tous ces connards, tu devrais les plaindre au contraire ». Il ne pouvait ignorer tous ces messages de haine. Et pourquoi Nom de Dieu ? Il n’était qu’un gamin de treize ans, et je m’en fous si je me répète, je le ferai en boucle s’il le fallait. Comme ces putains de chauffards qui ratissent au hasard, comme ces dealers au pied des immeubles qui sèment la mort. Comme tout ce qui ne va pas dans ce putain de monde. Bien sûr, on pourrait dire qu’ici ça va mieux que là-bas. Bordel !!! Sous prétexte que tout va mal ailleurs, on devrait importer toutes les misères, et tout le monde sait bien qui ça arrange. Il s’est pendu.