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Le neuneu de service.

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  Dire son admiration, c’est passer pour un con. Il faut argumenter, enfin se faire passer pour ce que l’on est pas. Les émotions ne sont pas réflexions. Mais peu importe, on ne nous demande pas de marcher sur les deux jambes. Il faut briller partout et en tout lieu. Sourire à moitié, qui veut dire « oui mais ... ». Dire son admiration est une faiblesse. Il ne faut jamais baisser la garde, pour quiconque on reste le neuneu de service. On pourrait se dire qu’au moins on sert à quelque chose, ça fait partie de la stratégie. L’idiot utile. Peu importe le parcours intellectuel, il faut savoir se vendre. Tu n’es pas du sérail, alors dégage ! Oui je le reconnais, ce bidule est une obsession pour moi. Mais c’est un peu comme la violence ou la haine. Je n’arrive pas à comprendre tout ça. Il aurait peut-être fallu me former, enfin m’armer, pour affronter tous ces fléaux, qui font quand même du mal. Deux voies, à droite ou à gauche. Cela rappelle des temps obscurs, autrement plus graves, qui don

Boule de neige et tralala ...

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  Boules de neige, la la la la, et bonne année Grand Mère. Ah ouais c’est loin tout ça, que d’eau, ou de sang, a coulé depuis. C’est la faute des gamins, qu’ont pas assez cru au Père Noël, pourtant on les avait prévenus. Et des meurtres à la pelle, en veux-tu en voilà, au couteau, à la hache ou la machette, ou que sais-je encore ? Les boules ne sont plus dans le sapin, autant appeler un chien un chien. La majorité s’entend pour ne rien entendre et ne rien dire. Eh, la bagnole a coûté la peau des fesses. Alors là, c’est comme les portables à plus de mille euros, ne comptez pas sur moi pour pleurer. Il faut garder ses larmes pour les causes qui en valent la peine. De ces familles monoparentales, entendez des femmes seules avec enfant(s) qui cumulent deux métiers. Vive le vent, vive le vent … Il faut taper sur les chômeurs car ils sont la cause de tout ce bordel. Taxer les très riches, ça va un moment. Et qui qui va sauver la France si le capital fout l’camp ? M’est avis que tout ce cirqu

J'adhère et j'adore.

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  J’adhère et j’adore, la vie peut bien se décliner à l’infini, entre enfer et paradis, mais pour qui en a décidé autrement, que l’on soit misérable ou non, la vie peut être un cadeau. Il faut se l’offrir à soi-même, comme les compliments, si on attend des autres on sera bien déçu. Les « proxis » de service, un mot  à la mode chez les journaleux, vous demanderont de combattre ou de choisir votre camp. Les « proxis », par définition, ont choisi de souffrir par procuration. Les commanditaires ténébreux sont malins. Soyons, soyez plus malins qu’eux. Est-on né pour souffrir ou pour tuer son prochain (là le terme de « prochain » coince un peu). Les « gens » sont une entité abstraite dont on s’extrait forcément, les gens ceci, les gens cela. « Bonne Mère », diraient les Marseillais. Contre les va-t’en-guerre, soyons sages et sérieux. Et peu importe ce que nous diront « nos » politiques, enfin ceux qu’on a élus contre ou par défaut. La tâche est bien difficile, mais nous avons notre Spiderman

J'ai pour habitude de ...

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  « J’ai pour habitude ... », et qu’est-ce qu’on en a à f… des habitudes de cet olibrius nombrilus. Soyons rabelaisien, avec quoi se torche-t’il ? Certains se donnent une importance qu’ils n’ont pas, ils n’arrivent même pas à la cheville du travailleur honnête qui sert la société sans se plaindre (alors qu’il y aurait matière à le faire), exploité pour pas grand-chose, comme le porridge et les fayots pour les esclaves d’Amérique ante bellum. « Strange fruit hanging from the poplar trees ». Parfois on s’effraie de voir la tête des aristos au bout d’un pic, et puis parfois non, quand on y pense. Mais ce que je dis n’est pas bien car je hais la violence, c’est le seul cas de « haine » qu’il ne me déplaît pas d’évoquer. Bon, on est loin de nos moutons, comme de nos vaches ou nos bœufs. Je ne prétends pas ici que certains méritent leur sort, ce n’est que métaphore, mais enfin laisser crever les pauvres gens et se remplir la panse, c’est pas glorieux quand on y pense. Quel point commun entre

De tout et de rien.

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  Et si nous parlions de tout et de rien, pour les érudits auto-proclamés (enfin pour la plupart ceux qui ont raté le concours) c’est presque un blasphème. Toute parole doit pouvoir être gravée dans le marbre, être étayée comme il se doit, avec des exemples probants, thèse, antithèse, synthèse et ouverture. Sinon ce n’est que bruit avec la bouche. Ceci élimine pas mal de monde, c’est un peu le but recherché. L’Intelligence Artificielle fait comme même un peu ch… ceux-là. Faut dire que, quand ils voyagent, ils fuient les pièges à touristes. Ils s’insurgent quand on a découvert un site rare par la télé, le « dédain suprême » (Higelin). Certains se paient des voyages organisés pour « péquenauds », ça leur coûte rien et ils sont sûrs d’écraser la concurrence et, au passage, de gâcher les vacances des braves fourmis qui ont mis de côté. Faire de grands moulinets, se faire pacha, assommer les guides de questions assommantes jusqu’à leur faire douter de leur compétences. La technique des fich

L'effet roquet.

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  - Pourtant en général ce que je fais est sensé, ou sensé l’être. - Sensé être quoi ? - Ben sensé quoi, faut faire marcher les quelques neurones qu’on t’a octroyées. - OK, tu es de ceux qui voient des crétins partout. - C’est faux, j’en vois un en face de moi mais pas partout. - Vas chier connard. - Mais non, je n’en pense pas un mot, bon je m’amuse avec toi car tu prends tout au pied de la lettre. - S’amuser avec l’autre vaut mieux que contre l’autre. - Et je suis d’accord avec toi, ce qui prouve que tu n’as rien d’un crétin. Comme les autres partent du principe que tu l’es forcément (crétin), il faut sans cesse signaler que tu fais de l’humour. C’est l’effet roquet, moins tu es sûr de ta force plus tu aboies et fais des procès d’intention d’ignorance, croyant impressionner. Le jour où tu comprends enfin le stratagème, plutôt minable, tu ne te fais plus un sang d’encre. Les vrais abrutis ne sont pas ceux que l’on croit. Il suffit de repérer quelques indices, genre (comme disent les j

La dictature du présent.

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  La dictature du présent ne date pas d’hier, les sénateurs romains auront guerroyé et prouvé leur courage avant de devenir ventripotents. C’est contre nature ! Certaines civilisations respectent leurs aînés pour ce qu’ils ont su apporter en se dépassant. D’autres ne vénèrent que la jeunesse, qui pourtant n’a pas encore fait ses preuves. Autant tuer ses vieux parents tout de suite pour le culte du fonctionnel. Certaines tribus tuaient les vieux inutiles en leur défonçant le crâne. De toute façon on aura tout connu. Nier ce que l’autre a pu être, et surtout leur jeunesse passée. Si tout le monde avait le pouvoir de se projeter dans l’avenir, en pensée, il y aurait plus de tolérance envers ceux qui ont vécu. Bien sûr il y a quelques salauds dans le tas, mais la « fin de vie » n’est pas une décharge. C’est encore plus difficile pour ceux qui sont seuls et n’ont aucune descendance. A l’ère de Tik Tok, Instagram et autres bidules, les vies passées ne valent plus grand-chose. Honore tes pare