Les beaux jours.

 


Ah les beaux jours, qui n’en a pas connus !

Les batailles de la vie les ont esquintés, certains d’entre nous ne s’en rappellent même plus.

Et pourtant ils ont bien existé, on les retrouve parfois au hasard des rêves.

Et même si l’on ne fait que des cauchemars, on en redemande, ici et là quelques rayons, sur ces mondes ténébreux dont personne ne sait s’ils existent ou pas.

Les beaux jours, c’est surtout l’enfance, je m’excuse d’avance auprès des malheureux qui ne sont pas de cet avis, et je souhaite que leur vie ait suivi un cours plus paisible.

Marcher dans les rochers, au pied des falaises, quelques sous en poche pour la glace aux myrtilles, ou chocolat pistache pour les classiques.

Camper sous la pluie et aller embêter les filles dans leur quartier. Pas d’outrage, à cet âge on est inoffensif.

Les panoplies de Zorro ou de Thierry la fronde, pour les gars, Ken et Barbie pour les filles, en ce temps là les clichés étaient de mise, aujourd’hui … bon, vous m’avez compris.

Avec le frangin, quand je ne le persécutais pas, on jouait à casser les camps », part égale de chevaliers et de cubes, on lançait la boule sur la forteresse et on gagnait les soldats tombés.

Mon parrain, dans le sud ouest, m’amenait lever les nasses dans l’Adour.

Il fallait se lever très tôt et ne pas parler ou faire de bruit, car on pêchait aussi, j’avais une canne, rien que pour moi.

Au retour, ma marraine nous avait préparé le petit déjeuner, avec des tartines de crème de pruneaux,  elle savait que j’aimais ça.

Qu’ils sont loin ces beaux jours, grandir c’est apprendre à en baver, et je n’accorde aucune confiance à ceux qui prétendent le contraire.

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