Oui Monsieur, j'y étais!

 


La vraie méchante Histoire que commentent à leur aise ceux qui ne l’on pas vécue.

Une pichenette sur le nez et vous voilà collabo.

L’exponentiel en maths pourrait être expliqué par le nombre de Résistants à la Libération.

Pour les femmes tondues, les dés étaient jetés.

La « peur au ventre » n’avait pas le même sens en ces temps barbares.

Qui pourrait vraiment savoir aujourd’hui ce qu’il, ou elle, aurait fait à l’époque ?

Les « Justes » ne furent que quelques-uns.

Ce « devoir de mémoire » devrait surtout rendre hommage à ceux qui ont vraiment souffert dans leur chair, pour dire non, pour sauver leurs semblables, pour rappeler, au prix du sang, ce que c’est que d’être « humain ».

Chacun, et je suis le premier, peut bien philosopher tranquille sur le mal absolu, jusqu’où des « hommes » peuvent descendre pour flatter la Bête.

Je ne peux comprendre ceux qui nient ou ceux qui s’en foutent, ne sont-ils pas compères ?

Être douillet ou pas, est-ce bien là la question ? 

Que certains aient pu, et continuent à le faire, accepter le summum de la douleur pour défendre les causes les plus nobles qui soient.

Chapeau les martyrs, qu’ils aient un nom ou pas pour la postérité.

Ne restent que les croix, les drapeaux, les vieux et les discours.

Les nouvelles « bêtes » que nous sommes devenues, repues et engluées dans le virtuel, oublient que la « Bête » justement, ne dort que d’un œil en attendant.

Certaines générations sont épargnées, je parle aussi de la mienne, mais l’Hydre est féroce et sait attendre.

« Plus jamais ça » n’est-ce pas, l’espoir fait vivre, et la foi peut rendre aveugle.

De nos jours, on zappe les mauvaises nouvelles, ou on se repaît de « fake news », c’est comme ça qu’on dit, sans comprendre que « demain » peut basculer à tout moment dans « hier ».

Les charlatans sont bien payés, car qui vit dans l’angoisse ne consomme pas.

A chaque époque ses priorités.

La science permet un certain confort au quotidien, ou pour nous épargner les douleurs d’autrefois.

Elle nous permet aussi, paraît-il, de mieux comprendre notre monde, etc.

La science a fait des miracles pour éradiquer l’ennemi en nombre, sans trop de peine.

La science permet, a permis,  le meilleur et le pire.

Et alors, faut-il revenir au temps des cavernes, que certains idéalisent comme l’ante corruption ?

Ou l’antebellum, et tout le catalogue des mythes des nos armoires.

Qu’il soit pompeux et intéressé, puisqu’il appartient aux politiques qui ne pensent jamais aux élections à venir évidemment, qu’on se le dise, laisser le devoir de mémoire forcer les certitudes ou l’indifférence  des générations.

Comme le calvaire du Christ, qui continue à faire recette, ne laissons pas tomber les « pauvres gens » de Vian dans la médiocrité, que le système sponsorise.

Il y a eu des monstres, il y en aura toujours, solitaires et fous, ou des pouvoirs étatiques.

Pas de morale et pas d’issue, la barbarie est comme volcan qui sommeille.


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