Nobody Knows ...

 


Porridge et maïs comme du bétail

Quelques fayots les jours fastes

Le fouet ne peut plus rien 

Quand la peau se durcit

Le maître parfois

Y va un peu fort

Peut-on lui donner tort

Puisqu’il a tous les droits

Dans les champs de coton ou de tabac

On chante et on trime

La journée se termine

Au coucher du soleil

Trop crevés pour penser

Se rebeller ou pleurer

Les maîtres engraissent nos enfants

On a ni la force ni le temps de les embrasser

Ils feront de bons ouvriers

Plus dociles que des mules

Dans les cabanes en bois

Fouettés par les courants d’air

On chante encore un peu

Sans trop y croire

Les femmes croient encore

Aux mystères de l’Ancien Testament

Les hommes se taisent

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