Les lumières s'éteindront quand tu t'éteindras.


 

Les lumières s’éteindront quand tu t’éteindras, et pas que pour moi, tu dois le savoir, quand tu désespères, ce n’est jamais pour toi mais pour les autres.

Tu fais partie de ces anges qui passent inaperçus et disparaissent dans l’indifférence générale, oui mais, sauf pour ceux que tu as sauvés, sans le savoir peut-être.

Nul trace dans les livres d’histoire ou les manuels scolaires, et c’est bien dommage quand on y pense.

Le « très gentil », le « bien brave », dans ce monde de loups ou de roquets aigris tu détonnes.

Tu souris, tu accueilles, tu écoutes, mais même si tu ne peux pas faire grand-chose, tu en fais plus que tu ne pourrais croire.

Cet ancien légionnaire en godillots et treillis, enfin si on croit ses dires, te serre la main trop fort car tu lui as refilé 5 euros, et la même somme à son compagnon d’infortune.

Quand tu l’interroges sur son passé, il te dit que c’est secret, pareil quand tu lui demandes ce qu’il fait à présent.

Les esquintés de la vie, loin de les éviter, tu vas à leur rencontre.

Ils te témoignent un trop plein de gratitude qu’aucun proche ou collègue (de mes deux), prudence oblige, dans ce monde que l’on veut aseptisé et sans affect.

On fuit l’étranger, l’étrangère, en oubliant que l’on en a connu(e)s, avec qui on a dormi dans le même lit, et cru construire des projets, si ça ne parle pas à l’un ou l’une d’entre vous, c’est que vous avez eu beaucoup de chance.

Alors je te le redis mon ami, mon maître chante Lama, tout l’espoir que tu as donné devrait te revenir.

Tu fais du bien, il faut bien que quelqu’un te le dise, même si ce n’est que moi.

Tous ces gens que tu as rendus heureux, même un instant, aimeraient tant que tu le sois aussi.

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