Comme Lucky Luke.

 

Je suis un peu comme Lucky Luke, l’homme qui dégaine des conneries plus vite que son ombre.

Comme lui je fume des roulées que je rate si je suis ému.

Si je débite des conneries, surtout au boulot, c’est pour ne pas pleurer.

Que de tristes sires, que d’empêcheurs de tourner en rond, enfin que d’emmerdeurs pour faire court.

Comme je fais marrer, je suis un extra terrestre pour le système.

Il importe de se faire la gueule, de pourrir la vie des collègues et des usagers.

- Désolé mais il faut l’aval de la Direction, la Direction n’étant pas dans les locaux (golf, piscine ou dilettante de convenance).

Moi je conchie toutes ces conneries, beaucoup plus graves, et tous ces connards dans la foulée.

Après les 37 ans et demi, voici le spectre des 41 à 43 ans de servitude, sachant qu’il faudra travailler plus pour gagner moins, avec une retraite en peau de chagrin.

Bon, faut positiver, pour les chômeurs c’est encore pire.

La fin de l’adolescence, de l’insouciance, de l’innocence peut-être, commence avec l’entrée dans le monde du travail, peu importe la place que l’on occupe sur l’échelle, tout vient de l’avènement d’un « supérieur » hiérarchique qui pourra bien faire ce qu’il veut.

Bien entendu, chacun ici-bas trouvera un intermédiaire avant Dieu, mais plus on monte dans les étoiles, plus on ne risque rien.

Inversement, plus on descend, plus on est « fliqué ».

- Bonsoir, à la Une, enfin au moins pour ce soir, la vague de suicides dans tous les secteurs qui commence à inquiéter l’exécutif.

Une cellule de crise est prévue dès le retour du Président actuellement aux Seychelles pour, d’après nos sources, des négociations de la plus haute importance.

Voilà quelques semaines que l’agenda du Président est gelé pour cause de météo défavorable qui pourrait rendre le voyage du retour en avion périlleux.

Nous vous donnerons des informations plus précises quand nous pourrons vous les donner.

Nos envoyés spéciaux étant quelque peu éméchés, nous ne sommes pas en mesure de clarifier la situation.