Labourer le vide.


 

Avez-vous jamais eu l’impression de labourer le vide, de tourner en rond, un éternel recommencement, on croit avoir accompli quelque chose et ça fait pssshhhitt, comme disait le dernier des rois fainéants.

Enfin « le dernier » c’est peut-être parler vite, comme le fauve repu qui se dore au soleil après le massacre, sauf que le fauve est un fauve, enfin c’est son job si on peut dire.

La nature nous apprend que jamais il ne faut se reposer sur ses lauriers, le combat continue jusqu’à la fin.

Mais l’homme a su contourner cet obstacle non négligeable, même impotent et ventripotent, quand on en a les moyens, tout peut s’acheter, les meilleurs hommes d’affaire savent ce qui ne peut l’être.

Et puis, n’y a-t’il pas la violence pour régler ce détail ?

Certains peuvent se permettre d’être et d’avoir été, OK, ce n’est qu’illusion, mais qui n’en a pas rêvé.

Un parfait salaud, car il y a perfection en tout, peut vivre une vie de pacha jusqu’au dernier souffle.

Pour l’instant « ils » ne peuvent échapper à ce dernier, mais à la vitesse où va le progrès on est sûr de rien, sauf qu’on ne pourra pas en profiter, je parle du plus grand nombre d’entre nous, enfin presque tout le monde.

Je ne me rappelle plus le titre de ce film d’anticipation génial, où la Terre était peuplée d’hommes vivant comme des rats.

Les nantis du futur vivaient sur une planète en forme de route géante.

Une femme très malade a pu profiter des voyages clandestins pour accéder à cette machine à guérir.

Une espèce de coque capable de faire un diagnostique et une opération chirurgicale.

Ce film en dit beaucoup, non pas sur ce qui pourrait arriver, mais sur notre présent.

Le partage des richesses, une chimère, mais n’est-t’il pas possible d’assurer le partage du bien-être ?

Certains d’entre nous, dont je fais partie, ne demande qu’à vivre décemment et se foutent des yachts ou autres aberrations qui font la fierté des très riches.

Moi le luxe m’emmerde, et je ne dis pas ça par dépit, je préfère les voyages « aventure » aux croisières de merde.

D’ailleurs ça pue les gros bateaux, allez donc vous installer sur les transats près de la cheminée.

Alors la piscine, le Casino, les spectacles à la Crazy Horse, ou que sais-je, ça sent l’arnaque.

- Voici Venise Messieurs Dames, vous avez deux heures.

Les Asiates font des heures d’avion et de bus pour se faire déplumer par des mecs cagoulés, alors que les magasins de luxe, qui semblent être la seule motivation des « tournées » à cent à l’heure, sont déjà implantés chez eux.

« Foto, foto ... ».

OK, vous me direz que tout le monde sait ça, et vous n’aurez pas tort.

Comme d’habitude, je pars dans tous les sens.

J’ose dire ici que je m’en fous, regardez l’état du monde d’aujourd’hui et d’hier et jetez-moi la pierre.

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