La Certitude, ça n'existe pas.


 

Pourquoi s’échiner à faire comprendre ce que soi-même on ne comprend pas.

Les donneurs de leçons sont les plus mauvais dans ce domaine, croyant avoir trouvé la clé, que de bien plus illustres avant eux ont passé leur existence à chercher.

Chacun se rassure en se disant qu’il y a plus sot que soi, et puis, vivre avec des certitudes, c’est quand même plus confortable, et plus on est conformiste, moins on a de doutes.

Les charlatans n’ont plus le chapeau pointu et la roulotte, aujourd’hui, les fioles sont « design » et parfois les remèdes dématérialisés.

Vous avez quelque doute ou bobo, alors n’hésitez plus, optez pour le « coaching », notre « start up » vous guide dans ce maquis pour trouver la bonne réponse à vos angoisses.

Autrefois le curé faisait partie de la fête : « Je t’absous mon fils, mais  tâche de ne pas recommencer ».

Peut-on vraiment en vouloir à tous ces tristes chevaliers de rien, comme Don Quichotte, ou Malvolio, ils étalent des valeurs que plus personne ne connaît.

La probité, l’honneur, le devoir, …

Oui parfois, certains nous sont bien sympathiques, toutes ces valeurs passées aux oubliettes avait quand même ce charme et demandait un grand travail sur soi-même.

Mais le temps des « gentlemen » était aussi celui des duels et des conquêtes, la dague servait d’argument, et le sujet était tranché pour sûr.

« Dites-moi, dans quel pays ... », j’ajouterais « à quelle époque ».

Les saloperies d’hier valent-elles mieux que celles d’aujourd’hui ?

Les Lumières, c’était un peu « la fin de l’histoire », c’est oublier que l’histoire n’aura jamais de fin.

Tous les philosophes s’y sont cassé les dents, malgré leur érudition et leur talent.

L’expression « le doute est permis », est peu usitée, et pour cause.

Pour avancer dans la vie, on ramasse toutes les certitudes qu’on a glanées, car le but est bien d’avancer.

De savoir où l’on va vraiment n’inquiète qu’une minorité.

Pire encore, on préfère éluder la question tabou : « Mais au fait, est-ce qu’on a avancé ? ».

La peur de l’Enfer, la promesse du Paradis, ça fait un peu vieillot de nos jours.

Toutes les idéologies qui ont enchanté/ensanglanté le monde ne font plus recette et ont fermé boutique.

Il ne reste que ce bon vieux libéralisme, qui n’en finit pas de battre de l’aile.

Alors Messieurs les nouveaux penseurs, vous en pensez quoi ?

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