Le petit nuage.

 


Le petit nuage s’était perdu.

Il ne savait pas s’il devait pleurer maintenant, ou attendre encore un peu.

Ils n’allaient pas  le laisser tout seul bien longtemps.

Enfin, c’est le vent qui décide, et le vent fait bien ce qu’il veut.

C’est ainsi quand on est puissant.

Toute cette immensité bleutée, aucun de ses semblables en vue, mais que va-t’il devenir ?

Plus de vent, c’est déjà ça.

Mais va-t’il rester seul pour l’éternité ? Il n’a encore rien appris, et tout seul, il ne pourra pas faire assez de pluie.

Il s’en veut d’avoir été, ou d’être, aussi distrait, même s’il est trop petit pour en avoir conscience, ou trouver les mots qu’il faut, son envie de prendre des distances avec les autres a été satisfaite !

Maintenant il se rend compte à quel point c’est prétentieux et vain.

Il implore le dieu des nuages, oui, il existe aussi, il y a un dieu pour tout.

Son papa, sa maman, les frangins et frangines, et tous les autres, peu importe qu’il les aime ou pas, il aimerait tous les revoir.

Le soleil devient agaçant, ne va-t’il pas fondre ?

L’angoisse monte, évidemment.

Il commence à prier le dieu des nuages, sans trop savoir comment, sans trop savoir quoi dire.

Il promet n’importe quoi, des promesses qu’il ne tiendra jamais.

Il sait que le dieu n’est pas dupe, sinon il ne serait pas dieu.

La nuit va bientôt tomber, il ne risque pas de cacher la lune.

Alors oui, c’est le moment de pleurer.


- « Allez petit, tu traînes et tu rêvasses, tu nous retardes un peu ! »

- «  Oui papa, pardon, j’ai fait un cauchemar ».

- «  C’est rien petit, qui n’en fait pas ? ».

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