L'infiniment rien.

 


D’abord le vide, le rien, aussi vertigineux  que l’infiniment petit ou grand.

Une poussière d’atomes et quelques expériences, plus ou moins réussies.

- Maître, ça marche pas.

- M’en fous, on recommence, c’est pas le temps qui manque.

Une étincelle ou deux après deux siècles.

- Maître, est-ce bien raisonnable ?

- Tais-toi et persévère !

- On ne peut ainsi …

- Tais-toi dis-je !

Quelques flammettes ou pets d’atomes, pas de quoi s’extasier.

- Maître le temps passe …

- Et alors, il faut bien s’occuper.

Encore deux mille ans et quelques étincelles.

- Moi je demande ma démission.

- Et où vas-tu aller, et que vas-tu faire ?

- C’est trop, je n’en peux plus.

- Tu dois bien t’habituer, tu as l’éternité devant toi.

Et d’expérience en expérience est né l’œuf.

- Maître, venez voir !

- C’est quoi ce truc ?

- Aucune idée.

D’autres œufs sont apparus, au point de cacher le vide.

- Maître, on fait quoi ?

- On attend.

L’éclosion justement ne se fit pas attendre, aucune des créatures ne se ressemblait, même si on devinait que chaque mâle y trouverait sa femelle.

- Voilà Maître, aurait-t’on réussi enfin ?

- Certes, il y a du progrès, reste à savoir où mettre tout ce fatras.

- Maître, ce sont des miracles !

- C’est à voir, l’étape suivante est de créer un noyau solide et suffisamment vaste pour les parquer quelque part et voir la suite.

- Compris Maître, je me mets au travail !


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