Apocalypse.

 


Fleurs de poussière, tapis de cendre, un parterre gris, 

Pas de rose, pas de bleu, pas de jaune, aucune couleur,

La Terre a fait miroiter son dernier souffle 

Dans un ciel agité et noir.

Des branches de métal écartelées se tordent en vain

Un vent de souffre rugit, des pluies acides se déversent.

Une poupée aveugle, la robe souillée, gît sous les gravats.

Dans les sous-sols plus personne ne geint.

Dans les parcs les crissements des balançoires bercées par des fantômes

Pas de rires ou de cris d’enfants, pas de chuchotements joyeux.

La mer est desséchée, fondue par la chaleur,

La terre est crevassée comme une vieille.

Tous les oiseaux sont morts, ne règne que le silence.

Comme une vieille chaussette, un habit d’Arlequin crevé,

Le bitume et la terre se confondent dans une bouillie désolée.

Les barres d’immeubles, autrefois peuplées d’une armée de bureaux,

Montrent leurs viscères de câbles et d’écrans noirs.

Des jardins ouvriers, ne restent que les rondins de bois croupis.

Les chaumières ont perdu leurs coiffes et les pierres sont noires.

Des corbeaux feraient l’affaire, mais hélas ils ne sont plus.

L’humanité a plié bagages, emportant dans sa folie

Tout ce qui est vivant, tout ce qui est beau.

La nature ne reprendra pas ses droits,

Pas cette fois.

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