Les gens seuls ... et les autres.
Ils sont partis chacun de son côté. Ils se sont séparés. Comme dans cette vieille histoire : surtout ne pas se retourner où je vais en enfer. Ne jamais se revoir non plus.
On s’inflige à soi-même toutes ces souffrances. C’est le vrai dilemme, ne prendre aucun risque revient à ne pas vivre du tout. Avant la mort d’un proche, on en connaît bien d’autres, toutes aussi douloureuses.
Qui d’entre nous n’est pas tombé ? La peine revient pour longtemps, ou à jamais.
Tous ces projets, ce petit paradis, construit patiemment ou avec fougue, tout peut s’arrêter.
Au lendemain de la fête, il faut bien nettoyer, quand tout le monde est parti.
Au grand jour, le décor paraît minable et bien dérisoire. Des rêves de papier crépon. Les étoiles géantes ne ressemblent plus à rien, les lampions sont tordus comme les canettes. Les verres cassés, les ballons crevés et flétris.
Il faudrait des millions de tapis pour cacher toute cette poussière.
Il faut bien revivre autrement, autre part.
Certains y arrivent au bout de quelques mois, ou de ce qui paraît un siècle, d’autres pas du tout.
Quand on est seul, il faut bien s’occuper, sans se demander surtout à quoi ça sert.
Alors mon fils, ça va la vie ?
Mon fils, t’es plus le même.
Je suis bien mal placé pour te contredire. Je n’ai jamais su qui j’étais, et encore moins ce que je suis devenu.
On peut compter ceux qui pensent encore à vous. Qu’il y en ait peu ou beaucoup, quelle importance ?
Les trentenaires investissent et font des enfants Ils se donnent les moyens de leur ambition.
La quarantaine est plus sereine, si tout va bien. On s’inquiète surtout du devenir des enfants.
Pendant la cinquantaine, on cultive son jardin et on voit les enfants partir.
Quand on est seul, les décennies se suivent et se ressemblent.
Bientôt les grandes vacances, qu’est-ce que je vais faire ?
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