Papa, c'est ça mon héritage?

C’est la fuite en avant et c’est sans fin. 

Nos petites querelles ou nos petits soucis ne pèsent pas très lourd.

On voit se répéter les mêmes inepties au fil des siècles. Pour apprendre à détruire, il suffit de lire le bottin de l’histoire du monde. Les noms et les adresses changent mais c’est toujours les mêmes produits qu’on nous propose. Mesdames, messieurs, c’est nouveau et en série limitée. A votre place j’éviterais de réfléchir.

Bien sûr on peut se dire que le même cycle se répète. On atteint le paroxysme de la connerie, on se raisonne et on rétablit l’équilibre.

Un jour les cycles prendront fin.

On a prévu pour ça de s’installer sur la lune ou sur Mars, qui sait, peut-être au-delà avec le progrès exponentiel. On étale les tas de riz sur l’échiquier, comme dans cette vieille histoire, on se retrouve avec des milliards de combinaisons.

Reste à choisir la bonne !

Si on colonise les planètes, après avoir épuisé la nôtre, 3 questions se posent alors. Sera-t’on prêt avant l’apocalypse annoncé ? Tout le monde sera-t’il du voyage ? L’humanité supportera-t’elle de vivre dans un bocal ?

En tous cas, je ne serai pas là pour le voir.

Même si je ne suis pas vraiment de nature philanthrope, ça m’attriste quand même.

On va griller les dernières cartouches et manger les derniers radis.

Place aux jeunes et qu’ils se démerdent.

Papa, c’est ça mon héritage ?

Pour soi-même on craint la mort, celles des proches nous affligent d’autant plus, parce qu’on les a aimés, et aussi parce qu’on se sait le prochain sur la liste. C’est effrayant quand on y pense.

Que les océans débordent ou disparaissent, qui s’en soucie en attendant ?

Les pauvres gens, j’aimerais pas être né là-bas.

Mais la vague s’approche, on est un peu fébrile. Bon, mais faudrait pas oublier le calendrier des vacances ou des soldes.

Qu’est-ce que t’as acheté aujourd’hui ?

Chacun rame selon ses moyens, seul ou en famille, de la barque au yacht, sans oublier les barres d’immeubles flottants, on regarde les locaux du 30ème étage à la jumelle. Pas d’escale Mesdames, Messieurs, mais profitez de la vue.

On fait quand même venir une troupe traditionnelle pour un repas à thème. Chéri on s’y croirait, on va soigner le montage numérique.

Au bistrot globalisé, les forts en gueule répètent les mêmes opinions dans toutes les langues. On signe des traités que personne ne respecte, en attendant on a bien festoyé. L’année prochaine c’est au tour du Japon, je déteste les sushis, vous me concoctez une excuse valable, vous êtes payés pour ça.

Boire ou conduire, il faut choisir.

T’es comme moi j’suis sûr, c’est c’que tu dis à ta femme.

Escale d’une demi-heure, ne vous éloignez pas trop, suivez les balises jusqu’au marché local.

Mon fils écoute ton père.

Et pourquoi je le ferais ?

Les baleines échouent comme le reste, mais on trouve encore des spaghettis dans les rayons.




 

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