Du bourdon dans les ravines.


 A force de regarder, au coin des rues, des allées, des azalées, des glycines, du bourdon dans les ravines.

L'abîme de nos rancœurs que rien ne saurait éteindre.

Tout au fond des lits des torrents, aux grands rochers qui sommeillent.

Le cimeterre justicier ne reviendra plus.

Et ces rêves sommaires qui hantent nos sommiers.

La vipère se faufile et trace comme faucille un chemin dans le sable.

La vie perd son histoire.

Sur nos pianos désaccordés, manque le do, manque le ré.

Plus de début de symphonie, plus de fin, manque le si.

Courbe le dos, ne réagis plus, deviens docile.

"Ah, si j'avais ...", "Ah, si j'étais ..." n'existent plus.

Plus de projets, seulement des habitudes, désarmés, taciturnes, lassitude tacite.

Sous la même latitude, sans prendre d'altitude, on se laisse chavirer.

Le soir commence au matin.

Prendre le train et travailler, s'endormir, ne plus rêver.

Le soleil rouge de l'aube se confond avec l'aurore.

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