Drôle de poisson!
Drôle de poisson, c’est pas très catholique.
Par mes écailles, et qu’est-ce que tu connais dans ce domaine ?
Que dalle, c’est une expression, j’ai l’droit de m’exprimer quand même ?
Bon courage à celui qui tenterait de t’en empêcher.
Ouais… En tout cas je me demande bien ce qu’elle fait là.
Ben, elle nage.
A cette profondeur et sans masque et bouteille ?
T’as raison, c’est pas très orthodoxe.
Euh, Mademoiselle …
On ne dit plus Mademoiselle, vous ne lisez donc pas les journaux ?
Et bien ça dépend des années.
Prosternez-vous devant votre Reine, vous faites une belle paire !
Notre Reine Made ...dame ? Etes-vous descendante de Neptune ?
J’en ai châtié pour moins que cela !
La colère vous rend aussi belle, avec le charme en plus.
Bon, vous êtes graciés.
Votre Grâce est trop bonne.
Je suis lasse de ces discours et de ces titres ridicules, c’est pourquoi je suis bien loin de la cour, mais vous ne pourriez pas comprendre.
Nous ne demandons qu’à être instruits, considérez-nous comme vos chevaliers.
Me voilà rassurée !
Nous ne sommes point cachalots ou requins, mais l’habileté n’a rien à voir avec la taille. Le vrai pouvoir n’a pas d’habit.
Je dois bien admettre que vous avez de la répartie.
C’est un honneur Votre Seigneurie.
Cessez vous dis-je.
Et comment devrions-nous vous appeler ?
Je vais y réfléchir.
A votre guise, Votre … Madame.
Mademoiselle je vous prie.
Mais, …
Mon compère est sous le charme.
Vous me seriez peut-être bien utile à la cour pour en moucher certains. Je ne sais rien de vous et pourtant j’ai confiance. Chose qui ne m’est pas arrivée, du plus loin que je me souvienne.
A vous admirer, la distance ne doit pas être très longue.
Pourriez-vous me suivre, ou avez-vous quelque famille ou obligation ?
Ce qui revient au même Ma Reine, nous n’avons ni l’un ni l’autre, et votre délicatesse vous grandit plus encore.
Mon compère a raison, vous auriez pu ordonner. Sur ce point et bien d’autres, présents, et à venir je suis sûr, nous sommes vos obligés.
Vous faites une belle paire en effet, je le dis cette fois sans ironie.
Qui donc a invité ces larves aux écailles douteuses et au teint bigarré ?
Monsieur, votre teint au contraire manque un peu de couleur, n’est-il pas jauni ? Vos écailles ne brillent plus, les paillettes et la poudre ne dupent personne.
Comment osez-vous, savez vous qui je suis ?
Eh bien pas du tout hélas, mon compère et moi-même serions ravis de savoir ce que vous savez faire.
Me servir de l’épée par exemple, même si la brochette ne serait pas utile à nos cuisiniers.
« Vos » cuisiniers, êtes-vous maître séant ? Nos ouïes nous ont appris autre chose.
Vos ouïes ont du soucis à se faire.
Devant cette illustre assemblée, vous semblez bien dépourvu d’arguments, vos discours n’auraient pas perturbé plus gros que vous. La loi du plus fort ou du plus fin ?
Mon collègue ne fait que vous épargner. C’est tout à son honneur, votre place est dans les barres de coquillages réservés aux anciens. On y est très bien traité car Notre Reine y veille. Votre épée n’a jamais servi, pas besoin d’être expert pour s’en rendre compte.
Freluquets, vers de terre, …
Monsieur a du vocabulaire.
Certes, nous nous sommes trompés, mais ce sont les meilleurs qui osent l’avouer.
Vous n’êtes que deux pets d’atomes dans l’immensité aquatique.
Voilà qui est mieux ! Pardonnez-nous de vous avoir sous-estimé.
Vous êtes pardonnés et me plaisez bien malgré les apparences. Je suis prêt à reconnaître combien je suis vain.
Monsieur, Messire, vous venez de prouver le contraire, et notre Reine saura s’en souvenir.
Suivez-moi mes Seigneurs, je vais vous présenter à quelques gens illustres.
La journée s’est-elle bien passée ?
On ne peut mieux Votre … Mademoiselle. L’affaire est déjà faite.
Commentaires
Enregistrer un commentaire