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Affichage des articles du mai, 2024

Anecdotes.

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  Lors d’un séjour en Écosse chez l’habitant, car il y a des habitants, un peu comme dans notre Creuse, la famille m’a offert une panse de mouton farci. Je n’ai en aucun cas voulu les décevoir et l’ai mise dans ma valise. Bon j’ai eu maille à partir avec la douane à cause de l’odeur, même si ma valise était trop petite pour contenir un cadavre. Mais les Écossais sont de braves gens quand même, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. En Norvège, au bord des fjords, j’ai dormi dans un rorbu,  une cabane de pécheur avec un Poêle à l’ancienne « customisé » pour les touristes, un mec du groupe y a fait sécher ses chaussettes et ses slips, il venait du Doubs, je ne sais pas si ceci explique cela, mais ça a été le début de mon franc désintérêt pour les voyages de groupes, même en version « aventure ». En Turquie, randonnée dans la Cappadoce, pareil, chez l’habitant, on nous convoquait dans des arrières-boutiques pour nous vendre des tapis, j’ai connu la même chose en Asie pour ...

10 sur 10 à chacun.

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  Moi c’est comme faisait Jacques Martin, que les moins de vingt (enfin peut-être bien plus) ans ne peuvent pas connaître : 10/10 à chacun. Ce vieux monde de bisounours que l’on peut bien moquer de nos jours, sûr que c’est moins trépidant que les scènes de violence filmées par des gamins. A leur âge on fêtait la première communion, ou autre suivant les croyances, avec des repas de quatre heures ou plus, et on s’emmerdait ferme. Mais on nous permettait de sortir un peu n’importe où après le trou normand, car « n’importe où » était sûr (sécure diraient ces putains de journaleux, ou autres engeances incapables de faire une phrase complète en anglais). Oui je sais, je suis toujours en colère, les politicards diraient : « mais j’assume », pas moi, je préférerais être serein, si c’est encore possible à qui que ce soit. Mais je m’égare comme d’habitude, je n’en veux nullement à ceux qui ont déjà décroché. C’est pourquoi j’ai sauté une ligne pour éviter l’hémorragie de lecteurs. Aglaé et S...

Guimauve.

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  Guimauve, guimauve, quand tu nous tiens. Ton vieil oncle se souvient quand je vous amenais à la plage de Pontaillac, Baptiste et toi. Je ne pourrai pas venir à ton mariage, eh ouais, je bosse encore, et, dans mon boulot, septembre est un peu « surbooké », comme disent les jeunes en bon français. Que le temps passe vite, je te souhaite tout le bonheur que tu mérites, après ton premier mariage qui a duré, désolé de ne pas savoir combien de temps il a duré, les divorces c’est comme la mode des suicides chez France Telecom, rebaptisée Orange, l’autre connard n’est peut-être pas un nazi, mais enfin... Mais ton oncle déraille un peu, avec l’âge on voit tout en noir. Ces souvenirs de vous deux à la plage, et ce spectacle de marionnettes qu’on avait créé avec une gamine, la fille des voisins de ma sœur en plein été à Royan, me reste un souvenir cher. Ton papa est mort trop jeune, c’était une force de la nature, ma sœur et lui avaient divorcés avant qu’il ne crache ce putain de sang. Son ...

Chacun sa case et puis voilà!

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  Pas de doute, c’est bien elle, c’est bien lui. Pas de marque d’infamie ou autre diablerie sur le front. Mais les nouvelles vont vite, la délation est devenue « virale », pardon de ne pas savoir ce que ce mot veut dire, et je n’ai aucune envie de le savoir. Trop ceci, trop cela, non répertorié dans le catalogue. Faut pas faire chier les statisticiens, chacun sa case et puis voilà ! L’absurde fait loi, pardon encore ! Entre bon sens et vision, le peuple claque des dents comme la chèvre. - Auriez-vous quelques griefs à déclarer ? -  Non point. - Alors allez en paix. - Vous êtes « trop bon », et, le lendemain « trop dur » avec les usagers. Nous ne sommes que pâte à modeler, n’avez vous pas ressenti cela ? Nos ancêtres ont vécu bien pire évidemment, mais est-ce un argument ? « Chacun sa vie », OK, nous voilà instruits. La majorité en crève et se tait, mais ce ne sont que « petits bobos » n’est-il pas ? La marque sur le front n’est pas prédestinée, n’importe quel petit chef (de me...

Mais non mon amour.

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  - Tu boudes ? - Ben ouais, si t’avais un peu de jugeote et un peu d’humanité, tu ne poserais pas la question. - Attends, vu que tu boudes sans arrêt, pardon d’avoir les deux et être perdu parfois. - Tu ne m’aimes pas assez. - J’avoue que je doute de mes compétences car la barre est très haute. - Tu te moques de moi c’est ça ? - Mais non mon amour, tu interprètes tout de travers. - Tu me trompes, avoue-le. - Alors là tu t’égares, j’ai bien assez de soucis avec toi. - Y a pas à dire, tu sais pas parler aux femmes. - Mais c’est à toi que je parle, et je reconnais que ce n’est pas facile. - Je retourne chez ma mère, enfin c’est provisoire. - Donc tu seras de retour demain matin ou, au mieux, après demain. - T’es qu’une saloperie de facho, tu me tiens sous ta coupe. - J’aimerais bien hélas, mais tu sais qu’il n’en est rien ! - Le petit voisin me fait la cour, t’as pas idée, alors, t’en dis quoi ? - Que je le connais bien et qu’il ne s’embarquera jamais dans cette galère. - T’es qu’un ...

Qu'il me jette la pierre.

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  Le mille-feuille administratif, un vieux truc, comme le chewing-gum sous la semelle. Et combien de doublons, de réunions chronophages et, disons-le, inutiles. L’émargement dépend de la qualité du buffet, tout le monde sait cela, même la Cour des Comptes, car il ne faut pas non plus cracher dans la soupe. Les élus de tous bords ne s’y sont pas trompés, se sachant sur un siège éjectable ils prennent ce qui est bon à prendre. Un peu comme dans la vie en fait : « qu’il me jette la pierre etc. ». Allons, allons, chacun en a bien profité, qu’importe la Révolution, nul ne renierait le moindre petit privilège. Et que la masse laborieuse continue à laborier. Les castes n’ont pas existé qu’en Inde, je n’apprends rien à quiconque. L’important n’est-il pas, chacun à son niveau, d’être mieux loti que son voisin de palier ou de pelouse. Dans la cour des Grands, on compare la taille de la piscine, à défaut d’autre chose, ou du yacht (prononcez iooot et pas iaaacht, même si la grande majorité ne...

Ich li boniche.

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  - Do you speak Anglish ? - Mieux qu’toi tocard. Y a pas qu’des Anglaises au camping, j’suis sûr que t’enchaînes avec la version allemande : iche li boniche, enfin j’exagère à peine. - Ben quoi, c’est les vacances ! Sûr que je ne suis pas titulaire d’un doctorat. - Donc tu t’adaptes au cerveau des filles, forcément limité à ton avis. - Oh la vache, t’es compliquée comme fille, t’as pas envie de t’éclater ? - Si évidemment, mais pour l’instant je ne vois pas trop l’opportunité de le faire. - Bon ce soir, avec des potes, on prévoit une soirée guitare sur la plage avec bain de minuit, t’es partante ? - C’est quoi le répertoire ? Hugues Aufray ? - Tu m’fais chier à la fin, tu peux m’dire qui lui arrive à la ch’ville dans la chanson « variétés » des années 2000 ? - Tu sais quoi, t’es très con ! - Et je te retourne le compliment. - Bon alors, tu viendras ? - Ça dépend, ils sont pas trop nazes tes potes ? - D’après ce que j’ai cru comprendre, tu les supporteras pas 2 minutes. Et c’est qu...

Fête des bébés.

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  L’ego surdimensionné est inversement proportionnel à la taille du machin. Oui Monsieur, j’en ai conscience, c’est une émission culturelle à l’heure de grande écoute. Mais je préfère ne pas savoir ce que les gamins savent de nos jours. Quand on était gosse, ce n’était pas le bébé par les oreilles, mais enfin on en était pas loin. Il a sans doute fallu le fléau du SIDA pour déniaiser la société. Avec Montagnier, non pas celui-là, l’autre ! D’ailleurs ça s’écrit pas pareil. Avec Montagnier, on visionnait des vidéos qui auraient mérité le carré blanc au temps des dinosaures. Enfin on apprenait aux jeunes filles les vertus, et le mode d’emploi, du préservatif. Certains progrès essentiels naissent dans la douleur. Parfois c’est dur de faire entrer cette évidence dans la caboche. Après le « plus jamais ça », ou « la der des der », on a enfin compris. Mais 80 années de vicissitudes et d’atermoiements, plus ou moins légitimes, force est de constater que la force revient, ce qui en dit lon...

Se sentir quelqu'un.

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  Il faut bien avoir quelque talent en ce monde, pas forcément pour briller, mais pour exister un peu. La concurrence est rude, les plus petits étant les plus méchants. Enfin il faut s’accrocher pour se sentir « quelqu’un ». Les passions que l’on traîne depuis l’adolescence, et parfois bien avant, nous obligent. Et pourtant elles nous sont chères, ne sont-elles pas ce qui nous caractérise ? Bien sûr, avec l’âge, certaines ne sont plus accessibles, même si elles restent partie du tout. Le holisme: le tout est supérieur à la somme des parties, c’est vertigineux mais tellement vrai. La vie comme un fourre-tout ou un roman, on peut bien réécrire sa vie au gré du contexte, mais comme les textes religieux, ou les écrits de Shakespeare, comment savoir ce qui est faux ou ce qui est vrai? Enfin fidèle à l’original. « La vie est ce qu’on en fait », voici l’arnaque originelle. Culpabilisation n’est pas raison. - Mon fils, tu seras ce que j’aurai décidé. - Tant que je ne serai pas comme toi, t...

Le glas peut bien sonner.

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  Ne demande pas pour qui sonne le glas, car tout le monde s’en fout. Sauf, évidemment les plus ou moins proches, les plus ou moins affectés. Les journaleux diraient « impactés », mais devoir commenter la chose me fatigue d’avance. Certains se demandent plutôt ce qu’ils vont préparer pour le dîner. D’autres ne savent même plus à quand date leur dernier repas. Oui, c’est du Zola XXL, toujours dans les extrêmes me direz-vous. Et pourtant, n’est-ce pas le reflet du Monde ? « Être né sur la même planète, mais du mauvais côté » (Chedid père).  Je ne suis pas fan de « La Cité de la Joie » (OK ça date dirait Anouar). Comme chantait Aznavour « la misère serait moins pénible au soleil ». On se rassure en se disant que les petits bobos ne font pas l’audimat, alors les chaînes rivalisent dans le pathos. La « pathosphère » si vous préférez, et il faut croire qu’ils sont nombreux à suivre les rubriques « pathosphériques ». La mort des éléphants en politique n’en dit pas moins, des extrêmes...

Paradis sous.

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  - Et comment tu t’appelles ? - Blanche. - Non je veux dire avant d’arriver ici. - Blanche, j’ai vécu au Moyen-Âge. - La vache ! - Plaît-il ? - Non, c’est une expression de mon époque, tu devais alors dire « diantre », ou que sais-je ? - Pas d’offense, tu viens d’arriver alors ? - Oui, et je n’en reviens pas. - J’ai connu ça moi aussi. - Tu as l’air d’une Déesse, jamais vu ça, même sur Tik Tok. - Et toi tu as l’air d’un Dieu, c’est un peu le principe ici-haut. - Merde, euh pardon, je ne connais pas l’équivalent moyenâgeux. Et tu fais quoi depuis des siècles ? - Comme il n’y a pas de sommeil ici, je reconnais que cette question est essentielle, l’éternité est un fardeau, mais je préfère ne pas y penser. - Putain ! - Pas d’offense, j’ai compris que le langage a évolué. - Oui mais pas dans le bon sens hélas, mais c’est un vaste sujet. - C’est pas le temps qui nous manque. - Bordel c’est ça le Paradis ? - Oui mon cher, et si je ne conviens pas tu peux me faire disparaître et aller voi...

Le neuneu de service.

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  Dire son admiration, c’est passer pour un con. Il faut argumenter, enfin se faire passer pour ce que l’on est pas. Les émotions ne sont pas réflexions. Mais peu importe, on ne nous demande pas de marcher sur les deux jambes. Il faut briller partout et en tout lieu. Sourire à moitié, qui veut dire « oui mais ... ». Dire son admiration est une faiblesse. Il ne faut jamais baisser la garde, pour quiconque on reste le neuneu de service. On pourrait se dire qu’au moins on sert à quelque chose, ça fait partie de la stratégie. L’idiot utile. Peu importe le parcours intellectuel, il faut savoir se vendre. Tu n’es pas du sérail, alors dégage ! Oui je le reconnais, ce bidule est une obsession pour moi. Mais c’est un peu comme la violence ou la haine. Je n’arrive pas à comprendre tout ça. Il aurait peut-être fallu me former, enfin m’armer, pour affronter tous ces fléaux, qui font quand même du mal. Deux voies, à droite ou à gauche. Cela rappelle des temps obscurs, autrement plus graves, qui...