Une bouteille dans l'espace.
«Sûr que Fernand est mort/ Sûr qu’il est mort Fernand ».
Hommage à une chanson que l’autre abruti qualifiait d’art mineur.
Sûr que ça ne parle plus aux jeunes générations.
Mais la page n’est tournée qu’en apparence.
Comme les grands événements, plus ou moins dramatiques, les trésors du passé resurgissent au hasard, et bien longtemps après.
On ne sera plus là pour le voir, évidemment, dans l’espoir que tout ne sera pas comme dans « La Planète des Singes ».
Au-delà, et non pas en deçà, des horreurs qu’on appelle « Histoire », que de perles englouties, de trésors que l’on ne peut que deviner.
Pourquoi ne retenir que le sang et la rage.
J’aime assez cette idée géniale d’envoyer dans l’espace le souvenir de ce que l’humanité a fait de mieux.
Vu que l’humanité en question s’en préoccupe si peu.
Les gens heureux n’ont pas d’histoire, pourtant chacun se fout de la postérité.
Le Roi est mort, vive le Roi, ou l’équivalent au féminin, car bien des Reines ou des Tsarines ont marqué leur époque.
On ne devrait enseigner que les miracles, inspirés par des gens de bien, qu’ils soient commanditaires ou acteurs, une histoire parallèle en somme, celle du quotidien, plus ou moins pénible, de tous ceux qui nous ont précédés.
On ne voit dans l’histoire que des victimes amorphes, soumises, résignées, des pions sous-estimés, des sous-humains en sorte, on ne voit dans l’histoire que ce que l’on veut voir.
Pourtant nos ancêtres pensaient comme nous, aspirer au bonheur n’est pas l’apanage du présent, aussi « évolué » qu’il prétend être.
« Merde à tout » disait le philosophe, et tout est dit !
Les adeptes du Carpe Diem sont les mêmes qu’autrefois, quand on a coché toutes les cases et fait le tour des désillusions, il ne reste que la jouissance de l’instant.
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