Etat providence.
- Pas de tarif spécial, désolé !
- Enfin, j’ai deux enfants en bas âge.
- Et alors ? N’attendez pas de l’état tout et n’importe quoi.
- Et sans natalité vous comptez faire comment ?
- J’admets qu’il y a du vrai dans ce que vous dites, mais je dois en référer à mes supérieurs.
- Eh bien référez !
- Oui, Madame, pourriez-vous patienter, je reviens à l’instant.
- Chef, on a un problème.
- Tiens donc, j’attends le jour où vous m’annoncerez une bonne nouvelle !
- Chef, sauf votre respect …
- OK, n’allez pas plus loin, et soyez bref.
- Cette dame, dans mon bureau, a deux enfants en bas âge.
- Eh bien, que pouvons-nous y faire ? Lui avez-vous dit qu’elle est hors la loi ?
- Bien entendu, mais ses arguments m’ont, comment dire, troublé.
- Souhaitez-vous quelque mutation ou retraite anticipée ? Et encore, je pourrais vous promettre pire, mais je vous apprécie cependant. Avez-vous d’autres questions ou griefs ?
- Non point Chef, mes respects !
- Madame, votre cas n’entre pas, comment dire, dans les cases. Vous n’avez aucunement suivi les voies légales. Vos méfaits sont peut-être …
- N’en dites pas plus, j’ai compris !
- Et le père ?
- Inconnu et sans adresse, il faut dire que votre politique concernant la contraception ou l’IVG …
- Madame, je ne puis me compromettre dans ma position, mais il est de mon devoir de vous prévenir que vous risquez gros.
- Pour avoir donné la vie, et craché sur ce système de merde !
- Chef, désolé de vous déranger à nouveau.
- Vous faites bien de vous excuser, car je n’ai nulle envie de vous entendre. Ce soir nous fêtons le jubilé du monde nouveau, votre présence aurait pu me plaire, mais vous n’avez pas les galons.
- Eh bien sachez que moi, et mes amis, avons décidé de gâcher votre petite fête. Votre « monde nouveau » sera bien fragile quand nous aurons investi les lieux.
- Chérie, tout va bien ?
- Chut, ils dorment.
- Je le vois bien, qu’ils sont mignons, qu’elles sont mignonnes !
- Chéri tu dois tenir conseil demain ?
- Ne t’en fais pas, des broutilles, les prêtres demandent des baptêmes collectifs pour alléger leurs horaires hebdomadaires.
- Et tu vas accepter ?
- Bien sûr mon amour !
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