Puisqu'on vous dit que c'est de l'art!

 Ainsi, un artiste avait trouvé malin de créer des personnages avec 3 yeux, l’attitude figée des Playmobils sans relief n’avait rien de la splendeur byzantine.

Toute la salle reproduisait la même famille insipide, les époux et leur progéniture, mais enfin, comble du génie, ils avaient tous 3 yeux.

Moi ça me rappelait surtout le film d’horreur que j’avais vu avec ma sœur. Au moins, il aurait pu ajouter un chat ou un chien avec 3 yeux pour varier un peu.

L’artiste en question aurait dû aller voir La Dame à la Licorne, pour ne citer qu’un exemple de ce que moi j’appelle de l’art.

Ce qui m’amène à parler des concepts, projets ou autres installations. Par décence, même si ce n’est pas volontaire à coup sûr, on ne dit pas œuvre d’art.

Je pourrais noircir des pages entières sur le sujet. Qu’on se rassure, je ne donnerai que quelques exemples croustillants. Marcel Duchamp avec son porte-bouteilles et sa fontaine (un urinoir) a fait beaucoup de dégâts en fait.
Beaubourg est le temple de ses mochetés sponsorisées.
Un artiste y avait déposé son installation (sa crotte?) comme une mini décharge, l’œuvre soi-disant aboutie gisait sur le sol. Une femme de ménage (véridique) avait fait place nette, croyant bien faire.
Je ne vais pas trop m’étendre sur la FIAC, la foire aux saletés en tout genre, ni sur le Vagin de la Reine posé dans les jardins de Versailles.
Certaines sculptures, plutôt minables, montaient comme des gratte-ciel de plastique, de fer rouillé ou d’objets de récupération. A y regarder de plus près, ceux que les « milieux autorisés » (comme disait Coluche) avait adoubés comme artistes, étaient de bien piètres bricoleurs.
Mon grand-père, j’en ai déjà parlé, fabriquait toutes sortes d’objets fonctionnels ou décoratifs, et aussi des jouets pour ses petits-enfants. Ils ne se servait que de matériaux ou de clous et autres, récupérés à la décharge. Tout ce qu’il faisait était solide, bien conçu et surtout beau.
Mais je suis bien trop ignare, je n’y connais rien à l’art. Pour comprendre il faudrait lire tous ces gros bouquins reliés où l’on vous expliquera pourquoi ce clou tordu touche le sublime. Après dix longs paragraphes jargonnants, on comprend enfin qu’on avait raté l’essentiel. Le clou rouillé et tordu devenait égal à une œuvre de Vermeer, de Rembrandt ou d’Ingres.
C’est fou c’q’on peut être bête !
Alors, les foules font semblant de s’extasier, avec des poses rituelles de connaisseurs, l’œil brillant et le sourire érudit. On évite de passer pour un plouc, au mieux. « Puisqu’on vous dit que c’est de l’Art ».
Toujours à Beaubourg, autre salle, autre jour, on avait installé des murs de fer rouillé, de 2 mètres de haut au moins.Il fallait s’y perdre comme dans un labyrinthe. Dans ce genre d’expos, le ludique aide souvent à avaler la pilule.
J’avais croisé alors un parfait inconnu. On s’est regardé et on a éclaté de rire, sans échanger un mot. Un incident pareil vaut plus que tous ces bouquins qui seraient bien plus utile pour caler les meubles.
L’élite investira des milliers, voire des millions d’euros, pour acquérir tout ce bazar conceptuel.
Et pourquoi devrions-nous participer à tout ça ?
J’irai avec plaisir écouter un concert classique ou de jazz. Pour la musique dite « expérimentale », je ne suis pas sûr de revenir après l’entracte.
C’est tout pareil avec certaines créations théâtrales d’avant-garde. Autant regarder un bon film d’action avec Bruce Willis.
Je suis un plouc et je le reste pour parodier un tube qu’on écoutait aux boums.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Mais non mon amour.

Des petits et des gros bras.

Ratisseurs de planètes.