Christophe Hulé. Art et écrits.

  Le Petit Poucet est un ringard, petits cailloux ou miettes de pain ne valent pas les traces virtuelles. « Virtuelles » mais pas trop, car il en restera toujours quelque chose, comme l’histoire de la calomnie et de l’oreiller de plumes crevé sur la grève. Le Net et ses réseaux sont l’infiniment petit, misérable et inconsistant. On vous fera croire le contraire pour faire payer au prix fort des marchandises imaginaires, comme dans Peter Pan. OK, tout le monde a vu le film avec Robin Williams et Dustin Hoffman, la bande de marmots qui planent, comme dans E.T., Harry Potter ou avec Plastic Bertrand. «  T’as voulu voir ta sœur, on a vu le Yéti », ce qui, au passage, n’est pas pire que « ta mère ». Hansel et Gretel ont le mérite de s’être perdus dans la forêt aussi mais d’avoir trouvé une maison qu’on peut manger, être mangé à son tour avec le ventre plein, c’est toujours ça de gagné. Mais les règles de tout conte imposent de savoir jusqu’où ne pas aller. L’ogre mangera ses filles...

  Les crises s’en vont et les crises reviennent pour paraphraser, un grand mot cela dit, notre regretté Jacquot, ou Jackie. Aucune bannière ou slogan sur la Place de la République, notre Jacquot est bien au dessus de tout cela. Il avait tout compris, en parlant des gens simples, ce bourgeois que Brassens n’aimait pas trop, selon les dires de Léo. Je suis porté à le croire, même si j’aurais bien aimé réconcilier ces deux-là. Entre la pipe et Amsterdam. Brassens était plus cru, évidemment, comparer les cochons de bourgeois et la religieuse, enfin, vous savez … Mais ceci n’est pas une thèse, je n’ai ni le cerveau ni l’envie pour feindre. Georges et Jacques, Jacques et Georges, qu’il me jette la pierre, comme l’un des deux disait … Ces deux là et bien d’autres, certes peu nombreux, aujourd’hui disparus ou en sursis, font partie du sérail que nous autres connaissent, des produits « made in France », comme le camembert, les parapluies de Salers, ou que sais-je encore. Je ne suis ni racis...

  Mon cœur balance entre beau et beau, je suis un éternel révolté, du style bourgeois. Je m’indigne d’un rien, et surtout pour les autres, et je me plais à dire que ma vie est un échec absolu. Toujours en retard en tout. Et pourtant je n’aspire qu’à rigoler. Sans doute ceci explique-t’il cela. Je dénonce haut et fort toutes les misères, ça doit me donner une contenance sans doute. Les « petites merveilles » de la nature me font ch… On m’accuse volontiers d’être abonné à BFM TV, ou peut-être pire. Pourtant je lis beaucoup, surtout les revues de presse sur le net. J’entends des titres prestigieux, pas des « bâtons merdeux » pour citer Baudelaire et épater mes quelques lecteurs dans cet infini de merde où nous ne sommes que des fourmis, ou des points insignifiants. L’avantage est de savoir que nous sommes tous logés à la même enseigne. Infiniment petits et mortels : « Bienvenue au club ducon », à cette échelle, il n’y a ni VIP, ni Jet Set. C’est peut-être ça l’espoir, on se raccroche ...

  Pour la route dit-on, et que ne dit-on pas ? Dieu y pourvoira et le ciel est limpide. Les anges aveugles ne s‘écrasent-ils pas sur les carreaux, Comme la pluie dans la chanson de Bill Deraime. Et pour aller où ? Et pour y faire quoi ? Les anges en pleine déprime, c’est glaçant quand même,  Même pour ceux qui n’y croient pas, Ou qui ne croient en rien. Le « Bon » Dieu a évacué d’une pichenette, La misérable mouche du coche. Quand on a l’infini et l’éternité .. Il n’empêche … La Révolution n’a que faire des considérations hiérarchiques, Ici-bas ou en haut. La Révolution ne vient jamais par hasard. Gouverner, dit-on, c’est prévoir, mais qu’est-ce qui est prévu ? Le Bon Dieu aura beau agiter sa tapette. Vigilance, vigilance ...  Aucun dictateur ne peut se prévaloir de tout maîtriser. Ceci explique cela, les massacres, l’Holocauste, enfin toutes ses saloperies … « Misère, misère » chantait Coluche, et peu importe le spectre. Y a t’il petite ou grande misère ? Ceux qui ne son...

  Poussière et saleté disparaîtront. Je veux faire place nette. Dieu, enfin quel que soit le nom et le pedigree, s’est enfin penché sur la chose. D’après les dires de quelques illuminés qui peuvent bien dire ce qu’ils veulent. L’important n’est-il pas d’avoir un public ? La chose en question est la chose humaine, un cadeau divin ou une aberration, comme on dit, les goûts et les couleurs … Le Très Haut avait envie de se détendre un peu. Les archanges ont pondu des graphiques et des rapports, avec application. Mais Dieu rêve de redevenir ce gamin qu’il n’a jamais été, il n’aspire qu’à jouer. Les archanges ont tout remis dans leur cartable, quelle idée de ressortir ce vieux truc qu’on appelle la Terre, un prototype ancien, une création (erreur?) de jeunesse, même si Dieu n’a jamais été jeune, c’est un peu vertigineux ce truc. Quand on est éternel, le présent n’a aucun sens, chacun sa croix ! La Patron s’est pris de sympathie pour ces sauvages, qui se croient assagis à la lumière des s...